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Julian Bugier au JT de 13h : "Ma femme m'a dit : "t'as intérêt à être bon" – EXCLU
INTERVIEW – Le 4 janvier 2021, Julian Bugier présente son premier JT de 13 heures sur France 2 en tant que titulaire. Pour cette occasion, le journaliste de 39 ans s’est confié à Femme Actuelle sur son bonheur, ses projets pour le JT et sur sa famille.
- Julian Bugier
- Marie-Sophie Lacarrau
- Jean-Pierre Pernaut
Après 9 ans passés en tant que joker du JT de 20 heures, Julian Bugier tient enfin sa place de titulaire. Avec le jeu des chaises musicales, suite à l’annonce du départ de Jean-Pierre Pernaut à la présentation du JT de 13 heures de TF1, la nomination de Marie-Sophie Lacarrau pour le remplacer, la place laissée vacante au JT de 13 heures de France 2 est revenue à Julian Bugier. À cette occasion, le journaliste de 39 ans a accordé une interview à Femme Actuelle dans laquelle il s’est confié sur cette promotion qu’il a accueillie avec bonheur, sur les changements qu’il envisage de faire au JT et sur la joie de pouvoir enfin partir en vacances l’été.
Femme Actuelle : Qu’avez-vous ressenti le jour où vous avez été nommé titulaire du JT de 13h, après le départ de Marie-Sophie Lacarrau ?
Julian Bugier : J’ai ressenti une grande fierté. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne m’y attendais pas du tout. Un petit effet de surprise et puis un immense bonheur. Je le dis souvent, les trains ne passent pas toujours deux fois. Donc, il faut savoir sauter dedans. C’est une super opportunité qu’on me propose une édition comme titulaire. Je travaille à France Télévisions depuis près de dix ans maintenant.
« J’ai fait mentir l’adage qui est de dire que les jokers ne deviennent jamais numéro 1«
Avez-vous hésité avant de donner votre réponse ?
J.B. : J’ai accepté quasiment tout de suite. Je dis quasiment parce que j’aime bien prendre le temps de la réflexion, même si ma décision est déjà prise. C’est un vieux sage qui m’avait appris ça il y a quelques années : « il ne faut jamais répondre sur l’instant, il faut toujours prendre le temps de la réflexion, quelles que soient ta conviction et ta décision« . J’ai dit : « laissez-moi 24 heures et je vous réponds demain”. Voilà, ça s’est passé ainsi. Et puis, je suis content aussi parce j’ai fait mentir l’adage qui est de dire que les jokers ne deviennent jamais numéro 1.
Vous êtes-vous dit, le temps d’un instant, “ça y est, enfin, c’est mon tour”, après avoir été 9 ans joker du JT de 20h ?
J.B. : Pas tout de suite. Parce que je suis quelqu’un qui se pose plein de questions. J’ai d’abord été assailli de questions avant de prendre le temps de la satisfaction. C’est venu dans un deuxième temps. Devenir titulaire de l’une des grandes éditions phare, le 13 heures, ça colle à mon histoire, à mon goût pour les autres, à ma curiosité et à mon amour de la France.
Allez-vous modifier certains aspects du JT de 13h pour y apporter votre touche ?
J.B. : On ne va pas le modifier fondamentalement. C’est un journal auquel notre public est très attaché historiquement. On va plutôt l’enrichir sur la partie magazine. J’aimerais qu’on la séquence un peu plus. Avec trois thématiques phares : la consommation, la santé et la proximité. On va décrypter les nouveaux usages de la consommation, un sujet du quotidien qui intéresse beaucoup les gens. Ensuite, la santé évidemment. En janvier, on va arriver dans la phase de vaccination autour de laquelle il y aura beaucoup de questions et de pédagogie à faire. Il n’y a pas que la Covid-19. On abordera aussi d’autres thèmes, comme le mal de dos. Un troisième pôle sera la proximité et la transmission. J’aime l’idée de rendre ce journal inter-générationnel. Il y a plus d’homogénéité entre les générations. Ma mère, qui est comme mon référent, n’est pas encore retraitée, mais toujours active. Elle est sur Facebook, elle est intéressée par les nouveaux usages de la consommation, par le partage, par le marché de l’occasion. L’idée de transmission est importante pour moi.
« Jean-Pierre fait partie d’une des dernières grandes stars de l’info«
Pensez-vous que le départ de Jean-Pierre Pernaut soit une chance pour vous ?
J.B. : Je ne sais pas si c’est une chance. En tout cas, c’est une nouvelle donne d’une certaine manière. Après 33 ans passés à la tête du journal, je pense que Jean-Pierre fait partie d’une des dernières grandes stars de l’info. C’est un monument qui a su créer un rapport à la proximité qui était assez inédit dans les années 90. Il a réussi à perdurer jusqu’à maintenant. Immense bravo à lui ! Mais c’est vrai qu’il y a un contexte qui va nécessairement être différent.
Allez-vous continuer à présenter Tout compte fait et les soirées spéciales sur France 2 ?
