Marine Le Pen « en toupie », Xavier Bertrand « fébrile »… Gabriel Attal sort la sulfateuse

Gabriel Attal a accordé un entretien à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, en kiosque le jeudi 27 mai, dans lequel il étrille les principaux opposants du gouvernement, d’une Marine Le Pen qui tourne en rond à un Xavier Bertrand pas vraiment serein

A propos de


  1. Gabriel Attal


  2. Xavier Bertrand

Gabriel Attal n’a pas le temps de ménager l’opposition. Ni l’envie. Dans un entretien à Valeurs Actuelles publié ce jeudi 27 mai, le porte-parole du gouvernement tance, sans pincettes, les adversaires politiques de la majorité présidentielle. Non sans mettre en avant au passage le travail de celle-ci, « seule à l’offensive face au RN », assène-t-il. Pour le jeune porte-parole, les autres partis ont eux une « bien plus politicienne« , à l’approche des élections, et « jouent la montée du RN« .
Quant à Marine Le Pen, il remarque qu’elle « cherche à gommer les irritants » qui se tiennent entre elle et le pouvoir, au point de perdre toute logique dans ses propositions. « La réalité c’est que Marine Le Pen cherche tellement à arrondir les angles qu’elle est en toupie totale. Son projet change de jour en jour et a l’air de s’adapter aux personnes qu’elle a en face d’elle. » Et de faire la liste de toutes les identités politiques affichées par la présidente du RN devant ses auditoires : « Ultra-libérale (…) protectionniste (…) révolutionnaire (…) papesse du système (…) anti-islam« ….

Un Jean-Luc Mélenchon qui a « perdu sa boussole républicaine »

Mais l’ancien Secrétaire d’Etat à la Jeunesse n’est pas plus tendre avec la droite plus classique. Interrogé sur les « combines » et le « climat chaotique » autour des alliances LREM-LR pour les élections régionales, notamment en PACA, il fait porter la responsabilité aux Républicains. « Les combines, il faut plutôt les chercher du côté de LR et de leurs numéros de gymnastique acrobatique. On ne peut pas nous reprocher à nous le chaos dans lequel ils sont plongés. Il était en gestation depuis 2017. (…) Ce n’est pas de notre faute si quatre ans plus tard, LR n’a pas réussi à trancher une ligne et clarifier ses positions. » Au delà même d’un manque de ligne, ce sont les fondements même du parti que l’ancien militant socialiste attaque, et considère que « LR a trahi son serment de baptême » : « il n’est plus question de rassembler, comme à l’époque du général de Gaulle ou de Jacques Chirac, mais de diviser.« 

Il n’épargne pas non plus Xavier Bertrand, qu’il qualifie de « candidat à un abandon de poste« , tout en doutant de sa sérénité : « Vous savez, il a déclaré sa candidature tous les mois pendant deux ans, comme s’il devait d’abord se convaincre lui-mêmeQuel que soit le résultat de l’élection régionale, il lâchera ses électeurs. Sa fébrilité interroge. (…) Si le Garde des Sceaux le met dans un tel état de panique, imaginez ce que ce serait face à Poutine, Erdogan ou Xi Jiping. » Pour autant, pas il ne voit pas d’autres adversaires à droite, soulignant tout au plus la « forme de cohérence » d’un Laurent Wauquiez, qui se rêve en « Trump français« .

Gabriel Attal ne termine pas son inventaire de l’opposition sans égratiner Jean-Luc Mélenchon, qui « a perdu sa boussole républicaine. » Pour l’ex-député des Hauts-de-Seine, son ancien collègue a « fait le choix méthodique de pilonner toutes les institutions de la République. » Au point de se transformer politiquement : « Le Mélenchon des années 2000, intransigeant avec les valeurs de la République, ne reconnaîtrait pas celui de 2021, qui s‘acoquine avec des islamistes et des indigénistes. »
Moins virulent sur les écolos, complètement silencieux sur les socialistes, le messager du gouvernement dresse le portrait en creux des cibles prioritaires de la majorité pour les prochaines échéances électorales…

Crédits photos : Panoramic / Bestimage

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