Plastic Bertrand : il a perdu sa “voix” !

Le 19 septembre, celui qui avait enregistré, en 1977, le succès planétaire “Ça plane pour moi” a tiré sa révérence…

C’est une page qui se tourne à tout jamais pour Roger Jouret, alias Plastic Bertrand… Le 19 septembre dernier, Lou Deprijck s’est éteint à 77 ans des suites d’une septicémie. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il a pourtant été la « voix » du chanteur, âgé aujourd’hui de 69 ans, qui nous a tant fait danser à la fin des années 70 et même longtemps après ! Qui était donc cet artiste belge au parcours fantasque et éclectique – il avait ouvert une friterie en Thaïlande et créé le musée du slip ! –, qui a longtemps été en procès contre son compatriote ?

Eh bien, il faut remonter à l’année 1977, lorsque la star, née à Bruxelles en 1954, interprétait dans toutes les émissions de France et de Belgique son plus grand tube : Ça plane pour moi. Le texte était de Pipou, autre figure marquante de la scène belge, et la mélodie signée Deprijck, lequel était aussi celui qui chantait, et non le joli blondinet monté sur ressorts que l’on voyait sautiller partout sur les plateaux de télé…

Nul n’avait à l’époque imaginé que ce titre d’une simplicité sans pareille, composé en quelques heures pour s’amuser à parodier les punks, deviendrait un succès planétaire, repris dans plusieurs films américains et même utilisé dans des publicités, dont un spot diffusé en Asie pour une célèbre boisson gazeuse aux reflets bruns ! Pourtant, très vite, le monde entier s’est mis à « planer » avec un Plastic Bertrand devenu pro du play-back.

Et puis, au fil du temps, la jeune vedette a appris à chanter comme son modèle et a, pour de vrai, chanté lui-même son hit de plus en plus souvent. Une histoire cocasse qui aurait pu s’arrêter là.

Bataille juridique

Pourtant, Lou, qui taillait sa route de son côté, trouvait son propre public avec des titres tels Charlie Brown ou Dis-moi, dis-moi, dis-moi, et faisait fortune dans différentes affaires, a, un beau jour, eu envie de sortir du bois et de se voir reconnaître comme le véritable interprète de la chanson originale ! Ce fut chose faite en 2010, la justice conservant à Plastic Bertrand un statut d’interprète légal… Une bataille juridique désormais enterrée avec la disparition de cet artiste plein de fantaisie.

Clara MARGAUX

Source: Lire L’Article Complet