Accueil » Célébrités »
Remous à Sciences Po : Alexandre Kouchner dénonce « des faits gravissimes »
L’affaire Olivier Duhamel a entraîné une libération de la parole à Sciences Po. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de violences sexistes et sexuelles se font de plus en plus nombreux. Au micro d’Europe 1, Alexandre Kouchner, ancien élève et désormais enseignant au sein de l’établissement, a dénoncé « des faits gravissimes. »
A propos de
-
Alexandre Kouchner
-
Olivier Duhamel
Dans les couloirs de Sciences Po, le sujet est sur toutes les lèvres. Depuis les révélations de Camille Kouchner dans son livre La Familia Grande (Éd. Seuil), puis la démission précipitée de Frédéric Mion, directeur de Sciences Po Paris, étudiants et anciens élèves ont, à leur tour, décidé de prendre la parole sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #SciencesPorcs, ils ont été nombreux à dénoncer les violences sexistes et sexuelles dont ils auraient été victimes au sein de l’Institut d’études politiques. Invité au micro d’Europe 1 ce lundi 15 février, Alexandre Kouchner, ancien élève et désormais enseignant à Sciences Po, a dénoncé « des faits gravissimes », découverts avec « effroi » sur la toile : « On parle effectivement de viols, mais une agression sexuelle, un harcèlement sexuel, ne peut pas être pris à la légère », a-t-il affirmé.
Face à Sonia Mabrouk, le fils de Bernard Kouchner et de Christine Ockrent a toutefois estimé que cette « culture globale sexiste » ne se cantonnait pas seulement aux Institut d’études politiques (IEP). « Est-ce que c’est spécifique aux IEP ? Non. J’ai été élève à Sciences po, j’y suis professeur, je suis extrêmement sensible à ces mouvements engendrés par les élèves qui aujourd’hui ne tolèrent plus ces comportements et ils ont raison. Mais si on concentre uniquement ce qui se passe dans les IEP, on passe à côté du problème« , a-t-il expliqué. Et de souligner : « Il y a un fond extrêmement violent dans notre société (…) Les Sciences Po sont aujourd’hui mis en cause, avant c’étaient les écoles de commerce, d’art, d’ingénieurs. Il y a eu des mouvements dans l’industrie musicale, de la communication. Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que notre société exerce une vraie violence sexuelle et sexiste. Et c’est de ça dont il faut bien prendre conscience. »
Alexandre Kouchner estime que les victimes doivent être « protégées » et « accompagnées »
Le 10 février dernier, alors qu’il réagissait à la démission de Frédéric Mion, le demi-frère de Camille Kouchner avait tenu à apporter son soutien aux victimes après les remous à Sciences Po : « F. Mion est parti. Cela ne peut pas et ne doit pas nous empêcher d’entendre et d’écouter toutes celles et ceux qui témoignent de leurs épreuves et de leurs douleurs par #scienceporcs . Nous qui n’avons pas su vous protéger, nous devons désormais vs soutenir. Vous ne serez plus jamais seul.e.s », écrivait-il sur son compte Twitter.
F. Mion est parti.
Cela ne peut pas & ne doit pas ns empêcher d’entendre & d’écouter toutes celles & ceux qui témoignent de leurs épreuves & de leurs douleurs par #scienceporcs .
Ns qui n’avons pas su vs protéger,ns devons désormais vs soutenir.
Vous ne serez plus jamais seul.e.s
Un mois plus tard, il s’est à nouveau exprimé sur ce point au micro d’Europe 1. Celui qui est aujourd’hui enseignant à Sciences Po Paris a admis « une faillite collective » en ce qui concerne la prise en charge des victimes : « Hommes ou femmes ne se sont pas sentis entendus, soutenus », a-t-il déploré. « Il nous faut penser un système qui protège et qui accompagne », a-t-il ajouté, avant de souligner qu’il ne fallait « jamais minimiser la parole des victimes. »
Crédits photos : Mousse/ABACA
Source: Lire L’Article Complet