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“Quand elle l’a quitté…” : Françoise Hardy fait une révélation sur la rupture entre Jane Birkin et Serge Gainsbourg
Depuis le décès de Jane Birkin ce 16 juillet, le couple qu’elle a formé avec Serge Gainsbourg reprend de nouveau la lumière. Avec le compositeur, la Britannique a vécu douze années et donné naissance à leur unique fille, Charlotte. Mais à la fin des années 1970, l’artiste quitte son pygmalion après des mois d’excès. Pour Paris Match ce mardi 18 juillet, Françoise Hardy, proche du tandem, raconte leur douloureuse rupture.
Elle était sa muse, il était son parolier. Ensemble, Jane Birkin et Serge Gainsbourg ont fleuri la variété française d’une collection de chansons sensuelles et indémodables. Deux jours après l’annonce du décès de l’interprète britannique, les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux et les personnalités à l’avoir intimement connue prennent la parole pour raconter leur Birkin. Dans les colonnes de Paris Match ce mardi 18 juillet, Françoise Hardy s’est ainsi souvenue du couple iconique qu’elle formait avec son pygmalion. “La relation entre Jane et Serge a été une belle histoire d’amour”, s’émeut-elle notamment, avant de se remémorer leur éprouvante séparation. “Quand elle l’a quitté pour des raisons compréhensibles, il ne s’en est jamais remis.”
Dans son journal intime, paru sous le titre Munkey Diaries chez Fayard fin 2018, Jane Birkin revient sur les raisons qui l’ont menée à refermer le livre de ses amours avec le musicien. “Voilà Munkey [son confident imaginaire, ndlr.], tu sais tout… Comment la vie avec Serge est devenue insupportable, son ivrognerie, et moi sa marionnette”, écrit la chanteuse en 1979. Elle évoque l’alcool qui “transforme” Gainsbourg “en quelqu’un de si différent et effrayant”. Sous le charme du réalisateur Jacques Doillon, l’actrice quitte leur domicile du 5 bis, rue de Verneuil, devenu un musée sous l’impulsion de leur fille, et s’installe avec ses deux filles à l’Hôtel Hilton Suffren, dans le 15e arrondissement parisien.
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Quand Serge Gainsbourg craignait que Jane Birkin tombe amoureuse d’Alain Delon
Dans Paris Match, François Hardy se souvient aussi des débuts du tandem Birkin-Gainsbourg. “Lors d’un dîner en tête à tête avec Serge, alors que sa relation avec Jane venait de commencer, il m’avait confié qu’elle tournait un film dans le Midi, La Piscine, avec Alain Delon dont elle allait forcément tomber amoureuse”, a-t-elle rapporté, soulignant au passage la jalousie qui consumait déjà le compositeur de Je t’aime… moi non plus. “Je lui avais fait remarquer que du moment qu’elle était attirée par lui, elle ne pouvait pas l’être par quelqu’un comme Delon. Leur physique et leur personnalité étaient aux antipodes.” L’interprète de Comment te dire adieu le pointe elle-même, son histoire avec Jacques Dutronc n’avait rien à voir avec l’idylle qui liait les parents de Charlotte Gainsbourg. “Eux vivaient vraiment ensemble, ils faisaient tout ensemble et il l’a formidablement mise en valeur.”
Crédits photos : Mirrorpix / Bestimage
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Jane Birkin est la fille de David Birkin, un commandant dans la Royal Navy né en 1914. Il se marie avec l’actrice Judy Campbell en 1943. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il aide la Résistance française en convoyant de nuit, entre le Royaume-Uni et le Finistère, des combattants de la France libre. David Birkin et sa fille ont toujours été très proches.
Lorsque Jane Birkin se met en couple avec Serge Gainsbourg, de 18 ans son aîné, son père s’entend bien avec le chanteur. David Birkin décède par ailleurs cinq jours après la disparition de Serge Gainsbourg. Une tragédie dont l’actrice aura du mal à se remettre. Après ces deux décès douloureux, la chanteuse s’installe à Prat-ar-Coum, non loin de Lannilis, dans le Finistère. Un havre de paix breton devenu un refuge pour Jane Birkin. “Quelque chose en elle était cassé. Elle s’est accrochée à cet endroit”, témoigne un ami dans les colonnes du JDD en 2015.
