Les crises familiales majeures qu’a dû affronter Elizabeth II

Souveraine depuis 1952, Elizabeth II est aussi à la tête d’une famille nombreuse, née de son union avec le prince Philip, décédé le 9 avril 2021. En 69 ans de règne, elle a dû affronter de nombreuses crises familiales, dont les divorces de trois de ses quatre enfants, la mort de Lady Diana, princesse adorée du peuple, et le retrait de la famille royale de son petit-fils le prince Harry et de son épouse Meghan Markle.

Ces épreuves familiales, qui ont fait à l’époque les gros titres de la presse, ont plusieurs fois failli remettre en question la crédibilité de la monarchie. En 1992, la reine a même vécu ce qu’elle nomme une « annus horribilis » qui voit l’explosion des couples de ses enfants. Cinq ans plus tard, la mort tragique de la princesse Diana émeut le monde entier et met à mal sa position de souveraine. Son silence face à l’événement est vécu comme une trahison de la part du peuple britannique. La colère gronde et Elizabeth s’en tire in extremis grâce aux conseils du Premier ministre Tony Blair, qui l’enjoint à une déclaration publique sur un ton intime.

À 95 ans, la reine ne vacille pas et reste le pilier des Windsor-Mountbatten, dont les déboires ressemblent à ceux de n’importe quelle famille.

Retour sur les crises qui ont balayé la famille la plus scrutée au monde, dite « La Firme », des années 50 à aujourd’hui.

1955 : la princesse Margaret, soeur d’Elizabeth II, est interdite de se marier avec Peter Townsend

L’année de l’accession au trône d’Elizabeth II, sa soeur cadette de quatre ans, la princesse Margaret, se lie au pilote de la Royal Air Force et ancien écuyer de George VI, Peter Townsend. Mais l’homme de seize ans son aîné est divorcé et père de famille. 

La reine Elizabeth II et Winston Churchill, alors Premier ministre, tentent de les éloigner. En 1955, la presse se prend de passion pour cet idylle. Les retrouvailles du couple sont scrutées par les paparazzi et font la Une des tabloïds.

Mais Elizabeth II refuse que sa soeur Margaret épouse Peter Townsend. L’homme étant divorcé, le mariage ne peut pas être reconnu par l’Église anglicane. Si elle se marie avec lui, ses droits de succession et ses droits civils lui seront retirés. En octobre, le couple se sépare. La princesse évoque alors « ses devoirs envers son pays ».

L’affaire éloigne les deux soeurs. La princesse Margaret, qui vit à Clarence House, devient une figure mondaine et tombe dans l’alcoolémie. Une image complètement opposée à celle véhiculée par Elizabeth II et son époux le prince Philip. En 1960, elle épouse finalement le photographe Antony Armstrong-Jones, devenu comte de Snowdon, avec qui elle aura deux enfants. 

La fin des années 60 et les années 70 font définitivement de Margaret la « princesse rebelle ». Elle devient une figure de la jet-set, installée sur l’île Moustique, où elle dispose d’une propriété. 

En 1978, elle divorce après des infidélités répétées du photographe. De son côté, elle entretient aussi une liaison, connue de tous, avec Roddy Llewellyn, depuis en 1973. Ce divorce historique est le premier pour la famille royale depuis la XVIe siècle.

À contre-courant des règles de la monarchie, la princesse Margaret apparaît ensuite encore aux côtés de sa soeur et de la reine-mère, Elizabeth Bowes-Lyon, lors d’événements royaux mais sombre dans la dépression et l’alcool dans les années 80. Elle décède en 2002, à 71 ans.

1979 : l’assassinat de Lord Mountbatten par l’IRA

Tandis que le conflit en Irlande du Nord fait rage depuis la fin des années 60, opposant les unionistes, fidèles à la couronne britannique, aux nationalistes, pro-réunification à la République d’Irlande, l’IRA, l’organisation militaire opposée à la présence britannique sur le sol irlandais, organise un attentat contre Lord Mountbatten. 

L’oncle maternel du prince Philip, cousin éloigné de la reine Elizabeth II, et dernier vice-roi des Indes, est assassiné à Mullaghmore, près de Sligo en Irlande. Le 27 août 1979, alors qu’il part pêcher avec sa famille, un bombe, placée par l’IRA, fait exploser le bateau. Il meurt sur le coup, avec son petit-fils de 14 ans, Nicholas Knatchbull, et un pêcheur de 15 ans, présent à bord.

