« Je m’en contrefous » : Olivier Véran piqué au vif, s’agace

Devant l’Assemblée nationale, ce jeudi 1er avril, Olivier Véran s’est emporté contre les députés de l’opposition, qui ont comparé la vitesse de vaccination contre le Covid-19 avec les pays voisins.

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  1. Olivier Véran

Les comparaisons entre la campagne de vaccination en France et celle des autres pays européens agacent tout particulièrement Olivier Véran. Et le ministre des Solidarités et de la Santé ne s’est pas privé de le faire savoir lors du débat à l’Assemblée nationale, ce 1er avril, comme l’a rapporté le Huffington Post deux jours plus tard. “Je me contrefous de savoir s’il y a trois pays, cinq pays ou huit pays qui ont plus vacciné”, a-t-il affirmé, après avoir été critiqué par l’opposition sur la vitesse de vaccination contre le Covid-19 en France, comparée à celles des pays voisins. En janvier dernier, pourtant, le médecin neurologue de profession avait lui-même justifié une prochaine accélération de la stratégie vaccinale française après avoir évalué leur rapidité de vaccination. “Le rythme de croisière de la vaccination en France va rejoindre celui de nos voisins dans les prochains jours”, avait-il assuré sur les ondes de RTL.

Lors de la deuxième phase du plan vaccinal réservée aux plus de 75 ans au sein de l’Hexagone, le 26 janvier dernier, Olivier Véran avait claironné à l’Assemblée nationale, selon BFMTV : “Hormis l’Angleterre, la France est le pays qui vaccine maintenant au rythme le plus soutenu d’Europe.” Soucieux du quantitatif, l’homme politique s’était même réjoui d’une égalité quasi parfaite avec les pays voisins le 22 mars dernier, comme l’a précisé le Huffington Post : “À ce jour, la France a vacciné 10,8 habitants pour 100.000 habitants majeurs, tandis que l’Espagne est à 10,7, l’Allemagne à 10, l’Italie à 9,8. Autant dire que nous sommes dans un mouchoir de poche.” Mais Olivier Véran préfère finalement arrêter de comparer la campagne de vaccination en France avec les pays voisins… Ou pas ! Après avoir assuré s’en “contrefoutre”, le ministre de la Santé a finalement changé d’avis : “On est à touche-touche mais la France est passée devant l’Allemagne, devant l’Italie, devant l’Espagne”, a-t-il rappelé devant l’Assemblée nationale, ce 1er avril.

Emmanuel Macron s’y met aussi

Pour Emmanuel Macron, en tout cas, la stratégie de vaccination européenne a présenté des lacunes dans son ensemble. “On a eu tort de manquer d’ambition, j’allais dire de folie, de dire ‘c’est possible et on y va’, a-t-il admis, dans un entretien avec Nikos Aliagas diffusé en mars dernier par la chaîne grecque ERT. Mais le président de la République l’a promis : “On est en train de rattraper. On est un peu un diesel. On ne peut plus trop parler dans les temps qui courent de ces moteurs, mais ça démarre lentement et ça va loin.” D’ailleurs, lui non plus n’a pas pu s’empêcher de jouer la comparaison. Cette fois, avec les États-Unis : “Les Américains ont eu un mérite dès l’été 2020, ils ont dit : ‘on met le paquet et on y va’. Et donc ils ont plus (de vaccins, NDLR). Ils ont eu plus d’ambition que nous.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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