Meurtre dans les Cévennes : cette altercation que Valentin Marcone aurait eue avec son employeur

Une conférence de presse sur le double meurtre dans les Cévennes s’est tenue le dimanche 16 mai 2021. Lors de son audition, Valentin Marcone a révélé avoir eu une altercation avec son employeur et un autre employé, peu avant le drame.

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Que s’est-il passé le jour de la tuerie des Plantiers ? Le procureur de la République de Nîmes (Gard), Éric Maurel, a tenu une conférence de presse dimanche 16 mai 2021, à l’issue de l’audition du principal suspect, Valentin Marcone. Le magistrat a indiqué que la garde à vue du jeune homme de 29 ans – qui s’est rendu le vendredi 14 mai 2021 – serait levée en début d’après-midi, et qu’il serait déféré devant un juge d’instruction sous la qualification d’« assassinats », comme le montrent les images de BFMTV. À ce stade de la procédure judiciaire, « les éléments qui nous permettent de garder l’idée de préméditation sont multiples », a déclaré Éric Maurel, avant de revenir sur le contexte de ce drame survenu mardi 11 mai 2021, dans une scierie située dans les Cévennes.

Lors de sa prise de parole, Éric Maurel a précisé que Valentin Marcone « était muni d’une arme en venant sur son lieu de travail ». Avant de souligner : « On se demande si elle n’était pas déjà prête au tir. » Et de poursuivre : « Le matin du drame, l’intéressé nous dit qu’il a eu une altercation avec son employeur et un collègue de travail au sujet de ses conditions de travail, et notamment du paiement d’heures supplémentaires. Il y a eu un échange de mots très rapide entre lui et son employeur. Et comme c’était quelque chose qui, manifestement, le taraudait depuis quelque temps, (…) il s’est emparé de son arme. » Selon le procureur de la République de Nîmes, « il a ouvert le feu à au moins trois reprises, voire peut-être à quatre reprises sur les deux malheureuses victimes. Il semblerait qu’entre les premiers tirs effectués sur son employeur et les tirs effectués ensuite sur son collègue, il ait pu abaisser le bras pour ensuite le relever et ouvrir de nouveau le feu. » Le magistrat a ensuite rappelé que l’assassinat est un crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Une « décision violente, disproportionnée et radicale »

De son côté, le commandant de la Section de recherches de Nîmes, Bertrand Michel, a rapporté que « la question des heures supplémentaires a fait l’objet de traces écrites que nous avons trouvées au début de l’enquête, notamment par des échanges de mails. Nous sentions qu’il y avait une dégradation des relations au travail ». Et d’évoquer une « conversation entre son patron et son collègue sur un possible licenciement pour faute grave qui semblait être envisagé ». Bertrand Michel a cependant souligné qu’il s’agissait de la « version des faits » de Valentin Marcone et qu’elle n’était, pour l’heure, « confirmée par absolument rien ». Toutefois, celle-ci « pourrait expliquer sa décision violente, disproportionnée et radicale ».

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