Accueil » Célébrités »
INTERVIEW – Paul et Luana Belmondo, grands-parents comblés : « Voir son propre fils devenir père, c’est incroyable »
Autour de leur premier petit-enfant, ils ont instauré une nouvelle tradition estivale : réunir tout le clan, quelque part en France, pour le bonheur d’être ensemble. Ce lien si cher à Jean-Paul Belmondo. Gala était de la fête.
C’est une respiration, comme un appel d’air, dans leurs vies minutées. Une réunion au sommet dans une maison sur les hauteurs de Cannes. Luana, 52 ans, et Paul, 60 ans, peuvent se consacrer à leurs trois fils Alessandro, 32 ans, et sa femme Méliné Ristiguian, Victor, 29 ans, acteur à la jeune carrière remarquée et primée et Giacomo, 24 ans, qui suit un parcours dans la production de films. Sans compter, bien sûr, le nouveau venu de la famille, le petit Vahé, 16 mois, qui gambade gaiement de l’un à l’autre. Le couple raconte à Gala comment il décline le mot « vacances » en famille.
GALA : Vous êtes à Cannes, cet été, et c’est un rendez-vous familial auquel vous tenez absolument, il me semble…
LUANA BELMONDO : Chacun commence à avoir sa vie, sa famille. Depuis deux ans, j’ai instauré de passer une dizaine de jours tous ensemble, généralement en France. Il y a les enfants, leurs amis, des amis à nous.
PAUL BELMONDO : C’est important qu’il y ait ce lien familial, que les enfants se voient. Aujourd’hui, il y a un petit et dans le futur, peut être y en aura-t-il d’autres.
GALA : Cela doit être une sacrée organisation de nourrir toute cette maisonnée…
L. B. : Je ne sais pas planifier les choses. Je me suis mariée à 19 ans, six mois après avoir rencontré Paul, j’ai eu des enfants tout de suite… La jeune fille que j’étais n’avait rien prévu de tout cela. Moi, je fais une cuisine instinctive. Tous les deux jours, je me rends au marché, et c’est en regardant les produits que je choisis ce que je vais cuisiner. Et Alessandro et sa femme Méliné m’aident.
GALA : Vous faites des battles de cuisine avec Alessandro ?
L. B. : Non, mais on est vraiment complémentaires. Il fait une cuisine de chef, moi, une cuisine simple et traditionnelle. Je peux lancer un plat et lui va imaginer l’accompagnement. On échange beaucoup. Il arrive que je lui donne des conseils, mais il ne s’agit pas de technique, plus de l’expérience que j’ai acquise au fil des années. Méliné cuisine formidablement bien et nous prépare des plats arméniens, comme ses vermicelles croustillants servis avec une sauce fraîche à l’aneth et au yaourt.
« Chacun vit à son rythme. Il n’y a pas de règles »
GALA : Que faites-vous quand vous êtes tous réunis ?
L. B. : On profite les uns des autres ! Chacun vit à son rythme. Il n’y a pas de règles. Souvent on ne bouge pas de la maison, on discute, on rit. On regarde des films conseillés par Victor. Qui veut faire du sport suit « Papa ». Et pour le choix de la musique à l’heure de l’apéro, c’est Giacomo qui s’en occupe.
GALA : Que ressentez-vous quand vous voyez Alessandro avec sa famille ?
L. B. : Voir son propre fils devenir père, c’est incroyable ! J’ai cette image de lui, l’an dernier pendant les vacances, en train de bercer Vahé. J’ai ressenti une tendresse immense, une émotion de maman qui me submerge encore aujourd’hui.
GALA : Vous parlez italien à votre petit-fils ?
L. B. : Oui et il dit « Nonna » (grand-mère, en italien) depuis un mois. Ma belle-fille m’a posté une vidéo où il prononçait mon nom en m’envoyant des bisous, j’ai complètement craqué.
GALA : Paul, devenir grand-père a-t-il changé quelque chose en vous ?
P. B. : Non, je n’ai pas changé. J’ai eu Alessandro à 28 ans. C’est sûr qu’à 60 ans, on n’est pas le même, on n’a pas la même approche, la même affection. C’est davantage cela qui diffère.
GALA : Qu’aimeriez-vous transmettre à Vahé ?
P. B. : Ce sens de la famille, qu’il sache apprécier ses parents, ses grands-parents… Qu’il prenne conscience un jour de l’héritage familial, et pouvoir lui dire qui était son arrière-grand-père, son grand-père. Il fait partie d’une famille principalement artistique, c’est bien de lui faire découvrir. Quand j’étais plus jeune, mon grand-père voulait m’emmener au Louvre, je trouvais ça excessivement barbant. Je l’ai regretté après.
GALA : Quelles activités faites-vous avec votre petit-fils ?
L. B. : Aujourd’hui, il marche, ce n’est plus un poupon, c’est un petit garçon très éveillé, drôle et souriant. Il craint l’inconnu comme son père Alessandro, petit. On s’amuse dans la piscine mais je dois le partager avec ses oncles qu’il adore et qui le lui rendent bien.
« Je suis un être humain comme les autres, avec ses joies, ses déceptions »
GALA : Luana, vous postez souvent des réflexions existentielles sur votre compte Instagram. Avez-vous toujours eu cette sagesse en vous ?
L. B. : Oui, cela me vient de mon père Serruccio, décédé en 2005. Il m’a eue assez tard, à 60 ans. Il voyait toujours le bon côté des choses jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à ce que la maladie l’emporte. Moi, je suis un être humain comme les autres, avec ses joies, ses déceptions.
GALA : Vous transmettez cette philosophie à vos enfants ?