C’est la première fois que l’IRA attaque un membre de la famille royale. La symbolique est forte, d’autant plus que Lord Mounbattan, surnommé « Dickie », était très proche de la souveraine, et davantage encore du prince Charles, qui le considérait comme son mentor. À l’époque, ce dernier entretient une liaison avec une femme mariée Camilla Parker-Bowles, et traîne à prendre épouse, ce qui contrarie ses parents. La perte de « Dickie » plonge la famille dans le désarroi.

Les funérailles ont lieu le 5 septembre à l’abbaye de Westminster, en présence de toute la famille royale.

Les années 1980-1990 : le mariage houleux et la séparation de Charles et Diana

Le 29 juillet 1981, tout le Royaume-Uni croit voir un conte de fée. Le mariage du prince de Galles, héritier de la couronne, et de Diana Spencer, est célébré à la cathédrale Saint-Paul de Londres. 

Mais l’union est arrangée. Charles a déjà 33 ans et subit les pressions de sa famille depuis une décennie. Diana, candidate parfaite, en a treize de moins. Ils ne se connaissent pas, mais doivent apprendre à vivre ensemble. Le prince de Galles est pourtant toujours épris de son amour de jeunesse, Camilla Shand, devenue Parker-Bowles, en 1973, après son mariage. 

Malgré la naissance des deux princes, William en 1982 et Harry en 1984, le couple ne s’entend pas. À la fin des années 80 et au début des années 90, les articles de presse évoquant les désaccords du couple se multiplient. Pendant ce temps, la princesse subit une véritable traque médiatique. Pour la première fois, le mariage malheureux de l’héritier devient l’unique vitrine de la famille royale.

Le couple se sépare en décembre 1992, mais ne s’entend plus depuis plusieurs années déjà. Depuis 1986, Charles a repris sa liaison avec Camilla Parker-Bowles. Et la rumeur prête alors plusieurs amants à Diana.

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1992, "annus horribilis" : la séparation du prince Andrew et de Sarah Ferguson

L’année 1992 débute par l’annonce de la séparation amicale du prince Andrew, deuxième fils de la reine, et de Sarah Ferguson. Le couple s’est marié en 1982 et a eu deux filles : la princesse Beatrice en 1988 et la princesse Eugenie en 1990.

Quelques semaines plus tôt, des photos de la duchesse d’York et du millionaire américain Steve Wyatt, en vacances au Maroc, ont fait la Une des tabloïds. C’est au mois d’août, après la séparation, officielle que le scandale éclate une nouvelle fois. Le Daily Mirror publie des photos, où « Fergie », topless, est en train de se faire sucer les doigts de pied par John Bryan, son nouvel amant américain.

Le divorce est finalement prononcé en mai 1996, mais le couple continue de vivre d’abord ensemble, puis à côté pour élever leurs deux filles. Ces dernières années, ils apparaissent encore ensemble lors d’événements officiels. Sarah Ferguson se rend chaque été au château de Balmoral, en Écosse, avec son ex-époux, en présence de la reine.

Si Elizabeth II lui a pardonné les frasques de l’année 1992, plusieurs médias britanniques estiment que ce n’était pas le cas du prince Philip.

1992, "annus horribilis" : le divorce de la princesse Anne et de Mark Phillips

Quelques semaines après la séparation du prince Andrew, le 28 avril 1992, Buckingham annonce le divorce de la princesse Anne et du cavalier Mark Philipps. Le couple était déjà séparé depuis 1989. 

Ils s’étaient mariés en 1973 et ont eu deux enfants : Peter en 1977 et Zara, en 1981. Leur séparation fait suite à la l’aventure de Mark Philipps avec une professeur d’art néo-zélandaise. De cette liaison naît une fille, nommée Felicity. Les tests ADN réalisés en 1991 confirment sa paternité.

L’année du divorce, la princesse épouse en secondes noces l’officier de marine Timothy Lawrence, avec qui elle entretenait une correspondance à la fin de son premier mariage, révélée par le The Sun, en 1989.

1992, "annus horribilis" : l’incendie au château de Windosr

Point culminant de l’année 1992, le 20 novembre, un incendie accidentel ravage une partie du château de Windsor, une des résidences officielles d’Elizabeth II, situé à une quarantaine de kilomètres de Londres. L’aile nord est particulièrement touchée. L’incendie s’est déclaré en fin de matinée dans la chapelle privée de la reine lorsqu’un projecteur a enflammé un rideau.

Le hall Saint George a été complètement détruit, comme de nombreuses oeuvres d’art. Elizabeth II n’était pas sur place ce jour-là. Seul son fils Andrew s’y trouvait. Venue de Londres dans l’après-midi, elle est photographiée le lendemain avec les pompiers en train de constater les dégâts de l’incendie.

