Karine Lacombe « heurtée de plein fouet par les attaques » : elle raconte son calvaire

Invitée à prendre la parole dans plusieurs médias depuis le début de l’épidémie de Covid-19, Karine Lacombe est la cible de nombreuses attaques sexistes, sur les réseaux sociaux, comme elle l’a révélé. Dans les colonnes de L’Obs, l’infectiologue a réagi à ces violences.

A propos de

  1. Karine Lacombe

Les femmes occupent moins de place que les hommes dans l’espace publique. Alors, quand une experte se retrouve hypermédiatisée du jour au lendemain, cela ne semble pas plaire à tout le monde. Karine Lacombe est bien placée pour le savoir. Depuis le début de la propagation du coronavirus en France, l’infectiologue multiplie les prises de parole sur les plateaux de télévision. Une présence féminine qui dérange, à en croire la vague de critiques sexistes à laquelle la chercheuse a dû faire face, comme elle l’a récemment dénoncé, notamment dans les colonnes de Libération.

Ce jeudi 7 janvier, L’Obs a consacré sa rubrique « 10 choses à savoir sur », à la cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. L’occasion pour elle de se confier sur ces attaques, essentiellement proférées sur les réseaux sociaux. « Jusqu’ici, j’utilisais Twitter comme un réseau professionnel. Là, j’ai été heurtée de plein fouet par les attaques anonymes et personnelles« , a-t-elle déploré. Et d’analyser : « Le clavier se délie beaucoup plus vite que les langues… » Pendant quelque temps, la médecin avait d’ailleurs fermé son compte Twitter, avant de le rouvrir, et que les menaces ne repartent de plus belle.

« Harcèlement et attaques misogynes »

Très affectée par ses détracteurs, Karine Lacombe qui a même assuré avoir été menacée de mort, a co-signé une tribune dans The Lancet, le jeudi 24 décembre, rapporte L’Obs. A travers ce texte, avec deux médecins cheffes suisses, elles ont tenu à dénoncer le sexisme dans le milieu scientifique. Elles ont affirmé avoir été « victimes à divers degrés de menaces en tout genre, dont des déclarations diffamatoires, harcèlement et attaques misogynes », citées par l’hebdomadaire. Elles ont également attiré l’attention sur le fait que les femmes médecins sont plus souvent attaquées sur leur physique que leurs confrères. Un texte qui leur a également permis de faire passer un message qui leur tenait à cœur : demander « une meilleure préparation aux interventions publiques dans les cursus de formation ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : VAN DER HASSELT/POOL/SIPA

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