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La journée de la danse, la librairie Vuitton et l'autobiographie de Philippe Sollers… Nos 5 incontournables culturels
Livre, danse, théâtre…Tous les quinze jours, Madame Figaro propose sa sélection culturelle. Voici les cinq événements à ne pas rater.
Le 24 avril, la journée de la danse
Mehdi Kerchouche renouvelle la journée On danse chez vous ! cette fois au profit des étudiants durement touchés par la crise de la Covid. Après le succès remporté l’année dernière avec la levée de 15000 euros pour la Fondation des Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, le chorégraphe et sa compagnie EMKA présente le 24 avril, de 10h à minuit, la deuxième édition du festival en s’alliant avec la Fondation de France. A l’heure de la pandémie et du confinement, on a vu l’importance de la danse, depuis cette ancienne ballerine atteinte de la maladie d’Alzheimer qui a ému les internautes en retrouvant les mouvements du Lac des Cygnes qu’elle dansait naguère jusqu’à tous les cours en ligne qui se sont multipliés. Alors on danse ? C’est le 24 avril, c’est chez vous et c’est une bonne action !
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Vuitton, la lecture est un voyage
Louis Vuitton ouvre une librairie éphémère dans son magasin de Saint-Germain-des-Prés
Louis Vuitton ouvre une librairie éphémère dans son magasin de Saint-Germain-des-Prés, renouant avec l’esprit des lieux. Car ce quadrilatère, grand comme un mouchoir de poche, qui a pour frontière la Seine et le Luxembourg, et dont le cœur battant reste la place coiffée de son clocher, est le village le plus connu au monde. La faute à Boris Vian, à Sartre et à tous les existentialistes qui l’ont mis à l’honneur à l’aube des années 1950. Louis Vuitton, on le sait, a partie liée avec les livres. La marque a ses propres éditions et propose un catalogue de 100 titres…Sans compter l’histoire de la maison, dont le fondateur Gaston-Louis Vuitton, concepteur de malles bibliothèques, ouvrit un salon de lecture et de correspondance dans son magasin des Champs-Elysées. Un siècle et des poussières plus tard, on trouvera dans cette nouvelle librairie une sélection de livres : art de vivre, mode, photographie, beaux-arts, architecture, design… Saint-Germain, ce n’est pas fini !
Louis Vuitton
Flaubert, écrivain orientaliste
L’Orient de Flaubert en Images, Gisèle Séginger, éditions Citadelles et Mazenod, 224 pages, 69 €.
Alors qu’on fête le bi-centenaire de la naissance de Flaubert en 2021 avec, entre autres, l’exposition Salammbô. Passion ! Fureur ! Eléphants ! prévue au Musée des beaux-arts de Rouen puis au Mucem, les éditions Citadelles & Mazenod publient le premier ouvrage sur les liens entre Flaubert et l’Orient. Gisèle Séginger étudie l’influence de cet Ailleurs sur son œuvre, qui alterne romans modernes et romans orientalistes. Elle retrace l’itinéraire de l’écrivain marqué par Les Orientales de Victor Hugo, par Byron, ami des artistes comme le sculpteur Pradier ou les peintres Eugène Fromentin et Jean-Léon Gérôme, voyageur de l’Egypte jusqu’à l’Asie Mineure en passant par la Syrie, puis en Algérie et en Tunisie. Richement illustré, associé à des extraits de textes de Flaubert, ce livre est un trésor d’imaginaire.
L’Orient de Flaubert en Images, Gisèle Séginger, éditions Citadelles et Mazenod, 224 pages, 69 €.
Bérénice, la maladie de l’amour
Bérénice, mise en scène Célie Pauthe, Théâtre et canapé, Odéon Théâtre de l’Europe.
Avant de découvrir Antoine et Cléopâtre mis en scène par Célie Pauthe, l’Odéon dans Théâtre et Canapé saison 2, nous permet de voir une captation de Bérénice de Jean Racine, créée en 2018. C’est à travers le court métrage Césarée (1979) de Marguerite Duras que Célie Pauthe a redécouvert Bérénice. On dirait une chaîne du cœur entre Pauthe, admiratrice de Duras dont elle a monté La Maladie de la Mort et Duras, grande lectrice de Racine et de sa langue classique : «Ne m’abandonne pas en l’état où je suis. Hélas ! Pour me tromper je fais ce que je puis». Bref, il faut voir ce Bérénice, où le film-poème Césarée est présent dans le spectacle et où l’actrice Mélodie Richard s’abandonne à la radicalité de l’amour. La grâce même.
Bérénice, mise en scène Célie Pauthe, Théâtre et canapé, Odéon Théâtre de l’Europe
Philippe Sollers ou l’instinct du bonheur
Agent Double, Philippe Sollers, Mercure de France, 200 pages, 18 €.
En vrac : son enfance à Bordeaux pendant la guerre, sa famille issue de la bourgeoise éclairée, son itinéraire d’écrivain, ses rencontres avec Lacan ou Barthes, la Chine et la pensée taoïste, sa fréquentation des poètes Rimbaud, Hölderlin, le pape et la messe catholique, les femmes de sa vie, l’espagnole Eugenia San Miguel, «la juive polonaise passée par la Hollande» Dominique Rolin, la bulgare Julia Kristeva, son fils David tant chéri. Et puis, encore ? Mozart et Bartoli, les mouettes de l’île de Ré, l’acacia du jardin, le secrétaire où il travaille… Cet Agent secret, qui a une connaissance particulière de l’espace-temps, est une variation autobiographique de plus. On ne s’en lasse pas. Ecriture fluide, bleue, abstraite, musicale, poétique. Sollers nous prévient : «Le bonheur est possible. Je répète. Le bonheur est possible.»
Agent Double, Philippe Sollers, Mercure de France, 200 pages, 18 €.
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