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Les 5 raisons de regarder la série "En thérapie", qui cartonne sur Arte
Tous chez le psy! La série réalisée par le duo Eric Toledano et Olivier Nakache bat des records d’audience sur Arte. Cette adaptation d’une série israëlienne a trouvé son public. Un sujet original, un casting de haute volée, une réalisation maîtrisée. Tout y est!
- Carole Bouquet
- Mélanie Thierry
C’est LA série du moment. « En thérapie » est l’adaptation d’une fiction israélienne « BeTipul » (en traitement). Dans le huis-clos de son cabinet, un psychanalyste reçoit, en séance, plusieurs patients. Chacun a sa propre histoire. Seul le contexte historique les rassemble: novembre 2015.
Une idée originale et une réalisation soignée
26 minutes par épisode. C’est le format serré choisi par les réalisateurs – le tandem Nakache et Toledano – à qui l’on doit Intouchables, Tellement proches, Nos jours heureux ou encore Hors Normes et Le sens de la fête avec le regretté Jean-Pierre Bacri. Les deux inséparables ont repéré la série israélienne en 2005, à sa sortie, bien décidés à en faire une version française. La série a déjà été reprise aux Etats-Unis et en Italie, chaque pays l’adaptant à sa culture. Le contexte, les maux de la société diffèrent mais la mécanique est identique: suivre les séances d’un psy, face à quelques uns de ses patients sur plusieurs séances. Avec finesse, élégance et humour, les deux réalisateurs font mouche. Chaque épisode correspond à une séance. Un huis-clos, un face à face, dans le cabinet du psy. Et aucun temps mort.
Novembre 2015, le traumatisme ultime
Au-delà de l’histoire personnelle de chacun, la période choisie est un élément essentiel de la série. « En thérapie » nous replonge dans la barbarie, au lendemain des attentats de novembre 2015. Les souvenirs sont vifs et le traumatisme affleure à nouveau. Certains des personnages viennent consulter précisément suite aux attentats – Ariane, la chirurgienne, Adel le policier de la BRI. Pour tous, le traumatisme collectif en réveille d’autres, plus intimes.
Un casting exceptionnel
Avec sa voix proche à s’y méprendre de Gérard Depardieu, le comédien Frédéric Pierrot incarne le psychanalyste. Avec douceur, fermeté parfois, il donne à son personnage une incroyable intensité. Face à lui, des acteurs à leur meilleur: Mélanie Thierry, brillante chirurgienne en plein désarroi, fragile, sur la corde, tout en nuances. Reda Kateb, flic de la BRI, intervenu au Bataclan, refusant d’accepter sa souffrance et ses angoisses. Bluffante également, la jeune Céleste Brunnquell, en adolescente aux tendances suicidaires. Le couple en crise Pio Marmaï et Clémence Poésy, à fleur de peau, qui rend compte avec justesse de la pression sociale portant sur les femmes, la maternité. Sans oublier, Carole Bouquet, psychanalyste, dont Frédéric Pierrot est le patient. Son jeu est juste, précis, fin lui offrant un personnage à sa hauteur.
L’émotion bien réelle des acteurs
Tous le racontent sans pouvoir l’expliquer. Pour chacun des comédiens, le tournage fut bouleversant, bien au-delà de leurs rôles respectifs. Est-ce en raison des longues prises, de l’équipe resserrée, du huis-clos? Reda Kateb ou Mélanie Thierry confient en tout cas que leurs larmes, leurs angoisses, se mêlaient parfois à celles de leurs personnages. Une sensibilité, une émotion intactes qui donnent plus de force encore au jeu des comédiens.
Cinq épisodes le jeudi, à 20 h 55, sur Arte. Intégralité sur arte.tv
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