Michel Fourniret : cette activité surprenante qu'il avait en prison pour passer le temps

Jeudi 20 mai 2021, le magazine Society consacrait son nouveau numéro au tueur Michel Fourniret qui s’adonnait à un drôle de passe-temps lorsqu’il était en prison…

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Michel Fourniret est mort. Le célèbre ogre des Ardennes, condamné à perpétuité pour huit meurtres, est décédé lundi 10 mai 2021, à l’âge de 79 ans. Le tueur, qui avait été hospitalisé un mois plus tôt à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour des problèmes respiratoires emporte avec lui dans sa tombe de nombreux secrets… Retors, méthodique, pervers, Michel Fourniret n’a jamais livré toutes les informations qu’ils détenaient de son vivant. Les parents de la petite Marion Wagon ou d’Estelle Mouzin sont donc toujours en l’attente de réponse, des années après leurs disparitions. Et le mystère reste entier. Le magazine Society, qui avait déjà consacré un long dossier à Xavier-Dupont de Ligonnès, à l’été 2020, a décidé de s’intéresser à Michel Fourniret dans son nouveau numéro en kiosques jeudi 20 mai 2021. On y apprend notamment que Michel Fourniret avait eu des exigences très particulières lors de son procès devant la cour d’assises de Charleville-Mézières en 2008.

Le meurtrier s’adonnait en outre à une activité assez surprenante en prison en attendant de comparaître pour ses multiples meurtres. Selon le procureur de la République Francis Nachbar, qui fut avocat général lors de son procès, le père de Selim Fourniret réécrivait des classiques derrière les barreaux. « Il profitait d’être en prison pour réécrire Stendhal et Flaubert parce qu’il considérait que leurs styles comportaient des lourdeurs », a-t-il confié au magazine.

« Il fallait le flatter intelligemment »

Francis Nachbar garde un très mauvais souvenir de ses entretiens avec le tueur en série. « Discuter avec un monstre, faussement sympathiser », a été très compliqué pour lui. Mais impossible de lui soutirer des informations sans rentrer un minimum dans son jeu… « Il fallait le flatter intelligemment, ne pas être d’accord avec lui tout le temps, mais ne pas le contredire brutalement », s’est-il souvenu. Le procureur ne souhaitait qu’une chose : retrouver le corps des autres victimes, et notamment celui d’Isabelle Laville, disparue en 1987 à 17 ans. Fourniret a tout fait pour les induire en erreur. Ses ossements ont finalement été découverts au fond d’un puits dans l’Yonne, à Bussy-en-Othe. « Il savait très bien que c’était là. C’était de la manipulation totale ».

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