Jane Fonda évoque les avances déplacées d'un réalisateur français : "Il voulait connaître mes orgasmes"

Jane Fonda est connue pour son franc parler et pour son militantisme, qui l’a poussée à se faire arrêter à plusieurs reprises lors de manifestation. Toujours présente pour défendre la cause des femmes, elle n’a eu aucun scrupule à révéler le nom d’un réalisateur qui s’était particulièrement mal comporté avec elle, lors d’une interview accordée à Andy Cohen.

Jane Fonda, victime de harcèlement sexuel

Ce mardi 16 mai 2023, sur le plateau de l’émission Watch What Happenes Live, l’animateur lui a demandé si elle avait déjà été confrontée à des avances déplacées de la part d’un homme à Hollywood. « Oui, le réalisateur français René Clément. » Les faits se sont déroulés en 1964, sur le tournage du film Les Félins, dont elle partageait l’affiche avec Alain Delon et Lola Albright.

« Il voulait coucher avec moi en utilisant le prétexte du film », explique Jane Fonda. « Il m’a expliqué que mon personnage devait avoir un orgasme dans une scène du film, et que du coup, il avait besoin de voir à quoi ressemblaient mes orgasmes. » Estomaquée, l’actrice a décidé de faire comme si de rien n’était : « Il l’a dit en français, alors j’ai fait semblant de ne pas avoir compris. » Le tout avant de conclure : « J’ai plein d’autres histoires de ce genre, mais nous n’avons pas le temps pour ça. »

Il affirmait que pour le rôle, il devait savoir à quoi ressemblaient mes orgasmes.

À l’époque des faits, le réalisateur était âgé de 51 ans, tandis que la comédienne n’avait que 27 ans.

Une artiste victime de nombreux abus

Ce n’est pas la première fois que Jane Fonda prend la parole pour dénoncer les comportements dont elle a été victime par le passé. Interrogée par The Edit en mars 2017, elle confiait : « J’ai été violée, j’ai été agressée sexuellement quand j’étais enfant et j’ai aussi été renvoyée parce que je refusais de coucher avec mon patron. J’ai toujours pensé que c’était de ma faute, que je n’avais pas fait ou dit la bonne chose. »

Des épreuves douloureuses qui ont motivé son engagement contre les violences sexuelles et au sein du mouvement #MeToo : « Je connais des jeunes filles qui ont été violées et qui ne savaient même pas ce qu’était un viol. Elles se disent « Ce doit être parce que j’ai dit « non » de la mauvaise façon » (…) Une des grandes choses que le mouvement des femmes a permis, c’est de nous faire comprendre que le viol et l’abus ne sont pas notre faute. Nous avons été violées et ce n’est pas juste », clamait-elle.

Et de conclure que le combat était loin d’être terminé : « Je dis toujours aux militantes : la route est longue. Il faut être forte pour y arriver. »

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