Accueil » Célébrités »
Julie Pietri : “J'ai un cancer de l'endomètre !”
La chanteuse, âgée de 67 ans, a préféré jouer la carte de la transparence, révélant à ses fans la dure épreuve et l’opération qui l’attendent dans les semaines à venir…
“Je suis prête à lutter et combative”
Face caméra, son regard myosotis est voilé. Il est un peu plus de midi ce 1er mars, lorsque Julie Pietri prend la parole. « Je vous dois la vérité, je vais vous la dire, débute-t-elle d’une voix blanche. Parce qu’on ne va pas se voir pendant un moment. Au moins pendant deux mois, avant que je ne revienne sur scène et que je ne vous parle de façon un peu plus décontractée… » Sans faire durer le suspense, la chanteuse de 67 ans embraye : « Voilà, je suis atteinte d’un cancer de l’endomètre. Je vais être opérée le 7 mars. Vous savez que je suis prête à lutter et combative. »
Le cancer gynécologique le plus courant après celui du sein
Au moment où nous bouclons ce magazine, Julie était à quelques heures de subir une intervention pour retirer la tumeur qui s’est vraisemblablement développée sur la muqueuse de son col utérin. « C’est le cancer gynécologique le plus courant chez la femme, après celui du sein, nous renseigne un oncologue. Généralement, on le diagnostique après la ménopause, vers 68 ans. Pris à temps, il se soigne très bien. »
Il n’en reste pas moins une épreuve dans la vie d’une femme. Surtout qu’en complément de l’opération, une chimiothérapie, souvent synonyme de chute des cheveux et des cils, est généralement prescrite lorsque la tumeur a formé des métastases. Autant dire que garder le moral sera primordial pour traverser cette tempête. Ce dont a conscience Julie.
“J’ai le cœur qui s’emballe et ça ne va pas très bien”
« Parfois, j’ai le cœur qui s’emballe et ça ne va pas très bien », reconnaît-elle. Avant de lancer un appel déchirant aux fans qui la suivent sur les réseaux sociaux : « C’est vraiment pour ça que j’ai besoin de votre soutien, que l’on soit ensemble. Qu’on lutte peut-être ensemble. Je sais que, si vous êtes présents, ça me fera du bien. » Un cri du cœur déjà entendu par ses admirateurs qui ont multiplié les paroles réconfortantes depuis cette terrible annonce.
L’interprète aux 12 millions de disques vendus a prouvé par le passé qu’elle était une battante. Des grosses frayeurs, elle en a vu d’autres. Notamment dans les années 1990, quand elle a accouché de Manon, sa fille unique. « Elle est arrivée au monde avec difficulté, on aurait pu y rester toutes les deux, avait-elle pudiquement révélé dans les pages de Gala. Nous avons souffert toutes les deux. Au départ, je ne pouvais pas avoir d’enfant. Manon est née par le siège, avec une malformation des hanches. Bébé, il fallait lui faire une abduction avec une barre de fer dans ses langes puis des radios tous les mois jusqu’à ses 13 ans. »
Des difficultés qui semblaient loin derrière jusqu’à ce que ce “fucking cancer” – comme le qualifiait Johnny Hallyday – fasse irruption dans son quotidien. C’est en fin d’année dernière que les premiers symptômes, des métrorragies (saignements vaginaux, ndlr), seraient apparus. Une alerte prise très au sérieux qui est venue contrecarrer ses beaux projets professionnels. Car mi-décembre, Julie avait fait un retour flamboyant sur la scène du cabaret parisien La Nouvelle Ève.
Pour fêter ses quarante ans de carrière, elle avait envisagé de faire une tournée en France et en Belgique et publié un disque très personnel, Origami. « Avec cet album inédit, je reviens de loin, affirmait-elle. Fini les contraintes et les diktats, je me suis occupée pendant deux ans de sa gestation, j’en ai pris soin et si vous dépliez l’origami vous trouverez toutes les facettes de la femme que je suis aujourd’hui autour de ces dix chansons nées de mes propres désirs. Parfois, un petit bout de moi, un peu de ma folie et des parcelles de ma vie. »
Elle espère pouvoir rapidement reprendre ses plans. Sa prochaine date, prévue le 27 mai au Chapitô de Lille, est toujours maintenue et réservable en ligne. En attendant, Julie a fait cette promesse : « J’irai au bout de mon combat. » Et personne ne peut croire qu’elle ne la tiendra pas.
LOÏC TORINO-GILLES
Source: Lire L’Article Complet