« Je ne la connaissais pas du tout » : le braqueur de Kim Kardashian rétablit sa vérité

C’était il y a plus de quatre ans. Alors que la star de télé-réalité Kim Kardashian est de passage dans la capitale à l’occasion de la Fashion Week parisienne, un groupe de cinq individus déguisés en policiers s’introduisent dans la suite de son hôtel particulier et lui dérobent près de dix millions d’euros de bijoux. Le casse du siècle. Les faits se déroulent dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 et l’un des braqueurs, Yunice Abbas, est arrêté en 2017. Trois ans plus tard, alors que le parquet de Paris vient de renvoyer le procès aux assises pour les douze suspects impliqués dans l’affaire, ce dernier brise le silence dans un livre choc, intitulé « J’ai séquestré Kim Kardashian » et paru mercredi 3 février.

À l’occasion de la sortie de son livre, le braqueur enchaîne les interviews et les plateaux télévisés pour livrer sa version des faits. Samedi 6 février, il était d’ailleurs l’invité de Laurent Ruquier dans son émission « On est en direct », diffusée sur France 2. Face à l’animateur, il affirme d’abord ne pas avoir séquestré Kim Kardashian dans la salle de bain de sa chambre. « Je ne suis pas monté, je ne l’ai pas braquée et je ne l’ai pas attaquée directement. Je suis resté en bas pour monter la garde et accueillir les éventuels clients à la réception. De ce que j’ai su après, elle n’a jamais été allongée dans la baignoire non. » Il ajoute : « Je ne la connaissais pas du tout. On m’a dit qu’il s’agissait de la femme d’un rappeur célèbre. Lui, je le connaissais un petit peu, je me suis intéressé à sa musique mais pas plus que ça. »

« Je tenais le sac dans la main et je croise une voiture de police »

Dans son interview, Yunice Abbas revient ensuite sur son braquage, l’un des plus célèbres de cette dernière décennie. « On est venu en bicyclette et on est reparti à bicyclette (…) Une fois le braquage terminé, on m’a glissé un sac dans les mains qui était mal fermé et j’ai eu un mal fou à le refermer. Eux [les autres braqueurs], étaient déjà repartis. Il faut savoir qu’on avait décidé que chacun rentrerait de son côté, donc ils étaient déjà partis et moi je suis sorti le dernier. » Tout comme il l’affirme dans son ouvrage, le braqueur explique ensuite avoir fait tomber son butin par terre en voulant s’échapper. « Je tenais le sac dans la main et je croise une voiture de police. Je me dis “ça y est, je suis cuit”. J’ai fait un signe pour dire : “je vais me rendre. Je n’insiste pas. Je ne vais pas rentrer dans une guerre inutile”. Ils me répondent d’un signe aimable et j’ai continué ma route (…) Quand j’ai chuté avec le vélo, dans le sac il y avait quelques bijoux, pas tous mais une partie, et effectivement il y en a qui sont restés au sol. » Selon ses propres estimations, son braquage pourrait désormais lui valoir « entre 5, 10 ou 15 ans » de prison.

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