Laeticia : Les huissiers lui ont tout pris !

Les factures s’amoncellent, le fisc la harcèle. Cette fois, la veuve de Johnny n’a vraiment plus rien…

Rien n’est réglé. Cinq ans après la mort de Johnny, Læticia doit encore éponger les dettes que le Taulier a laissées. L’ardoise fiscale, colossale, avoisine 30 millions d’euros.

Une somme conséquente qui aurait contraint la maman de Jade et Joy à se séparer de biens immobiliers et d’objets dont la valeur n’est pas uniquement sentimentale. C’est pour cette raison qu’elle aurait cédé pour 14 millions d’euros l’une des villas de Pacific Palissades, aux États-Unis, et qu’elle a mis en vente La Savannah, leur propriété de Marnes-la-Coquette où le rocker s’est éteint dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017. Læticia espérait en obtenir la bagatelle de 15 millions d’euros. Sauf qu’aucun repreneur sérieux ne s’est manifesté. Alors, elle aurait revu ses prétentions à la baisse, tant il y a urgence à se détacher de ce domaine dont l’entretien lui coûterait une petite fortune.

Aux dernières nouvelles, elle serait prête à signer chez le notaire pour environ 8,5 millions d’euros. Mais ça ne se bouscule toujours pas au portillon. L’équation n’est pas simple pour Læticia qui doit réduire son train de vie, sans pour autant sacrifier l’éducation de ses filles, dont les frais de scolarité atteignent des sommets.

On imagine bien les moments d’angoisse qui doivent l’assaillir quand les factures s’amoncellent et que l’administration fiscale se rappelle à son bon souvenir. « Si elle ne rend pas l’argent, ils finiront par saisir les biens et par les mettre aux enchères », prévenait récemment l’avocat fiscaliste Pierre Hourcade dans le magazine Public. L’homme ne croit pas si bien dire…

Cette mésaventure, Læticia y a été malheureusement confrontée par le passé. « Les huissiers sont arrivés et ont tout pris dans la maison. On n’avait plus rien. On s’est retrouvés avec un lit et quelques chaises », confie-t-elle dans le documentaire Johnny par Læticia, diffusé le 8 décembre prochain en prime time sur M6.

Qui aurait pu imaginer alors que l’icône du rock’n’roll, que cette bête de scène qui a rempli des salles de concert et des stades, que cette star qui a vendu des millions de disques se fasse saisir de la sorte ? « C’est l’histoire de sa vie. D’avoir vécu à deux cents à l’heure avec beaucoup d’insouciance, concède Læticia face caméra. Pour avoir voulu atteindre ses rêves, Johnny a vécu au-dessus de ses moyens avec des avances de concerts, de disques. »

Ce que confirme Jean-Claude Camus, le producteur historique du rocker dans le documentaire : « Johnny vivait toujours à crédit. En tournée, c’était quelque chose! C’était insensé. Tous les soirs, il fallait lui donner 200 euros. Ça fait partie de ses curiosités. » Sans compter les cadeaux hors de prix – souvent des Harley- Davidson – qu’il adorait offrir à son entourage. Aujourd’hui encore, Læticia n’en fi nit plus de payer les pots cassés de cette existence insouciante… « Quand j’ai connu Johnny en 1995, il avait des arriérés fiscaux terribles. Il devait énormément d’argent au fisc. On est partis de rien, vraiment », poursuit la quadra.

Plusieurs sources s’accordent à dire qu’elle a remis de l’ordre dans les comptes en banque de son mari. Mais les dettes ont continué à courir. « Si les huissiers devaient une nouvelle fois débarquer, elle ne se le pardonnerait pas, affirme un proche. Elle fera tout pour protéger ses filles, Jade et Joy, de ses tracas financiers, pour que jamais elles n’assistent à pareille scène. » La veuve du rocker serait entrée en négociation avec l’administration fiscale pour obtenir un moratoire… Elle s’efforcerait en outre de faire rentrer du cash, en multipliant les sorties d’albums et les spectacles posthumes, organisant même une grande exposition sur l’idole des jeunes. Impensable pour elle de revivre ce cauchemar vieux de vingt-sept ans. 

Que je t’aime…moi non plus

©Agence / Bestimage

La vie de couple de Læticia et Johnny n’aura pas été un long fleuve tranquille. « Johnny m’avait parlé de ses addictions à l’alcool et à la drogue, confie Læticia dans le documentaire. J’ai vécu ses démons au quotidien, ses descentes aux enfers. Les nuits sans sommeil où Johnny était habité par des démons qui le rendaient agressif et violent. » La jeune femme n’élude pas non plus les infidélités qui ont fragilisé leur amour, notamment lorsque Jade est arrivée dans le foyer. « Je me suis oubliée en tant que femme, souffle Læticia. Ce que Johnny ne supportait pas. Cela a créé des différences et puis des aventures ailleurs. En vingt-trois ans, il y a des hauts et des bas… Des moments très compliqués. Et c’est ce qu’on a vécu tous les deux. On s’est séparés, on s’est remis ensemble. » Pour autant, Læticia assure qu’elle ne regrette rien. « Si c’était à refaire, je referais la même chose. »

Johnny sauvé par Michael Jackson

Au volant de sa voiture, Johnny s’allume une clope quand l’autoradio crache une terrible nouvelle : Michael Jackson vient de mourir. Un événement qui va avoir des répercussions surprenantes pour le Taulier, comme l’explique Læticia dans le documentaire. « En 2008, Johnny est en tournée et enchaîne date après date. Les assurances commencent à avoir un peu peur et l’envoient faire des examens », se souvient la maman de Jade et Joy. Ce check-up s’avérera salvateur. « On s’aperçoit qu’il a un début de cancer du côlon, révèle Læticia. Il est opéré et sauvé… Et repart en tournée. J’aime à dire que Michael Jackson l’a sauvé. » Interrogé quelques mois après cette première alerte, Johnny minimise : « Ne vous inquiétez pas, la route est belle. Mourir, c’est quoi ? On continue là-haut. On doit faire la fête là-haut ! » Mais d’autres soucis médicaux vont mettre à mal son moral d’enfer.

“La vie de mon mari entre mes mains”

Un autre épisode marquant est évoqué dans le documentaire. Cette fois où Johnny s’effondre dans la cuisine de sa maison de Los Angeles. « Il est tombé devant moi et je ne sais pas comment j’ai fait pour le porter. Je l’ai emmené aux urgences », précise Læticia. Les minutes sont comptées. Johnny doit être opéré dans les deux heures sinon il y passera. Son épouse est loin d’imaginer la démarche administrative que va lui imposer l’hôpital avant de prendre en charge le rocker. Dix médecins se présentent à elle. « On me dit : “Il faut choisir un docteur”, se remémore Læticia. “Comment ça, choisir ?” Je ne connaissais rien… Johnny commençait à partir, à avoir des crises de démence absolue, à appeler son père, à appeler sa mère… » Læticia n’aura d’autre choix que d’endosser cette lourde responsabilité. « J’avais la vie de mon mari entre mes mains, résume-t- elle en tremblant. Ça a pris du temps mais ils ont réussi à le sauver. »

GARY GARDIE 

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