Raphaël de Casabianca ("Nos terres inconnues") : voyages, vie de couple, confinement, son appartement… les confidences d'un globe-trotteur

INTERVIEW – Depuis 2019, Raphaël de Casabianca a pris les manettes de Rendez-vous en terre inconnue et de Nos terres inconnues. Le globe-trotter de 40 ans s’est confié à Femme Actuelle sur son parcours, ses amours, sa passion pour les voyages et son nouveau projet.

  • Frédéric Lopez

Raphaël de Casabianca a pris la relève de Frédéric Lopez avec beaucoup de succès. Depuis 2019, l’animateur de 40 ans passe d’un voyage au bout du monde à une contrée au fin fond de la France avec la même envie. Ce passionné de voyages a accordé une interview à Femme Actuelle à l’occasion de la diffusion de Nos terres inconnues avec Ahmed Sylla, sur France 2, le 6 avril 2021, à 21h05. Il s’est confié sur sa passion pour les voyages, ses rêves, ce qu’il a fait pendant le confinement et le nouveau projet qu’il a lancé. Sur le thème du voyage, bien évidemment.

Premier tour du monde à 22 ans, près de 60 émissions avec Échappées belles, 4 Rendez-vous en terre inconnue, sans parler de tous vos autres voyages, y-a-t-il encore un coin de la planète que vous n’avez pas encore exploré et qui vous fait rêver ?

R.d.C. : Plein ! parce que déjà quand on voyage, on part une à trois semaines, on ne voit pas grand chose d’un pays. Je ne suis pas du genre à dire j’ai fait un pays parce que j’y ai passé trois jours. Je ne suis jamais allé de ma vie au Bhoutan. Je rêve d’aller au Groenland et dans les pays du Nord, que ce soit le Nord Canada ou l’Alaska. Je rêve des Terres de Feu. J’aimerais retourner dans plein de pays. Comme en Nouvelle-Zélande. Ou au Tibet. J’y suis allé pendant mon tour du monde, mais je rêve d’y aller de nouveau. J’adore l’Himalaya. En fait, je me retrouve plus avec des envies de grands espaces. Demain, si j’avais le temps, je partirais six mois traverser l’Himalaya par exemple. Ce serait mon rêve. Partir en sac à dos.

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

R.d.C. : Il ne faut pas oublier que le voyage, qui est bien fait, c’est aller à la rencontre de l’autre. Et être confronté à l’inconnu, à quelque chose de particulier qui peut ou pas nous bousculer. C’est important parce que sinon on se rétrécit. Je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui sans cette vision du monde, diverse et variée, que j’ai acquise avec mes voyages. On se nourrit de ces rencontres, de ces cultures. En rentrant d’un voyage, on a envie de lire plein de bouquins. On a envie de continuer à s’intéresser. Il y a les odeurs, il y a la musique. C’est extrêmement riche.

« Je trouve que le dernier luxe, c’est d’avoir sa bulle »

Dans une interview pour Paris Match, en 2019, vous aviez déclaré avoir été plaqué par votre amour de jeunesse et avoir mis six ans pour vous en remettre. Avez-vous depuis rencontré la personne qui vous a permis de vous en remettre définitivement ?

R.d.C. : Je ne parle pas de ma vie privée. Quand on est une personne exposée, on raconte beaucoup de choses, c’est évident. Il y a beaucoup de commentaires, on est sollicité, ce qui est normal. Je trouve que le dernier luxe, c’est d’avoir sa bulle. C’est important de se protéger.

Dans vos émissions, il est beaucoup question de transmission. Aimeriez-vous avoir des enfants pour leur transmettre un jour tout ce que vous avez vu et vécu ?

