Máxima des Pays-Bas évoque le suicide de sa sœur : "Elle aurait dû être aidée plus rapidement"

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision NPO1, la reine Máxima des Pays-Bas s’est livrée sur la disparition de sa sœur Inés Zorreguieta, qui s’est donné la mort il y a près de trois ans, lundi 17 mai 2021. Des confidences chargées d’émotion.

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Du haut de ses 50 ans, la reine Máxima des Pays-Bas est passée par des épreuves douloureuses. Le 6 juin 2018, sa sœur Inés Zorreguieta s’est suicidée à l’âge de 33 ans. Comme le rappellent nos confrères d’Histoires Royales, la jeune femme qui souffrait de dépression, d’anorexie et de paranoïa, a été retrouvée morte dans son appartement de Buenos Aires, en Argentine. Une tragédie sur laquelle a accepté de se confier la souveraine, à l’occasion de son anniversaire, lundi 17 mai 2021. Interviewée par Matthijs van Nieuwkerk pour NPO1, l’épouse de Willem-Alexander des Pays-Bas s’est ainsi livrée, à cœur ouvert : « Notre expérience avec ma sœur était qu’elle n’allait pas bien pendant les huit, neuf ans avant sa mort ».

Si plusieurs signes auraient pu alerter les proches d’Inés Zorreguieta, l’omerta a malheureusement pris le dessus sur la situation. « Il y avait un peu de tabou et nous n’en avons pas parlé. Nous ne savions pas quel était le diagnostic et comment nous pourrions être aidés pour mieux la soutenir. Elle avait une dépression, un trouble de la personnalité. Nous avons parfois essayé de l’aider de notre mieux, a poursuivi Sa Majesté. Ma sœur aurait dû être aidée plus rapidement. Peut-être par nous-mêmes, en tendant notre propre main. Mais nous avons fait de notre mieux, nous ne savions pas faire plus à l’époque. Ce que j’ai appris de cette expérience, c’est que les autres ne devraient pas à traverser cette expérience. »

« Nous aurions pu faire plus »

Máxima des Pays-Bas n’a pas caché son émotion, en évoquant ce souvenir bouleversant. « Vous savez, lorsqu’un membre de votre famille se suicide… il n’y a pas uniquement du chagrin et de la frustration de penser que vous auriez pu faire autre chose, mais beaucoup de choses qui vont avec : peur, honte, il y a toutes sortes de choses », a-t-elle expliqué, estimant que « c’est plus compliqué qu’une mort normale ». Selon elle, « c’est comme si nous aurions pu faire plus. Je ne sais pas où elle est maintenant, mais maintenant je pense à elle avec un très grand sourire. Et j’aime vraiment ça », a-t-elle glissé, avant de verser une petite larme.


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