Le saviez-vous ? Gérard Darmanin a failli faire carrière dans le foot

La présence de Gérald Darmanin au Qatar pour l’ouverture de la Coupe du monde de football ce dimanche 20 novembre est l’occasion de se replonger dans le passé d’arbitre du ministre de l’Intérieur.

Gérald Darmanin a finalement été choisi pour représenter le gouvernement français au Qatar pour la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football ce dimanche 20 novembre. « On a (à Doha) 225 policiers, gendarmes et démineurs qui sont là pour aider la sécurisation des supporters français qui seront jusqu’à 20 000 », a annoncé le ministre de l’Intérieur dans une interview accordée à l’AFP juste avant l’événement. Sur la même ligne qu’Emmanuel Macron, il a répété que « le sport est une compétition qui doit se tenir en dehors des enjeux politiques ». Alors que se profilent les JO de Paris 2024 et après le fiasco du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions en juin dernier, il est en phase d’observation. « C’est de l’intelligence et de l’expérience à connaître pour demain, pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques. Il y a à apprendre des compétitions précédentes, c’est aussi la dernière grande compétition avant nos propres compétitions organisées en France », reconnaît-il.

Mais l’expertise de Gérald Darmanin ne s’arrête pas là, puisqu’il aurait pu être sur le terrain. Avant de se lancer en politique, il a connu non pas une carrière de footballeur, mais d’arbitre. Une face cachée sur laquelle était revenu le JDD dans un long article publié fin octobre, sans savoir qu’il serait présent à la Coupe du monde. Cette « autre carrière » a débuté en 1999. À 17 ans, Gérald Darmanin a d’abord pris une licence à l’AS Banque de France avant de devenir arbitre départemental, puis régional. Mais son destin est national. Ainsi, de 2003 à 2005, il a en effet arbitré des rencontres de moins de 19 ans pour la FFF, au niveau national. Une photo de lui en tenue circule même sur les réseaux sociaux. Selon l’ancien arbitre professionnel, Patrick Lhermite, interrogé par le JDD, il « aurait fait une très belle carrière » grâce à son « autorité ultra-naturelle ». De plus, il « passait très bien avec les dirigeants ».

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En introduction de son audition devant le Sénat, @GDarmanin rappelle qu'il a été arbitre de foot. Il reste même quelques photos (ici aux côtés de Stéphanie Frappart, qui officie aujourd'hui en L1). pic.twitter.com/qJub5aldKa

« Son petit point faible, c’était le terrain »

« L’arbitrage (…) m’a permis de connaître une partie du pays. Ce qui m’a d’ailleurs peut-être poussé (…) à prendre des responsabilités », avait reconnu Gérald Darmanin dans le bulletin de l’Union nationale des arbitres de football (Unaf) en novembre 2021. Car la politique l’a rapidement happé. « Son petit point faible, c’était le terrain », avait observé Jean-Claude Lepage dans le JDD. Selon cet homme qui l’a formé lors de son passage comme arbitre régional en Île-de-France, « il lui manquait quelque chose, il éclatait moins, avait moins la niaque [que les autres] ». « J’avais l’impression que l’arbitrage n’était pas un but pour lui, ce qui s’est confirmé après », avait-il analysé. Ses prédictions se sont avérées juste. Jean-Claude Lepage a notamment compris que Gérald Darmanin ne ferait pas carrière dans le football quand lors d’un stage à Clairefontaine en novembre 2003, le jeune arbitre faisait le choix de partir pour venir en aide, à l’époque, à François Fillon. Celui qui était ministre des Affaires sociales avait besoin du jeune arbitre pour gérer le scandale de la passerelle du paquebot Queen Mary 2. Une tout autre ambiance…

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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