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“La disgrâce” : les images choc et bouleversantes du documentaire diffusé ce soir sur France 2
Mardi 5 janvier 2021, France 2 diffuse le documentaire La disgrâce réalisé par Didier Cros, dans Infrarouge. Cinq personnes s’y confient sur la difficulté de vivre avec un visage hors norme, conséquence d’un accident ou d’une maladie.
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France 2 propose une soirée placée sous le signe de l’apparence mardi 5 janvier 2021. Après avoir été déprogrammé en mars pour laisser place à une émission spéciale coronavirus, le documentaire La disgrâce sera diffusé à 23 h 10 dans l’émission Infrarouge. Dans ce film bouleversant et très juste de 66 minutes (d’ores et déjà en ligne sur france.tv), le réalisateur Didier Cros donne la parole à cinq personnes au visage hors-norme, âbimés par les accidents de la vie ou encore la maladie. Il y a tout d’abord Patricia, qui a longtemps été une » jolie femme, qui avait du succès en tout », » une bonne vivante », jusqu’au jour où son ancien compagnon l’a brûlée à l’acide sulfurique. « Je suis morte socialement. Pour avoir une vie, il faut avoir un visage », confie-t-elle dans le documentaire.
Des témoignages très justes
Didier Cros, qui a auparavant réalisé Les Bains douches (2000), dans lequel il mettait en lumière la situation des SDF, ou encore Parloirs (2010) et Sous surveillance (2010) où il se penche sur la vie en prison, est un fin connaisseur des thématiques d’exclusion et d’image de soi abordées dans ce documentaire. Patricia, comme presque tous ceux qui ont accepté de témoigner, se sent en effet totalement exclue depuis qu’elle a changé d’apparence : « Je suis morte socialement. Pour avoir une vie, il faut avoir un visage », soutient-elle. Même son de cloche du côté de Gaelle. Cette rescapée du Bataclan lutte souvent contre « l’envie de rester cachée ». Stéphane dont la mâchoire inférieure a été amputée après un cancer, utilise quant à lui son écharpe pour dissimuler le bas de son visage, mais s’interroge tout de même : « La vraie monstruosité, n’est-ce pas cette norme que la société fait peser, cette obligation de paraître qui exclut immédiatement ceux qui sortent de la norme ? »
Jenny, qui a été brûlée dans son berceau lorsqu’elle avait deux mois, s’insurge elle aussi contre les préjugés qui pèsent sur eux. L’adjectif « défigurée » lui sort d’ailleurs par les yeux : « C’est faux, on a une figure, différente, c’est tout », explique-t-elle. En plus de son témoignage touchant dans le documentaire, la jeune Suissesse de 34 ans originaire de Monthey possède un compte Instagram où elle partage son quotidien avec ses plus de 10 000 abonnés et s’attache à lutter contre les idées reçues.
Comment s’accepter et apprendre à vivre avec un visage abîmé par la maladie ou un accident ?
Des femmes et des hommes témoignent dans #LaDisgrâce, un documentaire à voir à 23h10 dans Infrarouge et dès maintenant sur https://t.co/PaFR6Ej5Lf ▶️ https://t.co/haW7RwHn6v pic.twitter.com/KI5OhzAsCe
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