Le « coup de Trafalgar » d’Emmanuel Macron irrite François Baroin et les élus locaux

Ce vendredi 9 avril, Emmanuel Macron a pris de court les élus locaux en leur demandant de se positionner sur un éventuel report des élections régionales dès ce lundi 12 avril. Une consultation directe qui a indigné l’association des maires de France (AMF), présidée par François Baroin, rapporte Politico.

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  1. Emmanuel Macron


  2. François Baroin

Ce vendredi 9 avril, les préfets ont été chargés de consulter les maires de leur département quant au maintien (ou non) des élections régionales au mois de juin. Et ce, alors même que l’Association des maires de France (AMF), présidée par François Baroin, avait déjà répondu à la sollicitation de Jean Castex. « Un coup de Trafalgar » de la part d’Emmanuel Macron qui exaspère l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, rapporte Politico.

L’entourage du maire de Troyes est « tombé de sa chaise » en découvrant le message adressé aux élus qui n’ont que jusqu’à ce lundi matin y répondre. André Laignelde, vice-président de l’AMF, a même dénoncé une « parodie de démocratie ». Alors que la colère gronde, un conseiller politique justifie la décision d’Emmanuel Macron qui a « estimé que la réponse de Baroin était beaucoup plus politique qu’axée sur un réel sondage de ses troupes« . Une explication qui peine à convaincre. « Mais il y a 36 000 maires ! C’est fait pour ça le bureau de l’AMF !« , s’agace un sénateur qui soupçonne l’exécutif de manœuvrer pour un report des élections.

« La manœuvre politicienne est consternante ! »

Un avis que partage de nombreux élus locaux qui pointent du doigt dans les colonnes du Figaro une « consultation précipitée » et une « sombre manœuvre » de la part du président. « La manœuvre politicienne est consternante ! », s’agace le maire LR de Villeneuve-Loubet, Lionnel Luca, jugeant « la ficelle un peu grosse ». L’ancien ministre des Affaires étrangères et actuel maire d’Antibes, Jean Leonetti, a quant à lui mis en garde l’État sur la nécessité de maintenir le « souffle démocratique » des élections en juin. Et de conclure, alarmiste : « Le gouvernement ne mesure pas le risque de ne pas pouvoir éteindre le feu qu’il provoque en reportant les scrutins. En empêchant les votes on ne confinera pas la déception et la colère, on l’aggravera ».

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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