Plus de 36 millions de livres sterling sont dépensés pour la restauration. Le tout nouveau hall Saint George, complètement refait, est inauguré en 1997.

Quatre jours après le désastre, la reine livre un discours au Guildhall, à Londres. « 1992 n’est pas une année sur laquelle je reviendrai avec un plaisir. Selon l’un de mes correspondants les plus sympathiques, elle s’est avérée être un « Annus Horribilis ». Je soupçonne que je ne suis pas la seule à le penser ainsi », lance-t-elle.

Un discours rare, où la souveraine fait état de ses sentiments personnels, qui restera dans la mémoire des Britanniques.

1995 : l’interview choc de Lady Diana à la BBC

Trois ans après sa séparation officielle avec le prince Charles, Diana apparaît à la BBC, dans l’émission Panorama, le 20 novembre 1995, le jour de l’anniversaire de mariage de la reine et du duc d’Edimbourg. L’interview provoque un véritable séisme.

La princesse de Galles parle pour la première fois ouvertement de son mariage malheureux et de la liaison entre le prince Charles et Camilla Parker-Bowles, avec une phrase choc : « Nous étions trois dans ce mariage ».

Nous étions trois dans ce mariage.

Au cours de l’interview, Diana admet avoir eu une liaison avec son ancien professeur d’équitation, Jamie Hewitt. Dernière bombe, elle met en doute la capacité de Charles à un jour monter sur le trône : « Je connais sa personnalité, je pense que ce ‘top job’ lui apporterait d’énormes contraintes, et je ne sais pas s’il pourrait s’y adapter. »

En 1992 déjà, le livre Diana: Her True Story – In Her Own, réalisé avec des enregistrements secrets, révélait les coulisses de sa relation houleuse avec Charles mais aussi le trouble alimentaire dont souffrait la princesse. Face à Martin Bashir, elle confiait alors sur la avoir souffert de boulimie et de dépression pendant son mariage. « Vous vous infligez cela parce que votre estime de vous-même est au plus bas, et vous pensez n’avoir aucune valeur », explique-t-elle.

À ce moment-là, Charles et Diana n’étaient pas divorcés, seulement séparés. Après l’interview, la reine Elizabeth II a donc pris les devants, en écrivant séparément à Charles et à Diana pour leur demander de divorcer. Une façon pour la reine de montrer qui décide. Le divorce est finalement prononcé le 28 août 1996.

Pour la première fois, la vie personnelle de la famille royale, tout particulièrement de l’héritier du trône, a été évoquée à la télévision devant des millions de Britanniques. Diana forge ici son image de « princesse du peuple », provoquant l’empathie des Britanniques.

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1997 : la mort de Diana oblige la monarchie à se moderniser

Dans la nuit du 30 au 31 août 1997, Diana Spencer meurt dans un accident de voiture à Paris. La reine est alors en vacances à Balmoral, en Écosse, avec ses petits-fils, William et Harry. Tandis que la foule afflue vers Buckingham Palace pour déposer des fleurs et messages en mémoire de la « princesse des coeurs », le silence de la souveraine se fait remarquer, sous le regard de la presse. Il n’y a pas de drapeau en berne. La popularité des Windsor est déjà au plus bas après une décennie de scandales. 

The Sun estime alors dans ses titres que « la famille royale nous a laissés tomber ». Toute l’Angleterre s’interroge sur cette absence de réaction de la part d’Elizabeth II. Grâce à l’intervention du Premier ministre travailliste Tony Blair, la reine se résout à revenir à Londres. Le 5 août, elle s’exprime dans une allocution télévisée exceptionnelle « en tant que reine, et en tant que grand-mère » pour honorer Diana.

Le lendemain, des funérailles nationales ont eu lieu à l’abbaye de Westminster. Face aux 2,5 milliards de téléspectateurs, au moment où le cercueil passe devant Buckingham Palace, Elizabeth II incline la tête. Elle s’approche ensuite de la foule, qui lui témoigne son respect, à l’image d’un spectateur lui offrant une rose rouge. Après des jours compliqués, la reine regagne la confiance des Britanniques.

La mort de Diana a bien eu l’effet de bascule et de modernisation tant attendue de la monarchie britannique. Si le silence était d’or jusque là, tous, y compris la reine, ont compris que la stratégie devait changer en laissant aussi place à l’émotion. 

