Juan Carlos dans le viseur du fisc : ces millions d’euros qui interrogent

Et une enquête de plus pour Juan Carlos. L’ex-souverain, exilé à Abu Dhabi, vient de voir la justice espagnole s’intéresser à l’origine des 4,4 millions d’euros qu’il a dû verser au fisc pour régulariser sa situation.

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  1. Juan Carlos d’Espagne

Cela risque encore de faire tache pour la Casa Real. Déjà visé par trois enquêtes judiciaires pour des soupçons de malversations, le roi déchu Juan Carlos se retrouve aujourd’hui sous le coup d’une quatrième investigation. La raison ? L’administration fiscale recherche des informations sur l’origine des 4,4 millions d’euros que l’ancien souverain, exilé à Abu Dhabi depuis l’été dernier, lui a versés en février. Une régularisation concernant des vols en jet privé dont il avait bénéficié, et qui avaient été payés par une fondation basée au Liechtenstein appartenant à l’un de ses cousins éloignés.

Ouverte à la demande du parquet de la Cour suprême, l’enquête n’a été ni confirmée ni démentie par l’administration fiscale, contactée par l’AFP. Mais en mars, la porte-parle du gouvernement Maria Jesus Montero avait rappelé qu’une régularisation fiscale nécessitait toujours de « constater » que celle-ci était « authentique et complète« .

Ses riches amis à la rescousse

En février, à la suite du versement, on apprenait dans El Pais que des proches du père de Felipe VI avaient mis la main à la poche pour lui. Une douzaine d’amis, parmi lesquels des hommes d’affaires et des aristocrates, avaient réuni les 4,4 millions d’euros sous forme de prêts personnels et non de dons, soumis à une imposition de l’ordre de 40%. « Il faudrait se demander si ce sont effectivement des prêts ou des donations maquillées« , avait relevé Carlos Cruzado, président du principal syndicat du ministère des Finances.

Pour tenter d’échapper à des poursuites pour délit de blanchiment d’argent, celui qui a abdiqué en 2014 avait déjà versé 680.000 euros au mois de décembre, dans le cadre d’une première régularisation fiscale concernant son utilisation de cartes de crédit rattachées à des comptes bancaires aux noms d’un homme d’affaires mexicain et d’un colonel de l’armée de l’air espagnole. La plus importante de ces enquêtes doit également déterminer s’il a reçu une commission lors de l’attribution à des entreprises espagnoles d’un contrat pour la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse en Arabie saoudite en 2011.

Crédits photos : GTRES / BESTIMAGE

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