Karine Esquivillon tuée par son mari : téléphone, recherche Google… Ces éléments qui l’ont trahi

Placé en garde à vue le 14 juin, le mari de Karine Esquivillon a avoué l’avoir tuée. Tout au long de l’enquête sur la disparition de sa femme, plusieurs éléments l’ont trahi.

Au terme de trois mois d’enquête, le dénouement est arrivé. Karine Esquivillon, une mère de famille vendéenne, était portée disparue depuis le 27 mars dernier. Michel Pialle, son mari, avait d’abord évoqué l’hypothèse d’un brusque départ de sa compagne dans le Sud, assurant qu’elle s’était peu à peu lassée de sa vie dans la région. Toutefois, les enquêteurs ayant mis en évidence des incohérences dans ses propos, le père de famille de 51 ans avait été placé en garde à vue le 14 juin. Finalement, après 48 h d’interrogatoire, il a avoué avoir tué sa conjointe, selon les informations du Parisien.

Dans l’article de nos confrères, il est précisé que ce brocanteur avait évoqué auprès des enquêteurs « un accident à l’arme à feu », qui se serait déroulé « dans des circonstances encore floues ». Il a révélé ensuite aux forces de l’ordre l’endroit où se trouvait le corps de la victime : dans un bois situé en Vendée. En raison de ses aveux, l’homme sera présenté, pour meurtre, devant les juges du palais de justice de La-Roche-sur-Yon. Téléphone, recherche Google… Plusieurs éléments ont trahi Michel Pialle dans l’enquête sur cette disparition.

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Les mots-clés « dune du Pilat » recherchés sur Google

L’analyse des téléphones de Karine Esquivillon et de son mari a révélé des éléments précieux dans l’enquête. Dès le début des recherches, celui de Michel Pialle avait été saisi, tandis que l’appareil de sa compagne n’avait été retrouvé que le 9 avril. Toutefois, selon les informations du quotidien régional, le téléphone de la mère de famille avait été éteint puis rallumé à maintes reprises, entre le jour de sa disparition et celui où l’objet a été découvert. Par ailleurs, dès que l’appareil était allumé, il activait les mêmes relais téléphoniques que celui de son conjoint, donnant l’illusion qu’une seule personne s’en servait.

D’autre part, les bornes démontraient que les deux téléphones étaient utilisés dans le secteur du domicile du couple, ce qui venait contredire l’hypothèse selon laquelle la mère de famille serait partie dans le Sud, détaille Le Parisien. Les enquêteurs ont également pris conscience que le téléphone de Karine Esquivillon était systématiquement allumé lorsque ses enfants se trouvaient à l’école. Autant d’éléments qui ont poussé les forces de l’ordre à penser que son conjoint utilisait son appareil.

Enfin, les forces de l’ordre ont estimé que le père de famille avait utilisé le téléphone de sa compagne dans le but d’envoyer des messages à des personnes de son entourage… dont leur propre fille, indique le même journal. Des textos qui se voulaient rassurants, dans lesquels figuraient notamment deux clichés de la dune du Pilat – située en Gironde –, où elle était censée s’être rendue. Toutefois, les enquêteurs ont découvert que ces photos avaient été récupérées sur Internet, les mots-clés « dune du Pilat » ayant été recherchés sur Google par Michel Pialle.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Capture d’écran Facebook

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