« On ne s’en remettra jamais » : Emmanuel Macron dans la tourmente

Depuis le départ de Nicolas Hulot du gouvernement, la politique en matière d’écologie menée par Emmanuel Macron ne cesse d’être décriée par ses opposants.

A propos de


  1. Emmanuel Macron

Nombreux sont les opposants d’Emmanuel Macron à pointer du doigt son bilan écologique. Pourtant, dès son arrivée au pouvoir, le président de la République s’était saisi du sujet sur la scène internationale avec sa phrase « Make our planet great again » (NDLR : « Rendre sa grandeur à notre planète »). Par la suite, la promesse de l’abandon du glyphosate d’ici 2021 et le projet entériné de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient donné quelques espoirs. Mais la démission surprise de Nicolas Hulot, du ministère de la Transition écologique, a rebattu les cartes en août 2018. « On ne se remettra sans doute jamais du départ de Nicolas Hulot », a soufflé une ministre au journal Le Monde.

Depuis le départ de Nicolas Hulot, une figure respectée et populaire de l’écologie, le gouvernement rencontre bien des difficultés à faire comprendre et accepter sa politique en matière d’écologie. À tour de rôle, ses détracteurs, selon leur positionnement sur l’échiquier politique, alertent sur une « écologie punitive » ou des mesures qui ne vont pas assez loin. Il faut dire que le chef de l’État est fidèle à sa stratégie du « en même temps », à laquelle le volet environnemental de sa politique n’échappe pas. Par exemple, sur le glyphosate, la France n’est finalement pas parvenue à s’en passer totalement. Emmanuel Macron a notamment revendiqué la sauvegarde de « notre agriculture » tout en encourageant les « productions alternatives » pour ne plus utiliser cet herbicide controversé.

Une loi bien loin des attentes

Emmanuel Macron a bien tenté d’envoyer un message aux écologistes en installant une Convention citoyenne pour le climat. Mais, sa loi, Climat et résilience, censée reprendre « sans filtre », les principales propositions des 150 citoyens de la convention, a été décrite par eux, et certains politiques, comme un texte sans ambition. « Son vote scelle une écologie du sur-place », regrette la Fondation Nicolas Hulot auprès du Monde. À cela s’ajoutent les crispations autour de la promesse du président de la République de la tenue d’un référendum pour inclure la préservation du climat dans la Constitution. Si, auprès de nos confrères, à Matignon, comme à l’Élysée, on assure pourtant que les dés ne sont pas jetés, les discussions parlementaires semblent mal engagées pour s’accorder sur un texte identique. Il s’agirait alors, pour Emmanuel Macron, d’un nouvel aveu d’échec envoyé aux défenseurs de l’environnement, à seulement quelques mois de la fin de son quinquennat.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage

Autour de

Source: Lire L’Article Complet