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Michelle Obama s'inquiète pour l'avenir de ses filles "comme tant de parents d’enfants noirs"
Lors une interview accordée à CBS This Morning, lundi 10 mai, l’ancienne First Lady a fait part de ses craintes persistantes quant à la sécurité de ses deux filles, potentielles victimes de racisme.
Difficile d’accepter que son enfant grandisse. Et cette appréhension est d’autant plus viscérale pour la communauté parentale noire, qui vit avec la peur que leur progéniture soit un jour confrontée au racisme systémique. Interrogée sur le plateau de l’émission «CBS This Morning» sur la condamnation du policier Dereck Chauvin pour le meurtre de George Floyd, Michelle Obama se dit profondément angoissée à l’idée que ses deux filles Malia, 23 ans, et Sasha, 20 ans, évoluent dans un monde aussi violent à l’égard de leur couleur de peau.
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« La peur dans nos cœurs »
Alors que son aînée Malia est sur le point d’obtenir son diplôme universitaire cette année, l’ancienne première dame se dit en effet partagée entre l’excitation et l’inquiétude. «Je suis excitée, mais j’aimerais l’être encore plus – de savoir que lorsqu’elle sort, qu’elle prend son premier appartement, qu’elle prend le métro, personne ne fait de suppositions sur qui elle est en fonction de la couleur de sa peau, confie-t-elle. J’aimerais qu’elle ne soit pas en danger, là-bas dans le monde en tant qu’adulte, parce qu’elle est une femme noire.»
Comme des milliers de personnes à travers le monde, Michelle Obama redoute les violences policières et le racisme que subissent les minorités au quotidien. «[Mes filles] conduisent mais à chaque fois qu’elles montent dans une voiture seule, je m’inquiète de savoir ce que penserait quelqu’un qui ne les connaît pas : elles sont bonnes élèves et polies mais peut être qu’elles mettent la musique un peu fort. Peut-être qu’une personne qui ne voit que l’arrière de leur tête commence à faire des suppositions», s’interroge Michelle Obama. Avant de conclure : «Comme tant de parents d’enfants noirs, l’acte innocent d’obtenir un permis de conduire fait naître la peur dans nos cœurs».
Selon la femme politique, il est temps de dépasser la peur de l’autre : «Tous ces jeunes de Black Lives Matters, ils préféreraient ne pas avoir à se soucier de ça. Ils descendent dans la rue parce qu’ils le doivent. Ils essaient de faire comprendre aux gens que nous sommes de vraies personnes, et que la peur que ressentent beaucoup d’entre nous est irrationnelle. Et elle est basée sur une histoire qui est juste, triste et sombre. Et il est temps pour nous d’aller au-delà de cela.»
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