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2019 : prince Andrew, accusé d’agressions sexuelles dans l’affaire Epstein, se retire de la vie publique

Décrit comme « le fils préféré » d’Elizabeth II dans la saison 4 de The Crown, le prince Andrew, a été mis en cause dans l’affaire Jeffrey Epstein, en 2019. Dans une interview donnée à NBC en septembre 2019, Virginia Roberts Giuffre l’accuse d’agressions sexuelles répétées. La première daterait de 2001. 

« Il a commis des abus sexuels, il a participé. La première fois à Londres, j’étais si jeune. Ghislaine (Maxwell, ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein ndlr) m’a réveillée le matin et m’a dit : ‘Tu vas rencontrer un prince aujourd’hui.’ Je ne savais pas, alors, que j’allais être livrée à un prince’. »

La jeune femme avait 17 ans au moments des faits présumés. Le duc d’York était âgé de 41 ans. Ces agressions sexuelles auraient eu lieu à Londres, à New York, au domicile du milliardaire qui s’est suicidé en 2019, ainsi que sur son île privé dans les Caraïbes. Le troisième enfant d’Elizabeth II et du prince Philip a nié les faits, soutenu par Buckingham, prétendant ne pas connaître la jeune femme. Une photo d’eux a pourtant été divulguée. 

En novembre 2019, dans une interview à la BBC, le prince Andrew a une nouvelle fois nié son implication dans l’affaire et a dit « ne pas regretter » son amitié avec Jeffrey Epstein. Le 20 novembre, il a finalement annoncé son retrait de la vie publique, perdant le patronage de 200 associations. La reine, elle, ne s’est pas exprimée au sujet de cette affaire.

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2020 : le prince Harry et Meghan Markle démissionnent de leur rôle au sein de la famille royale

Plus d’un an et demi après leur mariage à la chapelle Saint-Georges de Windsor, le prince Harry et Meghan Markle ont renoncé à leur rôle au sein de la famille royale, en janvier 2020. Le couple est d’abord parti au Canada, avant de s’installer définitivement en Californie, avec leur fils Archie, né en mai 2019.

La décision a été confirmée un an plus tard, en février 2021, dans un communiqué : « Le couple a le duc et la duchesse de Sussex ont confirmé à Sa Majesté la reine qu’ils ne reviendront pas en tant que membres actifs de la famille royale. »

Le fils cadet du prince Charles et l’ancienne actrice ont affirmé leur souhait de devenir indépendants financièrement. Ils ont depuis fondé Archwell Studio, leur société de production de podcasts pour Spotify, et se sont lancés dans la production de séries, films et documentaires pour Netflix. Le prince Harry a également trouvé un poste dans une entreprise de le Silicon Valley.

Cette prise de distance historique est la première depuis la tumultueuse abdication d’Edouard VIII, en 1938, laissant le trône au père d’Elizabeth II, George VI.

Le 18 avril 2021, le journal anglais The Telegraph a annoncé l’organisation prochaine d’un sommet royal, par le prince Charles et le prince William, pour réfléchir à l’avenir de la monarchie britannique. Les deux dernières crises familiales et le décès du duc d’Edimbourg bousculent une fois encore l’institution.

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Mars 2021 : l’interview qui accuse la famille royale de racisme

Dans une interview accordée à Oprah Winfrey début mars depuis la Californie, le prince Harry et Meghan Markle se sont exprimés publiquement pour la première fois au sujet de leur départ du Royaume-Uni, détaillant les difficultés vécues au sein de la famille royale.

La duchesse de Sussex a révélé avoir eu des pensées suicidaires à cause des rumeurs et mensonges relayés par les tabloïds, mais aussi parce que la famille royale aurait refusé de l’aider. Ces quelques phrases ont résonné comme un coup de tonnerre en Angleterre, rappelant la détresse vécue par Diana face aux médias. 

Le couple a aussi expliqué que certains membre de la Firme auraient partagé leurs « inquiétudes » concernant la couleur de peau de leur fils, alors que Meghan Markle était enceinte du petit Archie. Après l’entretien explosif, Buckingham Palace a publié un communiqué dans lequel la reine Elizabeth II s’est dite « attristée d’apprendre « à quel point ces dernières années ont été difficiles pour Harry et Meghan. »

Le prince Harry est revenu pour la première fois en Angleterre le 11 avril 2021, pour assister aux funérailles de son grand-père, le prince Philip. Meghan Markle, enceinte de leur deuxième enfant, a dû rester aux États-Unis. Reste à savoir si ces tristes retrouvailles lui ont permis de s’expliquer pour la première fois avec sa famille, et notamment sa grand-mère. À l’issue de la cérémonie, il a été aperçu discutant avec son frère, le prince William et Kate Middleton, une première depuis janvier 2020.

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