INTERVIEW – Vincent (Koh-Lanta, Les Armes Secrètes) éliminé : « Je n’ai aucun regret »

Après un épisode aux multiples rebondissements, Laetitia et Vincent, pourtant détenteurs d’un collier, ont été éliminés de Koh-Lanta, Les Armes Secrètes. Pour Voici.fr, Vincent revient sur son parcours, sans regret ni amertume et avec énormément de fierté.

Vincent Koh-Lanta, Les Armes secrètes

Il a dicté le jeu pendant de longues semaines, avant que le hasard ne décide de le mettre dans une position impossible. En binôme avec Laetitia, Vincent n’a pas survécu à l’épreuve des « destins liés ». Eliminé après 27 jours d’aventure, l’aventurier adoré par beaucoup de Français ne garde aucune rancœur de cette fin prématurée, et préfère conserver les bons souvenirs, fier de l’image qu’il a donné.

Voici.fr : Comment vous êtes-vous senti quand vous avez vu le flambeau s’éteindre ?
Vincent : Je savais que les votes allaient se tourner contre moi… Je me souviens que je me sens un peu comme perdu, bizarre, mais j’ai ce recul de me dire que c’est très bien joué. J’aurais fait la même chose. Donc je me dis aussi que je suis fier de ce que j’ai accompli et que je peux partir, aussi, la tête haute.

Les semaines précédentes, les départs des conseils se sont faits dans les cris. Vous, vous semblez partir sans amertume, malgré l’énorme coup du sort. Vous n’êtes pas plus affecté que ça ?
Non, il ne faut pas dire ça ! Moi, je me voyais continuer beaucoup plus loin. Il faut juste se dire que ce n’est qu’un jeu, qu’on était tous là pour jouer et qu’il faut aussi accepter la défaite. Moi, j’ai joué avec mes meilleures armes. Je ne peux pas en vouloir à Lucie d’avoir brandi le bracelet noir alors que moi, à sa place, j’aurais fait exactement la même chose. Je ne peux pas avoir un discours à son encontre, alors je repars la tête haute.

Vous n’en voulez pas à Lucie, d’accord. Mais Maxine et Laure, si elles sont encore là, c’est aussi grâce à vous, et elles ne vous l’ont pas rendu…
C’est vrai que j’ai trouvé ça assez surprenant mais elles avaient aussi leurs alliés et c’est la configuration des binômes qui n’a pas aidé. Je ne peux leur en vouloir non plus, c’est comme ça. Elles ont pensé à elles pour avancer le plus loin possible.

« Le public comprend mes choix »

Une fois éliminé, est-ce qu’on se dit qu’il y a des choses qu’on aurait dû faire différemment ?
Alors là, pas du tout. Franchement, je suis très fier des choix que j’ai pu faire et des actions que j’ai pu entreprendre. Je n’ai aucun regret. Mon aventure, à ce moment-là, s’arrête, mais malgré ça, il y a eu 27 jours d’aventure et c’était magnifique. Au contraire, je me dois de repartir la tête haute parce que je suis tout simplement fier.

Au rayon des fiertés, il y a celle d’être l’aventurier préféré de beaucoup de Français.
C’est dingue ! C’est ce qui me surprend le plus, mais c’est une vraie fierté, là encore. Je pense que le public comprend mes choix, ma personnalité, mon passé. Ce qui me touche, c’est que j’ai pu parler de mon histoire, de ce que j’ai pu vivre et on comprend à travers mon histoire, les votes que j’ai faits.

Au départ, on vous présente comme un stratège. Vous l’avez été, mais sans dévier de vos valeurs morales. C’est aussi, peut-être, ça qui a plu aux gens.
Je pense, ça a dû séduire. Sur le papier, on voit un stratège, Parisien, dans la finance, rien de sportif… Les ingrédients ne sont pas vraiment là pour aller loin dans l’aventure. Et pour autant, j’ai su me démarquer par ma stratégie, par ma loyauté, par ma jovialité. C’est totalement ce qui me définit. Je pense que j’ai bien mené ma barque.

« Je me suis affirmé »

On a aussi pu voir que vous ne vous laissiez pas faire. Vous connaissiez cet aspect de votre personnalité ou vous l’avez découvert dans Koh-Lanta ?
C’est quelque chose que j’essayais d’affirmer auparavant, et que j’affirme d’autant plus dans Koh-Lanta. Moi, personne ne doit me dire ce que je dois faire. J’ai toujours voté en mon âme et conscience. J’avais dit aux ex-jaunes que je ne voterai pas Laure. C’était clair, net et précis. Je ne vois pas ce que je peux faire d’autres. Je me suis affirmé de la meilleure manière qui soit.

