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« La ficelle est grosse » : cet « ovni » qui changerait la donne à la présidentielle 2022
L’amendement visant à instaurer le vote anticipé à la présidentielle 2022 peine à trouver son public au sein de l’opposition. « Ovni » pour certains, manoeuvre de la majorité pour d’autres.
A propos de
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Jean Castex
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Marlène Schiappa
C’est l’amendement surprise, déposé la veille par le gouvernement de Jean Castex concernant l’instauration du vote par anticipation à la présidentielle, qui fait couler beaucoup d’encre ce mercredi 17 février. À un an de la présidentielle seulement, ce texte de dernière minute est loin de faire l’unanimité au Sénat. « Cet amendement est un ovni », s’étonne Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, comme le relatent nos confrères du Parisien. Comme lui, beaucoup d’autres élus « sont tombés de leur chaise » en découvrant cet amendement surprise. « Il arrive comme un cheveu sur la soupe, sans aucune concertation, sans étude d’impact. Tout cela est bricolé et improvisé ! », continue Hervé Marseille.
« Ovni » pour certains et manoeuvre de la majorité pour peser dans la prochaine présidentielle pour d’autres. Majoritaires dans la chambre haute du Sénat, les élus de droite sont farouchement contre. Du côté du groupe LR, on y voit une disposition qui « favorise le vote urbain » et serait donc plus favorable à la majorité présidentielle : « Il y a toujours des arrière-pensées politiques dans une loi électorale, mais là, la ficelle est grosse… » Le groupe promet de « s’y opposer à fond » .
« Une surprise au départ, mais finalement une colère »
Cet amendement, ajouté au dernier moment à un texte sur l’organisation technique du scrutin présidentiel, prévoit un vote anticipé dans certains bureaux de vote à l’aide d’une machine à voter permettant d’exercer son devoir citoyen à une « date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin ».
Soutenu par Marlène Schiappa, le projet a pourtant bien du mal à séduire, se heurtant aux Républicains et aux centristes. Et même à gauche. Cécile Cukierman (CRCE à majorité communiste) a exprimé « une surprise au départ, mais finalement une colère », relate France Info. Malgré le rejet de la commission des lois, ce texte polémique sera soumis jeudi au vote de tous les sénateurs. La chambre étant très nettement dominée par la droite, il pourrait assurément être à nouveau rejeté.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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