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« Les masques sont tombés » : Emmanuel Macron se paie les Républicains
En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a tancé une partie de la droite, en plein crise depuis le psychodrame des régionales en Paca, rapporte Le Parisien ce jeudi 6 mai.
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Emmanuel Macron
À un an de la présidentielle de mai 2022, la crise au sein des rangs LR va laisser des traces. Si le parti des Républicains a fini par rendre son soutien à Renaud Muselier, candidat à sa propre succession aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), après l’annonce de son alliance avec LREM, le psychodrame se poursuit dans les couloirs de la rue de Vaugirard : à la suite du départ d’Hubert Falco, maire de Toulon, d’autres cadors de la droite pourraient claquer la porte du parti, à commencer par Christian Estrosi, maire de Nice. Une déflagration à droite qui n’a pas échappé à Emmanuel Macron. En conseil des ministres, ce mercredi, le chef de l’État a évoqué ce sujet brûlant, non sans étriller le parti au passage, relate Le Parisien ce jeudi 6 mai.
Alors qu’il affirmait ne pas vouloir se mêler des régionales, ce scrutin étant la responsabilité de son Premier ministre, Emmanuel Macron a tout de même tenu à y apporter son grain de sel. « Ces derniers jours, on peut dire que beaucoup de masques sont tombés », a glissé le président de la République, qui a joué un rôle non négligeable dans le séisme politique à droite. Le parti présidé par Christian Jacob assumerait « une plus grande proximité » avec le Rassemblement national, incarné par Marine Le Pen, qu’avec les Marcheurs « au service de l’intérêt général ». N’est-ce pas le député Éric Ciotti lui-même, ex-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, qui avait déclaré dans les colonnes de Valeurs actuelles : « Ce qui nous différencie du RN, c’est notre capacité à gouverner » ?
Emmanuel Macron marque sa différence
S’il n’est, pour l’heure, pas candidat déclaré à sa propre succession, Emmanuel Macron place ses pions à l’approche de l’élection suprême. Et c’est bien ce scrutin national qui se joue, d’ores et déjà, dans les coulisses des régionales, perturbées par les conséquences de la crise sanitaire. Le chef de l’État entend marquer sa différence avec les Républicains, en exhortant les membres du gouvernement à « ne rien céder à cet esprit des temps », rapporte Le Parisien. Objectif : « être intraitable dans notre combat pour nos valeurs et l’intérêt du pays plutôt que son rétrécissement« , martèle Emmanuel Macron, dont la réélection pourrait passer, selon les sondages, par un duel à haut risque avec sa rivale d’extrême-droite, Marine Le Pen.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage
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