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« Promets-moi… » : quand Guy Bedos évoquait sa fin de vie avec Nicolas
Nicolas Bedos s’est livré sur les derniers moments de son père Guy Bedos, au cours d’un récit poignant publié dans L’Obs. Il revient aussi sur leurs discussions au sujet de la fin de vie, et la promesse que son père lui avait demandé de faire.
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Nicolas Bedos
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Guy Bedos
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Joëlle Bercot
Il y a bientôt un an que son père, Guy Bedos, a disparu, le 28 mai 2020. Nicolas Bedos a décidé de raconter les derniers instants de vie de son père, dans un long texte aussi juste qu’émouvant publié par L’Obs. L’ancien compagnon de Doria Tillier y raconte comment il l’a aidé à mourir dignement, malgré la maladie, mais fait aussi le récit du calvaire des derniers mois, de la douleur pour lui comme pour ses proches. En particulier des moments terribles pour Joëlle Bercot, sa mère. Mais comme il le dit au démarrage de ce texte, « ce n’est pas le chagrin qu’il s’agit de livrer ici, c’est la question du choix ». Ce choix dont son père et lui avaient déjà parlé avant d’en arriver là. Il revient sur ces discussions intimes, quand Guy Bedos évoquait avec lui sa fin de vie.
Il avait du mal à respirer et ne mangeait plus et surtout « il aurait détesté » selon lui, « cette inertie ». Nicolas Bedos se souvient bien à quel point son père « n’a cessé de lui répéter qu’il serait insupportable de mourir diminué, d’être un poids pour les autres, une ‘offense’ à lui-même ». Il le sait parce que Guy Bedos et lui ont bien souvent échangé sur ce sujet. Les personnages fictifs ou réels dont la maladie ou le grand âge affectait leur intégrité, comme il l’écrit, le mettaient tout simplement en colère, et épris de chagrin. En les voyant, il demandait alors à son fils de lui faire une promesse. « Promets-moi que tu ne me laisseras pas devenir ça », lui disait-il.
Le suicide, ce « sujet majeur »
Le suicide n’était pas un sujet tabou chez les Bedos. Il était même selon le réalisateur « un sujet majeur ». L’idée du vivre coûte que coûte ne leur appartenait pas, ni à son père, ni à lui. Des discussions mais aussi des actes puisque l’humoriste Guy Bedos soutenait publiquement l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Mais malgré ces promesses et ces actes, la maladie, « cousine d’Alzheimer » a « bien foutu le bordel ». Et la famille n’aura pas échappé comme il l’écrit à « la violence des épreuves imposées, en plus du reste, par la loi ».
Crédits photos : RACHID BELLAK / BESTIMAGE
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