L. B. : Je crois. Paul est comme moi, il ne se plaint jamais. Il a hérité ça de ses parents, surtout de son père, ce sont des joyeux. Sa maman a 88 ans, elle aime la vie. C’est magnifique.
GALA : Vous venez de fêter vos 33 ans de mariage. Félicitations ! L. B. : Oui, c’est incroyable ! C’est beaucoup, non ? Je n’ai pas vu le temps passer. Je me moque de lui, mais nous oublions toujours notre anniversaire de mariage. On s’en rappelle une semaine, un mois après, je ne sais pas si c’est bon signe ou pas. [Rires.]
GALA : Luana, que chérissez-vous le plus chez Paul ?
L. B. : Son équilibre, il garde toujours son calme. Moi, je suis un peu plus effervescente. Celui qui m’ancre réellement, c’est lui. C’est la première personne à laquelle je parle de mes projets. Si j’ai décidé de me lancer et qu’il me le déconseille, je ne fais pas forcément marche arrière, mais j’y réfléchis.
GALA : Et que chérit-il le plus chez vous ?
L. B. : Peut-être ce côté un peu fou fou, un peu désorganisé. Mais c’est à lui qu’il faut le demander.
P. B. : Nos caractères sont très différents, voilà pourquoi ça fonctionne entre nous. Si elle était comme moi, calme, posée, notre vie serait sûrement ennuyeuse. Luana, c’est quelqu’un qui se lance sans vraiment réfléchir. Elle exprime tout de suite ce qu’elle ressent, c’est une très bonne chose. Cela peut surprendre de l’extérieur, mais cela fait partie de son caractère. Moi, j’accepte davantage les choses, je les examine. C’est vrai qu’elle prend ses décisions sans me demander mon avis. [Rires.] Mais elle ne se trompe pas, à chaque fois qu’elle expérimente quelque chose, elle réussit.
GALA : Le 6 septembre prochain, cela fera deux ans que Jean-Paul Belmondo est décédé. Comment vivez-vous son absence au quotidien ?
P. B. : Comme toute personne qui perd un être cher. En fait, c’est assez particulier, c’est une absence qui n’en est pas une. Bien sûr, il n’y a plus la présence physique mais pour moi, mon père est plus présent que jamais. Il n’y a pas une journée où on ne me parle pas de lui. Il est toujours dans ma vie et il le restera jusqu’à bout. Et puis, on grandit, on évolue. Même adulte, on garde toujours ce sentiment que nos parents nous protègent, nous aident. Quand ils ne sont plus là, on réalise que dorénavant, c’est nous qui occupons cette place-là pour nos enfants.
L. B. : On parle du clan Belmondo, je ne sais pas s’il y a vraiment un clan, mais un noyau familial, oui. Avec Jean-Paul, il y avait des rendez-vous incontournables, les fêtes, les dimanches, les vacances. Il était un référent, tout le monde l’appelait pour lui demander conseil. Aujourd’hui, Paul tient un peu ce rôle.
« C’est une responsabilité d’essayer de faire perdurer la mémoire de mon père »
GALA : Paul, ressentez-vous cela ?
P. B. : Oui, involontairement, c’est le cas. D’abord parce que j’étais le seul garçon de la famille du côté de mon père. Mais je le vis très bien. C’est aussi une responsabilité d’essayer de faire perdurer la mémoire de mon père, de faire respecter ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas. Parfois, cela peut froisser certaines personnes. Mais je ne suis pas le seul décisionnaire, il y a également mon oncle et ma tante, chaque décision est prise en famille.
GALA : L’actualité de cet été, c’est aussi ce que traversent Alain Delon et ses trois enfants. Paul, accepteriez-vous de dire quelques mots au sujet d’Anthony, votre « brother » ?
P. B. : Sans commenter l’aspect juridique, ce sont des moments très difficiles à vivre, pour eux, pour les enfants, pour Alain. Il faut beaucoup de courage pour décider de mettre sur la place publique des problèmes comme ça, qui sont des problèmes graves, dans un monde où chaque chose est interprétée, amplifiée. Je pense que s’ils ont pris cette décision-là, c’est que leur père devait souffrir beaucoup. Ça, c’est mon analyse personnelle.
GALA : Comment soutenez-vous Anthony ?
P. B. : Il sait que je suis là, je ne vais pas l’appeler parce qu’on ne s’est jamais téléphoné tous les jours avec Anthony. Notre relation n’a jamais été comme ça. Il sait très bien que nous avons beaucoup de choses en commun. Que s’il a une question, s’il a besoin de parler, je serai là. Et puis, c’est un grand garçon, il est aussi l’aîné de la famille. C’est lui qui prend aussi un petit peu, malheureusement, ou qui risque de prendre les coups, s’il y a des coups à prendre…
GALA : C’est d’ailleurs Anthony Delon qui vous a présentés l’un à l’autre ?
L. B. : Il était avec un mannequin italien, une amie à moi, quand je faisais du mannequinat. Je suis restée amie avec Anthony.
P. B. : On était partis ensemble à Tenerife avec Anthony. Au retour, il m’avait invité à prendre un café au Stresa [à Paris, ndlr], on s’est rencontrés là…
Cet article est à retrouver dans le Gala N°1575 disponible dans les kiosques ce jeudi 17 août 2023.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
A propos de
-
Abonnez-vous à vos stars préférées et recevez leurs actus en avant première !
-
Paul Belmondo
Suivre
Suivi
-
Luana Belmondo
Suivre
Suivi
Il vous reste 85% de l’article à découvrir
Autour de
Source: Lire L’Article Complet