Nathalie Péchalat : "Le doute m’a permis des remises en question et m’a fait avancer"

L’arrivée de l’ex-championne de patinage à la tête de la FFSG (Fédération française des sports de glace), en mars 2020, était déjà une promesse de renouveau. Depuis, l’ex-entraîneur Gilles Beyer, accusé d’agressions sexuelles sur mineures, a été présenté, ce vendredi 8 janvier, à un juge d’instruction, en vue d’une éventuelle mise en examen.

Madame Figaro. – Le principal trait de votre caractère ?
Nathalie Péchalat.
La spontanéité. Si je pense quelque chose, je le dis.

Celui dont vous êtes le moins fière ?
Je suis têtue. Je ne sais pas si cela a été façonné avec le sport de haut niveau, mais quand j’ai des convictions, je ne lâche pas.

Celui que vous détestez chez les autres ?
La lâcheté.

Votre truc antistress ?
Quand j’étais patineuse, j’écoutais Super Trouper, d’Abba, et je faisais des exercices de respiration dont je me sers encore aujourd’hui.

Votre geste écolo ?
Je limite ma consommation de viande, mes produits ménagers sont faits maison et je récupère mon panier bio chaque semaine.

Votre devise ?
«Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu’elle te pousse toujours en avant», de Pierre Bottero. Le doute m’a permis des remises en question et m’a fait avancer.

Quelles seront vos actions ?
Redorer l’image de la Fédération me semble primordial. Cela passera par la lutte contre les violences dans les sports de glace – étant ambassadrice de l’association Colosse aux pieds d’argile, c’est un sujet qui me tient à cœur. Je souhaite aussi que la Fédération englobe tous les sports de glace, même les moins connus.

Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
Ma famille, des livres, mon masque de plongée et mon écran total.

Les trois basiques de votre dressing ?
Une robe, une paire de bottes et un pyjama sympa.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Je m’offrirais un tête-à-tête avec Odette Joyeux, car ses livres ont bercé mon enfance.

Une musique dans votre vie ?
Le Tourbillon de la vie, par Jeanne Moreau, qui me ramène à Moscou, une période de ma vie que j’ai adorée.

Le livre qui vous accompagne ?
L’Archipel d’une autre vie, d’Andreï Makine, permet de prendre de la hauteur sur sa vie et de voyager.

Une rencontre qui vous a marquée ?
Mon entraîneur russe, Alexander Zhulin. Il m’a appris la pédagogie positive et l’ambition.

Un héros ou une héroïne d’enfance ?
Les Duchesnay. Ce couple de patineurs représentait la France aux Jeux olympiques de 1992 et m’a donné envie de suivre cette voie.

Votre madeleine de Proust ?
Les Malabar me donnent l’impression d’être aux goûters d’anniversaire de mon enfance, à Rouen.

Comment passez-vous le confinement ?
Je travaille toute la journée, le nez plongé dans les dossiers de la FFSG, et j’adore ça !

*Cet article, initialement publié le 2 mai 2020, a fait l’objet d’une mise à jour.

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