Andrew Birkin est l’aîné de Jane Birkin. Il naît en 1945, presque qu’un an jour pour jour avant sa cadette. Très proches, frère et soeur ont toujours veillé l’un sur l’autre. Ils posent ici ensemble en 1996.
Assistant de Stanley Kubrick sur 2001, l’Odyssée de l’espace en 1968, Andrew Birkin se fait connaître en écrivant plusieurs scénarios : Le Joueur de flûte de Jacques Demy en 1972, Flame Richard Loncraine en 1975 ou encore Le Roi David de Bruce Beresford en 1985. Il travaille également à l’adaptation du roman d’Umberto Eco, Le Nom de la rose, réalisé par Jean-Jacques Annaud en 1986. Plus récemment, il collabore au scénario du film Le Parfum, tiré du roman de Patrick Süskind. Andrew Birkin est également passé derrière la caméra en réalisant, entre autres, Burning Secret en 1988 et Cement Garden (The Cement Garden) dans lequel joue en 1993 sa nièce Charlotte Gainsbourg.
Complices, Andrew et Jane Birkin ont grandi ensemble et partagé leurs joies et leurs peines, au fil des années. C’est ainsi que dans les années 1970, lorsque Jane Birkin s’est mise avec Serge Gainsbourg, son frère a développé une relation très forte avec son compagnon.
Si bien qu’en 2013, 12 ans après la disparition du chanteur, Andrew Birkin publie un livre de photographies inédites et intimes documentant l’histoire entre sa cadette et le musicien, appelé Jane & Serge. Un album de famille (éd. Taschen). Moments de tendresse, grossesse, premiers pas de Charlotte, repas entre amis, vacances en famille, éclats de rire, balades…Le grand frère de Jane Birkin livre aux adorateurs de l’ex-couple le témoignage de dix ans d’amour dont tout le monde se souvient encore. “Je suis tombée amoureuse de Serge. Andrew est tombé amoureux de Serge. Serge est tombé amoureux d’Andrew. Nous étions un trio”, s’était souvenue l’actrice lors de la publication du livre.
En 1965, alors qu’elle n’était âgée que de 17 ans, Jane Birkin épouse le pianiste et trompettiste de jazz britannique John Barry. Ce dernier, déjà marié une fois par le passé, est à l’époque déjà père. Une union difficile à encaisser pour les parents de la chanteuse, comme elle l’expliquait dans l’émission Thé ou café sur France 2 en 2017. “Il avait 13 ans de plus, il avait déjà été marié une fois, il avait eu un enfant avec la fille au pair… Il était vraiment quelqu’un de très dangereux, mes parents le pensaient, à juste raison”, se souvient Jane Birkin, qui est malgré tout allée au bout de cette histoire, contre l’avis de son père. “Finalement, je lui ai tordu le bras et il m’a laissé me marier. Mais pour lui, c’était une catastrophe : d’une, je faisais du théâtre comme maman, et de deux, je me suis mariée.”
Leurs deux années de mariage ne sont pas heureuses pour Jane Birkin. Pendant la promotion de son film Oh pardon ! tu dormais… en 1992, la réalisatrice raconte : “À l’époque où je vivais avec John Barry, on me donnait des somnifères pour que je ne fasse pas de bruit lorsque je pleurais.”
Interviewée en 2020 dans ELLE, Jane Birkin s’épanche un peu plus encore sur cette union complexe. “Quand je me suis mariée à John Barry à 18 ans, je n’étais qu’un visage recouvert de peinture, me cachant derrière un masque de maquillage. Je dormais avec un crayon pour les yeux sous mon oreiller. Je voulais pouvoir m’en mettre au cas où il se réveillerait dans la nuit… pour qu’il ne pense pas que j’ai des petits yeux de cochon. J’avais tellement de complexes, c’était fou. J’ai passé la majorité de mon temps à essayer de ressembler à un tableau de mode.”
De son mariage avec John Barry naît une fille, Kate, le 8 avril 1967 à Londres. Photographe portraitiste, celle-ci vit à Paris jusqu’à sa mort brutale, en 2013.
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