"Ma fille vit les mêmes choses que moi" : les confidences de Marlène Schiappa sur le harcèlement de rue

Le 29 avril Marlène Schiappa était l’invitée des Grandes gueules sur RMC. L’occasion pour la Ministre d’évoquer son projet de loi contre le harcèlement de rue et de livrer une anecdote personnelle.

Depuis plusieurs semaines, Marlène Schiappa est largement présente dans les médias afin de promouvoir son nouveau projet de loi, « Les quartiers sans relous ». La Ministre déléguée à la Citoyenneté veut répondre aux problèmes liés au harcèlement de rue. En France, de nombreuses femmes en sont les victimes. Qu’il s’agisse d’un commentaire sexiste, d’une interpellation, d’un sifflement, ou encore d’une injure, dans l’espace public, la rue, les bars ou les transports. Ce « n’est pas juste un petit désagrément, ça mine la vie des femmes », rappelle Marlène Schiappa à nos confrères de 20 Minutes. « Quand on va à un entretien d’embauche, que l’on subit du harcèlement de rue, on n’arrive pas dans un bon état d’esprit à ce rendez-vous. On ne peut pas dire aux femmes : « demandez des augmentations », « Affirmez-vous », « Ne vous autocensurez pas » quand, en parallèle, elles sont contraintes de rentrer les épaules pendant leurs trajets quotidiens dans les transports« , raconte-t-elle. Invitée pour en parler le 29 avril dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, l’ancienne Ministre de l’égalité hommes-femmes a expliqué que la situation n’avait pas évolué. « Il a fallu attendre 2017 pour que le harcèlement devienne un sujet politique« , précise-t-elle.

Marlène Schiappa évoque le cas de sa fille adolescente

Très engagée, Marlène Schiappa rappelle qu’elle vit elle aussi le harcèlement de rue au quotidien… Et elle confie que sa fille adolescente en est également victime. « Je vois ma fille qui est adolescente vivre les mêmes choses que moi à son âge, et ça me désespère » a-t-elle avoué. Elle rappelle tout de même que la France est le premier pays à avoir voté la verbalisation du harcèlement de rue. Mais selon la Parisienne, ces mesures sont insuffisantes. « J’ai écrit un livre qui s’appelle Où sont les violeurs », souligne la Ministre déléguée et ajoute : « C’était le premier livre en France sur la culture du viol (…) je définis toutes les appellations qu’on peut utiliser. » Quant au mot « relou » qui peut paraitre un peu trivial, elle explique : « Je voulais faire un QSR pour avoir un petit effet de surprise (…) On aime beaucoup les acronymes dans la vie politique ».

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