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Michel Drucker : pourquoi il a toujours refusé d'être patron de chaîne… malgré les opportunités
Dans son livre Les Visiteurs du soir, paru le 21 janvier 2021 chez Plon, Renaud Revel raconte la relation des Présidents de la Ve République avec des conseillers venus de tous horizons. Le journaliste évoque notamment le cas de Michel Drucker.
- Nicolas Sarkozy
- Jacques Chirac
- Michel Drucker
- Bernadette Chirac
Il est considéré comme le roi de la télé. À 78 ans, Michel Drucker est un personnage emblématique du paysage audiovisuel français. Depuis plusieurs décennies déjà, il passionne les habitants de l’Hexagone avec son émission devenue culte, Vivement Dimanche, sur France 2, qui rythme la fin du week-end avec ses invités et son mythique canapé rouge. Même sa lourde opération du cœur, survenue en 2020 et à cause de laquelle il a craint l’amputation, ne compte pas l’empêcher de continuer de travailler pour le petit écran. La retraite ? Pas pour tout de suite ! Le taulier de la télé a d’ailleurs prévenu ses fans : dès que son état de santé le permettra, il sera de retour à l’antenne. Son métier, Michel Drucker y est très attaché. Après 50 ans dans le PAF, l’animateur aurait toutefois pu en changer… surtout que les opportunités n’ont pas manqué. C’est d’ailleurs ce que raconte le journaliste Renaud Revel dans son livre, Les Visiteurs du soir, publié le 21 janvier 2021 chez Plon et que Femme Actuelle a pu lire.
“Michel Drucker connaît le monde politique aussi bien que celui de la télé”
“Le sait-on ? Michel Drucker connaît l’Elysée aussi bien, sinon mieux, que nombre d’éditorialistes parmi les plus capés de la Ve République”, commence Renaud Revel. “La politique ? Une affaire de fratrie, chez les Drucker. Fin analyste déambulant dans les allées du pouvoir, son frère Jean, P-DG chez M6, avait pour coutume de rappeler : ‘Quand on gagne les élections en France, on gagne la télévision en prime.’ Michel, son aîné, l’a très tôt compris […] Michel Drucker connaît donc le monde politique aussi bien que celui de la télé. Il a succombé à un travers communément répandu : la fascination pour les monarques.” L’attirance est réciproque : “La classe politique se précipite depuis des années sur le plateau de son émission dominicale, Vivement dimanche, dont la liste d’attente ne cesse de s’allonger.” Attention, toutefois, à ne jamais prendre parti publiquement. “Confident de Nicolas Sarkozy […] familier de longue date de la famille Chirac, membre du premier cercle de François Hollande… Michel Drucker n’a jamais rien dit de ses choix politiques.” Ou presque : en 2012, il confie au Parisien avoir voté pour Hollande à l’élection présidentielle.
“Laisse tomber ce boulot de merde”, lui lance un jour Nicolas Sarkozy
Sa proximité avec les hommes politiques le pousse parfois à frapper à la porte du Palais… “Tous les cinq ans, à l’expiration du mandat du P-DG de France Télévisions, Michel Drucker reprend son bâton de pèlerin. Multiplie les déjeuners avec les politiques, s’informe des candidats en lice, s’en va discrètement à l’Elysée prendre le pouls. Et se rappelle aux bons souvenirs des uns et des autres. Ce lobbyiste au solide carnet d’adresses n’a qu’un seul objectif : rempiler pour la saison qui vient et se blinder pour les cinq prochaines années.” Pour autant, Michel Drucker n’abuse pas de son pouvoir, ni de son aura. Ainsi, lorsque Nicolas Sarkozy lui proposera, un jour, de grimper les échelons, Michel Drucker déclinera la proposition. “Une fois à l’Elysée, le nouvel élu [Nicolas Sarkozy, ndlr.] dit toute l’admiration que lui inspire la carrière de l’animateur et dans le même temps tout ‘ce gâchis’”, reprend Renaud Revel. Le président de la République alors en poste lui offre un coup de pouce sur un plateau d’argent : “Laisse tomber ce boulot de merde, rentre dans l’appareil, prends une chaîne ou une radio. Choisis ce que tu veux et tu l’as”, lui lance-t-il. “‘Sarko’ n’est pas le seul chef d’Etat à lui avoir proposé un poste dans l’audiovisuel. Jacques Chirac lui a offert sur un plateau une direction de chaîne.” Merci mais non merci. Michel Drucker ne veut visiblement pas laisser filer “les masques de cire, les présentations paraplégiques, les prompteurs aseptisés et les ‘salaires de misère’ du service public”, comme l’écrit Renaud R. Le célèbre animateur glissera d’ailleurs à l’auteur : “J’entends encore Bernadette Chirac me dire : ‘Vous ne voudriez pas être patron, un jour, Michel ? Vous savez que Jacques peut vous aider.’ J’aurais pu postuler, mais ce n’était pas mon truc. J’ai toujours pensé que ce métier n’était pas fait pour nous, les saltimbanques.” Et c’est sans doute ce qui le rend si sympathique aux yeux des Français.
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