« Je lui en avais parlé ! » : cette préoccupation de Stéphane Bern ignorée par Emmanuel Macron

Dans un entretien accordé au Figaro, ce vendredi 12 février, Stéphane Bern a regretté la destruction d’une chapelle à Lille alors qu’il y était opposé et l’avait indiqué à Emmanuel Macron.

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Un cri de colère. À quelques jours du lancement de la quatrième saison du loto du patrimoine, Stéphane Bern ne cache plus son inquiétude quant au désengagement de l’État dans la préservation du patrimoine. Dans un entretien accordé au Figaro, ce vendredi 12 février, l’animateur de télévision a exprimé son amertume : « D’un côté, on me demande de sauver le patrimoine, et de l’autre côté, on laisse faire. » Dans son collimateur, la destruction de la chapelle de Lille qui a débuté ces derniers jours : « Le signal donné par cet épisode est dévastateur« , souligne celui qui a été « parmi les premiers » à se mobiliser contre la destruction et qui en a « même parlé au président de la République« .

Sa proximité avec le couple présidentiel n’a pas suffi à sauver l’édifice lillois. « Une chaîne de responsabilités, ou plutôt d’irresponsabilités, a conduit à sa démolition« , regrette Stéphane Bern jugeant « incompréhensible que cela soit ce groupe d’enseignement catholique qui ait accepté de raser une chapelle, même désacralisée« . L’État aurait pu s’opposer à la destruction en classant la chapelle Saint-Joseph. « Mais le ministère a estimé que le jeu n’en valait pas la chandelle, au motif que ce patrimoine du XIXe siècle ne présentait pas un ‘intérêt architectural majeur« , a expliqué l’animateur de France Télévisions.

« Une logique du tout ou rien » pointée du doigt

Récemment, Stéphane Bern a signé une tribune en faveur de la réouverture des monuments et des musées, qui sont à l’arrêt depuis trois mois, victimes de la crise sanitaire. Dans le Figaro, il appelle à faire évoluer la situation de la culture en prenant exemple sur les pays voisins : « Regardez l’Italie, l’Espagne ou la Belgique : ils ont tous autorisé leurs musées ou leurs monuments à fonctionner, alors que le virus circule au moins autant dans ces pays. Ils l’ont fait de manière pragmatique, et expérimentale, en prévenant musées et public que tout pourrait refermer si la crise sanitaire s’aggravait. En France, nous sommes dans une logique du tout ou rien. » Par ailleurs, le monsieur patrimoine du gouvernement s’est déclaré en faveur du passeport vaccinal pour donner notamment accès à la culture à ceux qui se sont fait vacciner.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE

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