« Je ne bande plus » : Jean-Marc Sylvestre, touché par un cancer, se confie sur son opération

Le journaliste Jean-Marc Sylvestre, a levé le voile sur sa maladie dans son livre « Tout n’est pas foutu!« , un témoignage sur une malade à laquelle sont confrontés beaucoup d’homme. Le cancer de la prostate.

Mourir ou jouir ? C’est le dilemme auquel a dû faire face Jean-Marc Sylvestre connu pour avoir dirigé pendant vingt ans le service économique de TF1 et de LCI. Dans son livre-témoignage « Tout n’est pas foutu! » aux éditions Albin Michel, il raconte la face cachée du cancer de la prostate qui reste aujourd’hui un sujet tabou chez les hommes qui sont atteints ou qui ont peur de l’être un jour. Nos confrères du Parisien ont ainsi dévoilé quelques extraits révélateurs de son témoignage ainsi qu’un entretien avec le principal intéressé.

Son cancer est diagnostiqué il y a quinze ans. Un cancer à double tranchant. En effet, s’il est pris à temps, les chances de rémission sont très grandes. « Mais les traitements peuvent entraîner des incontinences urinaires, des dysfonctions érectiles ou même une incapacité totale à avoir une érection « , explique le quotidien. « Un ami médecin m’a dit : ‘Tu es jeune, il faut que tu te fasses opérer’ » confie le journaliste au Parisien. S’il ne se soigne pas pour ne pas devenir impuissant il se heurterait donc à une mort dans « d’atroces souffrances« , notamment à cause des métastases qui se forment vers les os.

« Je n’ai plus de sperme »

Le choix, pour cet homme de 76 ans, aura donc été vite fait. Il s’emploie donc à chercher le meilleur chirurgien qui sera « capable de [lui] extraire le crabe sans abîmer mon fusil de chasse ». « Voilà : je ne bande plus. Ma verge est morte, réduite à une vague présence sans vie, sans chaleur, un truc qui pendouille, une peau ridée par où passe l’urine, l’urine et rien d’autre. Je n’ai plus de sperme« , écrit le journaliste qui est aujourd’hui en rémission complète.

Mais si l’impuissance sexuelle lui faisait peur, il craignant davantage l’impuissance face à une maladie tenue secrète. C’est cette peur qui l’a poussé à en écrire un livre. « L’impossibilité d’en parler s’est traduite par ce livre, c’était la seule solution, pour me libérer et retrouver confiance en moi » a-t-il confié. Aujourd’hui il appelle à rendre obligatoire le dépistage dès 50 ans.

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