"Les accidents de la route, c’est cinq fois le Bataclan !", Yannick Alleno mécontent de l’annonce d’Elisabeth Borne sur l’"homicide routier" !

Ce lundi 17 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne doit annoncer le remplacement du terme d’"homicide involontaire" commis sur la route par celui d’"homicide routier". Un choix qui ne semble pas satisfaire à 100% le chef Yannick Alléno qui a tragiquement perdu son fils Antoine, le 8 mai 2022.

Le terme « homicide involontaire » commis sur la route devrait devenir « homicide routier » ce lundi 17 juillet 2023, selon nos confrères de BFM TV. La Première ministre, Elisabeth Borne, et son gouvernement auraient décidé de remplacer ce terme pour les conducteurs qui ont commis un homicide après avoir conduit sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants.

Le gouvernement aurait également choisi d’élargir la notion d’homicide routier à tout accident lié à un délit, et la qualification de « blessures involontaires » serait remplacée par celle de « blessures routières ». Cette demande a été portée par les associations de victimes de la route, qui ont pu remettre le sujet sur la table suite à l’accident impliquant Pierre Palmade le 10 février 2023.

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Des changements pas assez satisfaisants

Actuellement, pénalement, un conducteur responsable d’un accident de la route entraînant la mort d’une ou plusieurs personnes peut être inculpé d’homicide involontaire avec une double circonstance aggravante. Il risque jusqu’à 10 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Cependant, nos confrères soulignent que le Code pénal ne crée pas d’infraction spécifique à ce type de situation.

Le chef Yannick Alléno, dont le fils Antoine a perdu la vie le 8 mai 2022 après avoir été fauché par un chauffard, a exprimé son insatisfaction quant à cette décision si elle en reste là. Il a créé une association baptisée « Antoine Alléno » le 20 septembre 2022 pour aider les jeunes victimes de moins de 25 ans et les familles endeuillées.

Yannick Alléno lutte pour qu’une « infraction autonome », distincte de l’homicide involontaire, soit mise en place. Selon lui, les actes préliminaires tels que la prise de drogue, de substances illicites ou une forte consommation d’alcool avant de conduire sont volontaires. Il déplore que l’on reste dans le cadre de l’homicide involontaire et estime qu’il est essentiel de reconnaître une infraction autonome pour prendre en compte les victimes et les co-victimes.

Yannick Alléno se bat pour faire changer les choses

Il insiste sur l’importance de cette infraction autonome pour la prise en charge des victimes et la mise en place d’un plan d’accompagnement similaire à celui mis en place après un acte de terrorisme. Il regrette que peu de choses soient actuellement faites dans le domaine de l’accidentologie et souligne l’importance de montrer compassion et soutien aux familles concernées. « Mon fils, moi quand il est parti, j’avais devant les yeux une scène d’attentat. C’est 708 gamins qui partent tous les ans sous l’effet d’homicide routier, c’est 5 fois le Bataclan », insiste-t-il pour tenter de faire prendre conscience des dangers de la route et des chauffards qui conduisent sous l’emprise d’alcool et stupéfiants.

« Quand malheureusement des choses comme ça arrivent sous l’effet d’un terrorisme, il y a toute une chaîne qui se met en place dans l’accompagnement des victimes. Aujourd’hui, dans l’accidentologie, il n’y a pas grand chose de fait. On laisse les gens comme ça avec leur peine dans leur coin. C’est pourquoi on réclame cette infraction autonome pour qu’on puisse déclencher un plan et aller dire immédiatement notre compassion aux familles et notre aide aux familles », a-t-il conclu. La Première ministre et le gouvernement devrait annoncer les modifications attendues dans le courant de la journée.

R.F

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