J.B. : Nous allons intégrer Tout compte fait au journal de 13 heures en allant sur des sujets de consommation. On va renforcer ce pôle-là pour des questions d’agenda parce qu’on ne peut pas tout faire. Il faut aussi avoir des priorités et le 13 heures en est une. Mais l’émission continue tout de même sous une forme plus évènementielle. Elle va basculer à partir du mois de février, sans doute en deuxième partie de soirée, avec une régularité moins importante, plutôt autour d’une émission par mois. Je suis aussi très attaché aux soirées de débat. Ce sont des émissions qui ont une valeur très service public. On arrive à faire bouger les lignes, à interpeller parfois les pouvoirs publics et à sensibiliser les gens qui nous regardent sur des thématiques qui leur sont parfois un peu éloignées. Donc je vais les continuer avec beaucoup d’envie.
Et votre émission sur Europe 1 ?
J.B. : Oui, je continue. D’abord parce que j’ai pris l’engagement de la faire. Puis, parce que j’y prends beaucoup de plaisir. J’en avais déjà fait mais pas à ce rythme-là. J’avais très envie de revenir dans un traitement quotidien de l’actu, avec l’élection présidentielle qui s’annonce, l’élection américaine qu’on a suivie, la crise sanitaire évidemment. Ce sont des moments particuliers. Quand on est journaliste, on a envie d’y prendre part. Donc, ça va demander une organisation un peu militaire, avec une bonne hygiène de vie et un peu de sport parce que j’aime beaucoup le sport. Avec de l’envie et du travail, je pense qu’on peut renverser les montagnes.
« Je vais avoir de grandes vacances comme les enfants«
Vous allez avoir des journées assez chargées…
J.B. : Je vais avoir tout de même un petit aménagement sur Europe 1. Je vais pouvoir être déchargé du vendredi pour avoir un rythme, comme le font certains de mes confrères sur des radios concurrentes, pour alléger la charge de la semaine.
Quelle a été la réaction de votre femme, Claire Fournier, qui est journaliste sur LCI, lorsque vous lui avez appris la nouvelle ?
J.B. : Elle était évidemment très contente pour moi. Elle sait à quel point je suis quelqu’un investi dans mon métier. C’est pour moi un élément structurel important de ma vie et de la personne que je suis. Le métier de journaliste ne s’arrête pas le soir à 19 heures quand on rentre chez soi et qu’on éteint la lumière de son bureau. C’est un truc qui vous habite en permanence. Week-end compris. Ma femme m’a dit : « t’as intérêt à être bon. » Et on a un élément sur lequel on va être raccord maintenant. Les vacances ! Parce qu’on avait des vacances parfois en décalé, notamment l’été. Donc en vérité, quand on me dit « vous allez être très chargé« , certes, mais je vais avoir de grandes vacances comme les enfants.
Pour prendre des vacances avec vos enfants justement…
J.B. : Franchement, ça a été la réaction de mes enfants. Ils m’ont sauté au cou et m’ont dit : « toc, toc, toc, on va pouvoir faire des grandes vacances ensemble. » En plus, je suis quelqu’un qui marche sur deux pieds : le professionnel mais aussi le socle familial qui est très important pour moi. Je ne le sacrifierai pour rien au monde. C’est vrai que ça a été une galère sans nom parce, que depuis dix ans, je n’avais pas de vacances avec mes enfants pendant l’été. Alors, j’arrivais à bidouiller, à les rejoindre le week-end, à prendre un jour par-ci, par-là, mais ça n’a rien à voir. Donc immense bonheur de pouvoir retrouver un cycle à peu près normal.
Passer au JT de 13h va certainement modifier votre rythme de vie. Comment allez-vous vous organiser dans votre quotidien de père de famille ?
J.B. : Non, ça ne change pas terriblement parce que je me lève assez tôt et j’emmène les enfants à l’école. Donc, on va changer le curseur. Ce sera ma femme qui les emmènera mais je vais me lever à la même heure et j’irais bosser un peu plus tôt. En revanche, ce qui va fondamentalement changer c’est que je suis un amoureux des fourneaux, un cuisinier hors-pair. D’habitude, c’est plutôt moi qui suis derrière les fourneaux, donc il va falloir que ma femme se mette à faire à manger le soir. Je vais prendre le relais le week-end évidemment parce que c’est un bonheur immense. Ça va demander quelques ajustements la semaine de ce point de vue-là.
Allez-vous voir, en replay, le journal de 13h de votre ex-collègue Marie-Sophie Lacarrau ?
J.B. : Je ne regarderai pas le premier jour, ni la première semaine. Mais je le regarderai après pour voir quelle tonalité, quelle ligne éditoriale, voir s’il y a des changements par rapport à ce que faisait Jean-Pierre Pernaut avant. Évidemment, on regarde ce que fait le voisin mais je pense que l’important c’est de faire ce que l’on a envie de faire. Et de proposer le meilleur des JT. J’ai une grande tendresse pour Marie-Sophie avec qui j’ai fait pas mal de choses, notamment Les Victoires de la musique. C’est vraiment une belle personne. Dans le métier, il y a parfois des crocodiles et Marie-Sophie ne fait pas partie de ceux-là. Ça a été un immense plaisir de bosser à ses côtés. Ça restera une amie et une collègue quoiqu’il en soit. De fait, on va être l’un en face de l’autre. Mais bon, ce n’est que de la télé, restons raisonnables.
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