Martin Blachier « joue un rôle important » auprès d’Emmanuel Macron

C’est le portrait d’un habitué des plateaux télé qu’a dressé Libération : celui de Martin Blachier. On y apprend que l’épidémiologiste aurait tapé dans l’œil de l’Élysée.

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CNews, BFM TV, LCI… En un an de couverture du Covid, Martin Blachier est devenu incontournable. Même l’Élysée n’a pas réussi à passer à côté de l’épidémiologiste. Dans son portrait dressé par Libération le 8 avril dernier, on apprend que « ses interventions sont regardées régulièrement » au Palais. Selon le journal, le médecin en santé publique de 35 ans ferait « passer des notes » à Emmanuel Macron. « Lui et d’autres jouent un rôle important dans cette crise », reconnaît l’Élysée dans les colonnes de Libération. Il faut dire que le discours de Martin Blachier n’est pas très désagréable à entendre pour le chef de l’État. Comme lorsqu’il réagit au sujet des alertes de certains praticiens de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). « Certains sont de bonne foi, mais beaucoup veulent surtout tacler le gouvernement », estime Martin Blachier.

« Seul Macron trouve grâce à ses yeux, en une validation mimétique », écrit Libération. S’il regrette un reconfinement tardif, le spécialiste se montre souvent avenant avec l’époux de Brigitte Macron en célébrant un « autodidacte jupitérien », comme le résume le journal. « Il a tout compris tout seul », se félicite-t-il à son sujet. Un compliment qu’il ne ferait pas à Olivier Véran avec qui l’épidémiologiste est beaucoup moins tendre. Serait-il prêt à prendre sa place au ministère des Solidarités et de la Santé ? « Il opine du chef, sans l’ombre d’une fausse modestie ou d’une coquetterie intimidée », écrit Libération qui lui a posé la question.

Adoubé par l’Élysée, mais critiqué par ses pairs

Martin Blachier reproche notamment à Olivier Véran de ne pas être « au niveau » et de n’avoir « aucune vision prospective de la santé », avant de l’accuser d’avoir, selon lui, freiné, au sujet des autotests qui sont enfin disponibles en pharmacie. Il n’est pas plus tendre avec les membres du conseil scientifique dont il dénonce la « médiocrité ». Les critiques, c’est parfois lui qui les reçoit. Certains, comme le médecin Jérôme Marty, lui reprochent de parler sans être sur le terrain. « C’est quelqu’un de beaucoup trop sûr de lui », estimait un épidémiologiste dans les colonnes de L’Express, le 23 mars dernier. « Quand on entend son ton péremptoire ne manifestant aucun doute, on comprend tout de suite qu’il n’est pas expert », tranchait ce concurrent.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage

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