« Je ne bande plus » : Jean-Marc Sylvestre opéré d’un cancer de la prostate, il se confie

Opéré à la suite d’un cancer de la prostate, Jean-Marc Sylvestre livre son expérience dans son livre Tout n’est pas foutu !. Et en dit plus au Parisien sur son combat pour un dépistage précoce de la maladie.

Briser le tabou du cancer de la prostate. Une maladie qui touche régulièrement les hommes de pouvoir – François Mitterrand, Général de Gaulle, Georges Clemenceau ou encore Donald Trump – mais qui reste encore un sujet brûlant, empreint de secrets. C’est pour briser cette dynamique que le journaliste Jean-Marc Sylvestre a décidé de livrer sa propre expérience dans Tout n’est pas foutu ! (Ed. Albin Michel). Et c’est par ces premiers mots crus que commence son histoire : « Voilà : je ne bande plus. Ma verge est morte, réduite à une vague présence sans vie, sans chaleur, un truc qui pendouille, une peau ridée par où passe l’urine, l’urine et rien d’autre. Je n’ai plus de sperme. »

Désormais guéri, l’ancien chroniqueur de France Inter raconte ses « dix ans de galère« . « Cela a été compliqué, mais ça s’est arrangé avec le temps, et avec l’âge mes exigences ont peut-être aussi diminué », explique-t-il. Au-delà du simple récit de son expérience, le journaliste de 74 ans, diagnostiqué il y a plus de 15 ans à un stade précoce de la maladie, pose une question : faut-il continuer à jouir ou mourir ? « Un ami médecin m’a dit : ‘tu es jeune, il faut que tu te fasses opérer’« , relate-t-il auprès du Parisien. « Vivre oui, mais dans quel état ? » Car les traitements du cancer de la prostate peuvent entraîner plusieurs désagréments, comme des incontinences urinaires, des dysfonctions érectiles, voire une incapacité à avoir une érection.

« Prenons exemple sur les femmes »

Pourtant, ce cancer très fréquent chez les hommes – s’il n’est pas traité – peut causer à moyen terme d’atroces souffrances avant de provoquer la mort. Une destinée funeste qui peut être changée. Dans son livre, Jean-Marc Sylvestre veut combattre le silence autour de cette maladie et inciter les hommes à se faire dépister dès l’âge de 50 ans, sur le même modèle que pour le cancer du sein. « Prenons exemple sur les femmes », conclut-il.

Crédits photos : Denis Guignebourg / Bestimage

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