Marina Carrère D'encausse : brisée par la mort de sa mère !

Depuis le décès de la célèbre académicienne, sa fille est anéantie de chagrin…

Une seule mère vous manque et tout est dévasté. Elle avait beau s’y attendre, le décès d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, l’a anéantie. Aussi, pas plus que son frère aîné Emmanuel, l’écrivain, que sa sœur cadette, l’avocate, elle n’a commenté le départ de la fi gure tutélaire de la famille, alors que se multipliaient les témoignages de condoléances. Les relations compliquées que Marina entretenait avec sa génitrice expliqueraient ce silence. Il faut dire que le des-tin d’Hélène Zourabichvili, issue d’une famille émigrée de l’aristocratie géorgienne, académicienne, autrice reconnue de plus de 35 ouvrages sur la Russie, avait de quoi impressionner la bonne élève Marina.

©Bestimage

Difficile de trouver sa place au sein de cette illustre famille.

Peu considérée

Celle-ci, en dépit de son bac décroché à 16 ans, ne se serait jamais sentie à la hauteur des attentes maternelles. Dédaignant Sciences Po où enseignait sa mère, elle a opté pour un doctorat en médecine. Mais son parcours ultérieur d’animatrice de télévision, autant dire de saltimbanque, n’aurait pas satisfait l’intransigeante Hélène. « Je pense que mes parents n’ont pas regardé une seule de mes émissions », se souvient Marina dans Gala. Et d’ajouter : « Ma mère a toujours eu du mal à estimer que le petit écran était la façon la plus intellectuelle et la plus brillante d’exercer mon métier. » De peu considérée à se sentir malaimée, il n’y a qu’un pas, ce qui expliquerait pourquoi, malgré sa réussite, l’animatrice aurait parfois manqué de confiance en elle.

Quand elle n’anime pas Le Magazine de la santé sur France 5, Marina écrit. Son dernier roman autobiographique, Une femme entre deux mondes (Anne Carrière), met en scène une divorcée, mère de deux enfants, journaliste et écrivain à qui tout réussit, mais qui pense que sa vie repose sur des mésententes lui interdisant d’accéder au bonheur. Souhaitons-lui de les dépasser.

Philippe Margaux

Source: Lire L’Article Complet