On pourrait vous rétorquer que vous auriez pu décider de voter Magali, et non Shanice. Pourquoi ce changement de dernière minute ?
Parce que j’ai pas l’habitude de perdre du temps dans la vie.

Au moins, c’est cash… Vous avez l’impression d’avoir appris des choses sur vous ?
Bien sûr, c’est fabuleux. C’est ça qui est incroyable, c’est au moment de se dépasser qu’on se découvre aussi d’avantage. J’ai appris à être patient. J’ai compris aussi que la famille était hyper importante, c’est une chose que je n’avais pas encore en tête avant de partir. J’ai aussi découvert un côté humain hyper développé. Au point de penser à un changement de carrière.

Vous avez aussi développé vos talents d’acteur…
Aïe, aïe, aïe (rires) ! C’est très drôle et à mon image. C’est aussi ça que je veux qu’on retienne de moi ! Certes, c’est une aventure hyper forte, où il faut aller au bout, mais il faut prendre du recul ! Ça reste un jeu, on est là pour rigoler, s’amuser. J’ai voulu mener mon jeu par le rire et la détermination.

« Le hasard fait mal les choses »

Quand le hasard des destins liés vous attribue Laetitia, vous ressentez quoi ?
Je me dis que le hasard ne fait pas bien les choses (rires). Mais, maintenant, je peux dire que je ne changerai mon binôme pour rien au monde parce que j’ai tellement rigolé et j’ai appris à redécouvrir Laetitia, c’était un vrai bonheur. Franchement, c’était très fort ce que l’on a vécu tous les deux et je suis très heureux d’avoir pu partager ça avec Laetitia. On ne me l’enlèvera jamais. C’était beau ce qu’on a vécu. On se crêpe le chignon au début de l’aventure (rires) ! Mais ça n’a pas duré longtemps, on s’est très vite excusés l’un envers l’autre. A partir de ce moment-là, on s’est même très bien entendus.

Quand elle vous annonce qu’elle a le collier, est-ce que vous vous voyez déjà à l’orientation ?
Clairement, je me dis que j’ai un boulevard devant moi, que ça va le faire et que je vais atteindre l’orientation, qui était mon objectif dès le début. J’ai toujours fait en sorte de penser à moi d’abord.

C’est d’ailleurs le calcul que vous devez faire quand il y a encore sept jaunes, et un quatuor très proche, vous vous dites qu’à tout moment vous pouvez sauter.
J’étais certainement pas dans le quatuor, ni dans le cinquor… Comment on dit ?

Un quintet.
Oh, pardon (rires) ! Dans le quintet, effectivement ! Quel intérêt j’avais donc à rester avec des personnes qui ne vont pas m’emmener jusqu’à mon but ? Aucun !

« Mes parents sont trop fiers »

C’est quoi le plus dur dans Koh-Lanta : les épreuves, la faim, la fatigue… ?
Honnêtement, tout (rires) ! Dans la vie, je suis analyste financier, j’habite à Paris, j’ai mon appartement, j’ai tout en bas de chez moi, les épiceries, les boulangers, les bouchers. J’ai tout à disposition et finalement je me retrouve dans un quotidien où j’ai rien. Tout a été compliqué : le climat, la nourriture, l’absence des proches, la fatigue, et gérer les autres. Autant de personnalités, de caractères si forts dans un groupe, ce n’est pas simple.

Et vos parents, ils sont fiers du Vincent qu’ils ont vu ?
C’est ça qui m’émeut à chaque fois. Dès lors qu’on évoque ce sujet, ça m’émeut. Ils voient que je ne me suis pas laissé faire, que je suis allé au bout de moi-même et j’ai tout fait pour que tout le monde se sente bien avec moi, mais aussi pour que moi j’aille loin dans l’aventure. Ça, ils le remarquent, ils sont trop fiers. J’ai fait Koh-Lanta essentiellement pour eux… C’est incroyable, parce que même aujourd’hui, ça me bouleverse d’en parler

Une fois que c’est terminé, a-t-on envie d’y retourner, à Koh-Lanta ?
Ouais ! C’est très dur, mais c’est tellement intense, ce que l’on vit. Ce sont des émotions décuplées et moi je vis pour ça, pas pour un quotidien métro-boulot-dodo. Je ne veux pas de ça. Je vis pour vivre, ça peut paraître bête mais après une telle aventure ça prend tout son sens. Je vis pour ressentir des choses hyper fortes en moi. On a qu’une vie et je veux faire ça de ma vie, un voyage où je ressens des choses hyper fortes dans ma tête, dans mon corps, et dans mon cœur.

Source: Lire L’Article Complet