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Jacqueline Maillan et sa vie intime : ce lourd secret gardé jusqu’à sa mort
Personnalité phare des planches, Jacqueline Maillan aurait célébré son 97ème anniversaire ce lundi 11 janvier. Un secret lourd à porter l’avait suivie jusqu’à sa mort, survenue le 12 mai 1992.
Ce lundi 11 janvier aurait été un jour spécial pour Jacqueline Maillan, elle qui aurait soufflé ses 97 bougies en cette année 2021. Mais le 12 mai 1992, la comédienne fut emportée par une hémorragie interne au sein de son appartement de l’avenue Paul-Doumer, dans le seizième arrondissement de la capitale et à la veille d’une opération cardio-vasculaire. Habituée aux rôles de femmes exubérantes sur scène, elle cachait un tout autre visage loin des regards, ainsi qu’un secret des plus intimes. « Jacqueline avait quelque part une bisexualité, c’était quelque chose qui lui posait un fondamental problème« , avait confié son amie, la réalisatrice Marion Sarraut dans un documentaire de l’émission Un jour, un destin. Un secret lourd à porter pour la défunte : « A l’époque, c’était très difficilement gérable. »
Une personne a pu lui permettre de se libérer du poids de ce secret, celui qu’elle appelait « l’être de sa vie », le seul à qui Jacqueline Maillan ne pouvait cacher ses sentiments : son mari, Michel Emer. Dans les années 1950, il avait été un spectateur assidu de la scène sur laquelle elle jouait. Sous le charme, le compositeur d’Edith Piaf l’avait alors demandée en mariage, écrivant même les chansons de ses spectacles. Ensemble, et comme se le rappelait un proche des tourtereaux, toujours dans Un jour, un destin, ils formaient « un couple libre avant l’époque. » Tout comme la comédienne, il a emporté ce secret jusqu’à sa tombe, le 23 novembre 1984, à l’âge de 78 ans.
Une nervosité palpable
Mais si son bien-aimé a porté ce fardeau à ses côtés, Jacqueline Maillan peinait à dissimuler ses craintes que cette bisexualité – profondément stigmatisée durant les années 1950, 1960 mais aussi à ce jour – soit découverte et révélée au grand public. Un comportement nerveux que la journaliste France Nespo n’avait pu s’empêcher de remarquer au cours d’une interview. Interrogée au sujet de l’année 1975, décrétée « année internationale des femmes », la comédienne s’était tue, manipulant des objets autour d’elle pour se distraire. « Elle devait penser que j’étais au courant de son secret de vie, de son amour des femmes ou en tout cas d’une femme. Mais je ne le savais pas à ce moment-là« , s’était remémorée la journaliste. « Dans ses silences, je ressens sa gêne, qu’elle cherche comment me mentir, comment ne pas dire quelque chose. »
Crédits photos : FISTER/TF1/SIPA
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