La reine Elizabeth II : sa vie en images [PHOTOS]

Elizabeth II fête ses 94 ans et impressionne par sa vitalité après plus de six décennies de règne. La crise du coronavirus, la fuite de Meghan et Harry, le Brexit : contre vents et marées, la reine garde son tempérament de leader et son sourire attendrissant. Revivez, en images, les temps forts de la vie majestueuse de la reine d’Angleterre.

Née à Londres le 21 avril 1926, Sa Majesté la rien Elizabeth II a pris l’habitude de fêter son anniversaire en deux temps: en privé le jour J, puis lors d’une cérémonie officielle au mois de juin, selon une tradition séculaire destinée à échapper aux caprices de la météo (Une légende veut que la pluie tombe souvent au Royaume-Uni)… Mais cette année, en raison de la crise du coronavirus, les choses seront certainement bien différentes.
Eliza­beth, Alexan­dra, Mary Windsor est le premier enfant du duc et de la duchesse d’York, la petite-fille du roi Georges V et de la reine Mary. Son destin bascule lorsque son oncle, le roi Edouard VIII, renonce au trône pour épou­ser Wallis Simp­son, faisant d’elle la nouvelle prin­cesse héri­tière du royaume.
Tombée folle­ment in love du prince de Grèce et de Dane­mark à l’âge de 13 ans, Sa Majesté n’a, au dire de ses copines, jamais posé les yeux sur un autre homme. Le duc d’Edim­bourg (qui aura 95 ans en juin) est son meilleur ami, son plus fidèle allié, le seul, selon ses mots, à la trai­ter « comme un être humain normal ».
En avril 1942, la prin­cesse Eliza­beth se voit nommée, le jour de son 16e anni­ver­saire, colo­nel en chef des Gardes Grena­diers. Deux ans plus tard, elle s’enrôle dans l’Auxi­liary Terri­to­rial Service comme appren­tie conduc­trice d’ambu­lances et de camions mili­taires. Elle est main­te­nant recon­nue comme « le seul chef d’État au monde ayant porté l’uni­forme en 39–45… »
Instituée le 6 février 1952 à l’âge de 25 ans, (couronnée le 2 juin 1953) la reine Elizabeth II a battu le record de longévité détenu par sa trisaïeule Victoria qui régna entre 1837 et 1901. Seul le roi de Thaïlande (Rama IX), décédé le 13 octobre 2016, est restée sur le trône plus longtemps qu’elle : 69 ans !

Et Sa Majesté fait toujours l’una­ni­mité. Si, en 2001, un Britannique sur trois souhaitait la voir abdiquer, ce chiffre est tombé avec le temps à un sur cinq, selon un sondage Ipsos MORI. « La reine est extrêmement populaire, en raison de sa personnalité et son travail », explique le Professeur Roger Mortimore, du King’s College. « Elle a réussi à faire en sorte que l’institution reste populaire (…) et  la monarchie est promise à un avenir radieux », bien que glissant petit à petit vers la gérontocratie, le prince Charles, premier héritier dans l’ordre de succession, ayant lui-même 71 ans.
Cavalière émérite, arrière-grand-mère, férue de canidés, Lilibet a promené 62 chiens, vu défiler 14 Premiers ministres, 7 papes, autant d’archevêques de Canterbury et fréquenté neuf présidents français.. Fidèle à son « serment du Cap », proféré à l’occasion de son 21e anniversaire, elle consacre sa vie, « qu’elle soit longue ou brève », au service de ses sujets, observe une indéfectible neutralité politique, conti­nue d’as­su­rer récep­tions, apparitions publiques et dépla­ce­ments offi­ciels à un rythme effréné (393 engagements officiels en 2014 à 341 en 2015 et 332 en 2016)… Toujours bon pied bon oeil, la reine ? En novembre 2019, la presse a rivalisé de superlatifs pour commenter une série de photos la montrant, sur le dos d’un cheval, à Windsor, sans bombe, avec un simple foulard noué sur la tête….

Plus encore, Elizabeth II s’affirme même comme l’un des derniers facteurs de cohésion dans un Royaume-Uni miné par les régionalismes, profondément divisé depuis le vote pour le Brexit et l’élection de Boris Johnson en tant que Premier ministre, et désemparé par le tout récent « Megxit« , l’envol de Meghan Markle et Harry pour une nouvelle vie. Si la reine est d’abord profondément peinée par la décision de son bien-aimé petit-fils (et le fait qu’il ne l’ait pas prévenu avant de faire ses adieux sur les réseaux sociaux), la Queen arrange ensuite magistralement la situation et évite que l’anathème ne soit jeté à jamais sur les parents d’Archie. Après avoir convoqué plusieurs réunions d’urgence avec sa famille pour discuter du Megxit, elle déclare finalement en janvier 2020 : « Après des mois de conversations et de récentes discussions, je suis ravie qu’ensemble, nous ayons trouvé une issue constructive et encourageante pour mon petit-fils et sa famille. Harry, Meghan et Archie seront toujours des membres adorés de ma famille« . Le scandale royal est évité… Elizabeth II, un roc même dans la tempête. 

Même lorsque la tempête est mondiale et hors-de-contrôle, comme la vague du coronavirus qui frappe le globe depuis plusieurs semaines, Elisabeth II garde son tempérament de leader et parvient à réunir les troupes, apaiser les esprits et instiller l’espoir que « des jours meilleurs viendront« , comme elle l’a martelé dans son discours télévisé de début avril.

Ironie du sort, les services du proto­cole préparent activement les funé­railles royales depuis plusieurs années, des obsèques orga­ni­sées sous le nom de code « London Bridge » dont la reine elle-même chapeau­terait tous les détails avec minu­tie… God save the Queen !

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