« Quelqu’un comme moi n’oublie pas » : Rachida Dati face aux inégalités

Invitée sur BFM TV le 6 février, la maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, a appelé le président de la République à inclure les étudiants dans la stratégie du « quoi qu’il en coûte » contre la pandémie.

A propos de

  1. Rachida Dati

  2. Emmanuel Macron

Du haut de leur aisance financière, « il y a des personnalités qui pensent que tout est simple », et Rachida Dati estime ne pas en faire partie. La maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris a regretté sur BFM TV le 6 février qu’Emmanuel Macron puisse compter parmi « ceux qui pensent » que cette période de crise « peut passer » sans trop de dégâts économiques et sociaux, notamment chez les jeunes et les étudiants.

Si l’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy ne cherche pas à s’attribuer le monopole de l’empathie, elle tient en tous cas à rappeler le chemin parcouru depuis son enfance à Chalon-sur-Saône. Rachida Dati, dont le père était un maçon marocain arrivé en France au début des années 1960, est née et a grandi modestement en Bourgogne, au sein d’une fratrie de onze enfants. « Aujourd’hui je suis dans une situation très privilégiée, mais je n’oublie pas. Quelqu’un comme moi, assure-t-elle face à Apolline de Malherbe, n’oublie pas » les épreuves de la vie.

« Empêcher les inégalités »

Elle n’oublie pas non plus « la grandeur » de la République française. « C’est elle qui permet des parcours comme le mien », dont elle assure qu’ils sont motivés par l’envie « d’empêcher que les inégalités s’aggravent ». Alors que la crise protéiforme de la pandémie de coronavirus sévit chez les jeunes et les étudiants, Rachida Dati enjoint le président de la République de leur faire bénéficier de la stratégie du « quoi qu’il en coûte ».

Dans une tribune publiée par Le Monde le 4 février, un collectif d’universitaires a également interpellé l’exécutif à ce sujet. Ils l’ont exhorté à prendre en compte la détresse psychique d’un nombre croissant d’étudiants dans la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires. Selon l’étude qu’ils ont menée dès le premier confinement, en mars 2020, les idées suicidaires ont gagné du terrain chez les jeunes au fil de l’année. « Près de 135 000 étudiants avaient des idées suicidaires tous les jours durant le deuxième confinement », ont-ils aussi pu déterminer grâce à leurs données.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Capture BFM TV

Source: Lire L’Article Complet