Martin Hirsch : le patron de l’AP-HP fortement recadré par Olivier Véran

D’après les informations du Parisien, révélées ce samedi 3 avril, Martin Hirsch a été convoqué par Olivier Véran. Un entretien au cours duquel le ministre de la Santé l’aurait particulièrement recadré.

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  1. Olivier Véran

Les tensions entre Martin Hirsch et l’exécutif ne cessent de s’aggraver. Olivier Véran en a-t-il eu assez ? Le ministre a, en tout cas, convoqué le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) au ministère de la Santé, ce vendredi 2 avril. Au cours de cet entretien, rapporté par nos confrères du Parisien le lendemain, le médecin a été fortement recadré. “L’épidémie bat son plein dans la capitale. Les Français attendent de nous d’être au travail et de les protéger, a justifié son entourage. Ce n’est clairement pas le moment de perdre son temps ni son énergie dans quelques polémiques et autres passes d’armes.

Ce tête-à-tête intervient après les échanges au vitriol entre Martin Hirsch et Florian Bachelier. Alors que le député LREM l’a accusé d’être le “directeur de campagne de Madame Hidalgo”, sur le plateau de CNews, le patron de l’AP-HP a répliqué aussi sec. “C’est une affabulation complète. Ni directeur, ni membre d’une campagne politique ou électorale, juste visiblement cible d’une campagne de calomnie que vous alimentez”, a-t-il écrit dans un mail assassin, adressé au député marcheur, relayé par le Parisien ce mercredi 31 mars. Un courrier qu’Olivier Véran n’a, semble-t-il, que peu apprécié, selon le journal puisqu’il a invité Martin Hirsch à se concentrer davantage sur la gestion de crise.

Martin Hirsch, accusé de vouloir “faire du mal à Macron”

Au cours de cet entretien, Olivier Véran a également évoqué la tribune signée par une quarantaine de directeurs de crise de l’AP-HP, dont Martin Hirsch, parue dans le Journal du Dimanche, ce dimanche 28 mars. Ces blouses blanches ont tiré la sonnette d’alarme sur “une situation de médecine de catastrophe où il y aura une discordance flagrante entre les besoins et les ressources disponibles”. En raison d’un nombre insuffisant de lits en réanimation, les signataires ont évoqué le risque de devoir faire “un tri des patients”. Plusieurs élus de la majorité ont vu en ce texte une critique adressée à l’exécutif. “C’est un texte très orienté, pour faire du mal à Macron”, a dénoncé un conseiller gouvernemental dans le Parisien, ce vendredi 2 avril.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Hamilton / Pool / Bestimage

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