R.d.C. : Bien sûr. Le principe de transmission c’est ce qui fait qu’on est des hommes. Je parle beaucoup de fils invisibles, de liens, qui nous relient. J’y crois énormément. J’aimerais partir en me disant, à l’aube de ma mort, “tiens qu’est ce que j’ai transmis, que j’ai pu passer à des enfants”, comme à d’autres d’ailleurs. Quand j’ai fait mon tour du monde, j’avais 22 ans, je suis allé voir Yann Arthus-Bertrand. Maintenant, je me retrouve dans la situation où je suis sollicité. Je suis à fond avec eux, je leur dis “allez-y, il n’y a que l’action qui marche. C’est en faisant que vous vous confronterez au réel.” C’est ça aussi que j’ai envie de transmettre.

« J’adore marcher, ça me rythme »

À part les voyages, quelles sont les activités qui occupent votre temps ?

R.d.C. : Le développement de ma vie intérieure ! (rires). J’aime la lecture. J’adore la photographie, c’est ce que faisais avant de présenter Échappées belles, et que je continue toujours. Là, avec Petaouchnok, ça me prend beaucoup de temps. Puis, j’adore marcher. J’ai eu de la chance pendant le premier confinement de ne pas être à Paris, mais dans les Alpes. Donc, je faisais beaucoup de marche. J’en ai besoin pour tout, pour la réflexion, pour le bien-être. Ça me rythme. Et aussi voir des films, me nourrir. Je reste très frustré en ce moment, il n’y a pas d’expositions. On se rend compte à quel point ce qu’on pensait être des choses très secondaires sont essentielles.

Vivez-vous en appartement ou en maison ?

R.d.C. : Je vis en appartement à Paris. Mais je suis persuadé que je vivrai, un peu comme Frédéric Lopez qui vit maintenant entre les Cévennes et Paris, avec un pied-à-terre à Paris, et dans un endroit ailleurs, soit en France, soit même en Europe. Et je ferai des allers-retours. Je pense que c’est un équilibre qui se fera tout naturellement. On a besoin de nature. Là, je pense que les gens en ont pris conscience aussi. J’ai vu le printemps exploser l’année dernière, de mars à juin. Chose que je n’avais pas vécue à ce point-là. C’était formidable.

Avec Petaouchnok, il veut promouvoir un tourisme plus responsable

Pensez-vous que c’est l’épidémie de Covid-19 qui vous a donné cette envie de changer de vie ?

R.d.C. : Pour moi, ça a été un accélérateur. La réflexion était déjà là. Pour plein de monde, c’est une répartition du temps, de l’organisation, de l’espace. Une priorisation entre la vie pro et la vie privée.

Est-ce pour vous occuper, à défaut de voyager, que vous avez créé le compte Instagram Petaouchnok, sur le thème de l’évasion ?

R.d.C. : Non, j’avais déjà ce projet-là avec Antoine Delaplace, mon ami d’enfance. On se connaît depuis la 4e. C’est avec lui que j’ai fait, à 18 ans, mon tour d’Europe en train, en 1998. On dormait dans des trains, pour éviter des nuits d’hôtel, et on mangeait des sandwiches. C’était très sympa. On a ensuite fait le tour du monde ensemble. Avec Antoine, on a voulu créer ce média digital avec une communauté. On a choisi le nom Petaouchnok qu’on a trouvé génial. On devait se lancer il y a plus d’un an. Sauf que c’était le premier confinement et ce n’était pas le bon timing. On s’est lancé pendant le deuxième confinement. On avait une volonté d’être beaucoup plus pratique. On va le devenir mais ce n’est pas le moment non plus. On veut mettre en avant des initiatives, des projets, aider aussi s’il le faut. Et aussi de promouvoir un tourisme plus responsable. On développe un projet télé avec France Télévisions, des guides avec Hachette, un projet de très beaux livres photos. C’est sûr que d’avoir plus de temps m’a permis de me mettre plus dans le projet avec Antoine.

A lire aussi : INTERVIEW – Raphaël de Casabianca (« Nos terres inconnues ») : « Ahmed Sylla m’a dit que sa mère allait me détester »

Source: Lire L’Article Complet