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Le cardinal Barbarin, fâché contre François Ozon et son film "Grâce à Dieu" sur l’affaire Preynat
Vendredi 12 février 2021, un an après avoir été blanchi par la justice, le cardinal Philippe Barbarin a accepté de se confier dans les colonnes du Figaro. Face à nos confrères, l’homme d’Eglise a laissé entendre qu’il n’avait pas été conquis par le film Grâce à dieu, réalisé par François Ozon.
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En janvier 2020, dans le cadre de l’affaire Preynat, le cardinal Barbarin était relaxé pour “non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs” en cour d’appel – fait pour lequel il avait été condamné à six mois de prison avec sursis en mars 2019. Si la justice avait bel et bien reconnu que le primat des Gaules avait une “connaissance précise” des actes pédophiles commis par le prêtre Bernard Preynat, le délit de non-dénonciation était alors prescrit. Deux ans après le début de cette affaire au retentissement médiatique colossal, le nom du cardinal Barbarin est presque plus connu que celui du père Preynat… et il le déplore bien. Aujourd’hui, et bien qu’il ait donné sa démission au pape François à deux reprises, Philippe Barbarin reste archevêque de Lyon. Il vit pourtant loin de l’effervescence de la ville, dans la campagne bretonne, en périphérie de Rennes.
“Il a vu le mauvais esprit à l’œuvre”
Vendredi 12 février 2021, le cardinal Barbarin a accepté de se confier auprès du Figaro. Nos confrères sont bien sûr revenus sur l’affaire Preynat, qui a engendré une véritable “tempête médiatico-judicaire” autour de lui, et pendant laquelle on a souvent “reproché au cardinal Barbarin son espèce de naïveté affranchie, son humour décalé, voire sa spontanéité enfantine”. L’homme d’Eglise se souvient avoir été piégé par certains journalistes l’ayant enregistré à son insu. Mais ce qu’il ne semble pas avoir digéré, c’est le film réalisé par François Ozon intitulé Grâce à Dieu. Deux ans plus tôt, une décision de justice avait autorisé la sortie du long-métrage sur le grand écran malgré la demande de Bernard Preynat, qui estimait qu’il portait “atteinte à sa présomption d’innocence”.
Mais ce qui déplaît manifestement à Philippe Barbarin, c’est le titre choisi pour le film… inspiré de l’une de ses propres citations polémiques. “Il a aussi vu le mauvais esprit à l’œuvre lorsque sa phrase maladroite : ‘Grâce à Dieu, la majeure partie des faits sont prescrits’ a servi de titre à un film aux 915.000 entrées”, écrivent nos confrères du Figaro. Le cardinal rappelle que la phrase en question avait également été reprise en Une de “quatorze quotidiens montrant la photo la plus laide possible de [lui], le même jour”. Un détail qui ne passe visiblement pas;
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