Jean-Roch s’indigne contre le silence du gouvernement sur les discothèques

Si des dates ont été données pour la réouverture des bars et des restaurants, rien n’a été dit au sujet des discothèques. Furieux, Jean-Roch a poussé un coup de gueule contre le gouvernement qui semble sourd face à la souffrance du monde de la nuit.

Jean Roch

La crise sanitaire a mis en difficulté bien des entreprises, dont les clubs, fermés depuis mars 2020. En juin dernier, déjà, Jean-Roch tirait la sonnette d’alarme dans C’est que du kif sur C8 : « Je suis discothèque, vous devez soutenir les discothèques », implorait-il. Dix mois plus tard, la situation n’a pas changé : le gouvernement a annoncé une réouverture prochaine des bars et restaurants, mais n’a pas communiqué sur les clubs. Ce 30 avril, le fondateur des clubs VIP Room a confié sa colère sur BFM TV : « Depuis un an et demi, personne ne parle des clubs. Le parent pauvre de la profession, ce sont les discothèques et les clubs, qui ne sont jamais protégés, jamais conseillés, jamais encadrés, jamais accompagnés. » Jean-Roch assure que les gérants de discothèque ont respecté les mesures sanitaires, sans que cela change quoi que ce soit : « Il y a eu une deuxième vague, une troisième vague. Pourtant, les clubs étaient fermés. On ne peut pas tenir les clubs pour responsables, s’est-il agacé. Je ne comprends pas aujourd’hui pourquoi les clubs sont ignorés complètement alors qu’ils ont participé complètement à sortir de cette crise. »

Jean-Roch s’inquiète pour le monde de la nuit

La crise sanitaire est une véritable crise économique pour tout le secteur, qui souffrait déjà avant la Covid-19 : « Trop de clubs ont disparu avant cette crise Covid. Aujourd’hui, pendant la crise, de nombreux ont mis la clé sous la porte. Si le gouvernement ne fait pas quelque chose, il n’y aura plus de métier de nuit, plus de discothèques, plus de clubs. Il faut absolument intervenir et c’est maintenant qu’il faut le faire », a supplié Jean-Roch. Le silence du gouvernement est de plus en plus pesant pour les professionnels de la nuit, qui ne comprennent pas pourquoi ils restent fermés quand les bars et les restaurants rouvrent. « Je ne sais pas ce que la discothèque fait de plus ou de moins qu’un bar, qu’un restaurant festif, qu’un concert, qu’un déplacement, a lâché Jean-Roch. Regardez dans l’avion, regardez dans le train, on est nombreux. Quelle est la différence ? Alors les gens parlent, la musique est un peu plus forte, ok. Est-ce qu’on peut tout mélanger comme ça ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. »

En colère, le chef d’entreprise estime que le gouvernement « ne fait pas confiance » aux gérants de clubs pour encadrer la fête. Il a ensuite pointé du doigt les soirées privées organisées malgré le couvre-feu : « Les gens qui le font en privé dans les maisons, dans les villas, sur les bateaux dans les appartements… Eux, par contre, on leur fait confiance ! », a-t-il ironisé. Jean-Roch a rappelé qu’il n’y avait « personne pour encadrer » dans ces fêtes : « On n’était pas là pour le faire et on a vu ce que ça a donné… » L’entrepreneur demande aujourd’hui l’autorisation pour les boîtes de nuit d’organiser des fêtes en plein air cet été. Une première idée pour aider son secteur, même si d’autres solutions devront être trouvées. Mais pour cela, comme l’a glissé Jean-Roch avec dépit, il faudrait que « le gouvernement parle avec les clubs »…

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