« On n’a pas été écoutés » : Jean Castex mis devant le fait accompli

Lors de son déplacement à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon ce samedi 10 avril, Jean Castex a échangé avec le personnel soignant. Une situation pour le moins embarrassante…

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  1. Jean Castex

Sur le terrain, Jean Castex a été pris au dépourvu. Ce samedi 10 avril, le Premier ministre s’est rendu à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon, alors qu’un troisième confinement est entré en vigueur il y a une semaine. L’occasion de rencontrer les personnels soignants, notamment au sein des services de réanimation et de soins continus. Comme le précise France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, les Hospices Civils de Lyon ont dû repenser l’accueil des patients, qu’ils souffrent du Covid-19 ou non. Une situation que déplore le corps médical, qui redoutait la troisième vague bien avant son apparition.

Lors de cette visite, un anesthésiste-réanimateur a déclaré, comme le montrent des images de BFMTV : « Le fait que ce soit déjà la troisième fois, il y a un effet de répétition. Et comme c’était annoncé de longue date, c’est vrai qu’il y a un petit côté : ‘On n’a pas été écouté.’ Et ça, c’est vrai que je pense que c’est ressenti par pas mal de personnels, cette sensation d’être passé à côté d’une possibilité qu’on avait de freiner peut-être l’épidémie avant d’avoir une troisième vague. » Face à ces mots, Jean Castex lui a rétorqué que cette troisième vague « avait lieu partout ». D’après franceinfo, une cheffe de service a ajouté : « Des gens n’en peuvent plus. On a des arrêts de travail que l’on n’avait pas pour la deuxième vague. »

"On n'a pas été écoutés": un réanimateur s'adresse à Jean Castex pic.twitter.com/VF3Kcu7ADC

Jean Castex, presque sans voix

D’après France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, une unité de soins ambulatoires consacrée aux soins critiques hors Covid a été aménagée. De plus, des salles de pré-anesthésie dans les blocs opératoires vont être transformées en salles de réanimation, à partir de la semaine prochaine. Une réorganisation éprouvante pour les personnels. « Il y a des personnes fatiguées, des personnels non-médicaux qui ont dû changer de rythme, passer d’un poste de jour à un travail de nuit, avec des problèmes de garde d’enfants ou familiaux », a insisté un anesthésiste-réanimateur, face à Jean Castex. Quasi pantois, le locataire de Matignon s’est contenté de répondre : « C’est compréhensible. »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : BESTIMAGE

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