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INTERVIEW – Mort de Geneviève de Fontenay : ses petites-filles racontent ses derniers mois
Elle s’est éteinte près de Paris le 1er août. Pour bon nombre de Français, elle était “la dame au chapeau”, souvent râleuse, mais toujours franche et honnête. Elle était surtout une grand-mère aimante.
Elle a été inhumée dans la plus stricte intimité, à la demande de ses proches ce mardi 8 août au cimetière d’Ivry-sur-Seine. Dans le caveau familial où reposent l’homme de sa vie, Louis de Fontenay, et son fils Ludovic. Elle ne voulait ni cérémonie ni messe. Pas de fleurs ni de plaques commémoratives. Un départ tout en sobriété, sans la présence des Miss France qu’elle a largement contribué à mettre sur orbite. Mais ainsi soient les dernières volontés de Madame de Fontenay. La dame au chapeau s’en est allée, à la clinique du Val d’Or de Saint-Cloud le mardi 1er août à 23 heures, victime, selon les médecins, d’un arrêt cardiaque. Ses petites-filles Adèle, 26 ans et Agathe, 22 ans, qui ont pu la voir une dernière fois, honorent sa mémoire. Des propos tendres et émouvants.
GALA : Racontez-nous la dernière visite à votre grand-mère à l’hôpital.
ADÈLE DE FONTENAY : Geneviève a été admise dimanche (30 juillet, NDLR) à l’hôpital et lundi nous avons pu lui rendre visite. Mon père Xavier y est allé dans l’après-midi, puis Agathe et moi en fin de journée. Mardi après-midi, elle a pu voir son frère dont elle était proche, amené par mon père, qui est aussi resté près d’elle. Ma maman Annie, que Geneviève aimait beaucoup, n’a pas pu s’y rendre car elle travaillait. Le soir, je suis restée avec elle de 19 à 21 heures. Elle était très fatiguée, nous n’avons pas beaucoup parlé, je me suis assise à côté d’elle, je l’ai enlacée et j’ai posé ma tête sur son épaule, je lui ai tenu la main de mon arrivée à mon départ. Au moment de la quitter, je lui ai dit que je reviendrai le lendemain. Bizarrement, je n’arrivais pas à partir, on a continué à parler un peu quand j’étais sur le pas de la porte, elle m’a envoyé un baiser de loin que je lui ai rendu et je l’ai regardée s’endormir dans l’entrebâillement de la porte. Elle était très affaiblie mais je voulais croire que ça irait mieux… Je n’ai pas imaginé que c’était la dernière fois que je la voyais et les médecins n’étaient pas plus alarmistes que ça.
GALA : Quelle a été votre réaction à sa disparition ?
ADÈLE DE FONTENAY : Nous avons été prévenues de son décès par l’hôpital à 23 heures, cela a été un choc. J’ai pleuré toute la nuit ma grand-mère, et non Geneviève de Fontenay. Personne n’était au courant, puis le matin, dès que ça a commencé à se savoir, j’ai tout coupé : mon téléphone, internet, la télé. Je ne voulais rien voir, rien entendre. Je me suis réfugiée dans ma chambre avec ma sœur et mon lapin. Nous avons reçu beaucoup d’appels et de messages, je n’ai rien lu pour l’instant, mais je suis touchée par tout cela. Je remercie tous ceux qui nous témoignent leur soutien et tous ceux qui ont une pensée, un mot pour Geneviève. Je ne réalise toujours pas qu’elle n’est plus là, c’est très dur.
AGATHE DE FONTENAY : J’ai été très touchée par les hommages qui lui ont été rendus, d’autant plus que je sais à quel point ça lui aurait fait plaisir. Elle disait toujours que son public était sa force et sa raison de vivre. Cela n’empèche pas notre chagrin, mais cela nous apporte un peu de baume au cœur. Je n’ai pas encore eu la force de répondre à chacun de ces messages, mais je les lis tous.
GALA : Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de son parcours ?
ADÈLE DE FONTENAY : Tout ce qu’elle a pu faire au cours de sa vie, sa personnalité aussi, son humour, ses petites expressions, ses valeurs, le franc-parler qui la caractérisait si bien. Je veux qu’on retienne ce qu’elle a créé avec mon grand-père et mon père, à savoir Miss France. Elle a eu une vie incroyable. D’avoir pu l’accompagner et d’avoir fait partie de sa vie en qualité de petite-fille a été tout aussi extraordinaire. J’étais très fière de ma mamie. Elle va énormément me manquer.
AGATHE DE FONTENAY : J’aimerais qu’elle reste éternelle, que l’on ne l’oublie jamais. Son humour et ses valeurs. L’œuvre de sa vie aussi, la création de Miss France avec notre grand-père Louis et notre père Xavier. Il était incroyable de constater à quel point son charisme opérait sur tout le monde. C’était inné, cela la rendait chaleureuse et attachante. Elle se sentait aimée. Elle a eu une vie bien remplie, riche de belles rencontres, jamais ennuyeuse. Dans un restaurant par exemple, le chef et sa brigade venaient la saluer et la rencontre pouvait se terminer en cuisine. Sa vie a été hors norme, je suis fière et très reconnaissante d’en avoir fait partie, d’avoir été sa petite-fille. Elle me manque déjà tant. Quand je rentrais de l’étranger où j’étudie, nous étions impatientes de nous retrouver. Ce ne sera plus jamais le cas.
Cet article est à retrouver dans le Gala N°1574, disponible jeudi 10 août 2023.
Crédits photos : Patrick Morin/Starface
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PHOTOS – Geneviève de Fontenay : qui est Adèle de Fontenay, sa petite-fille ?
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