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INTERVIEW – Mathieu (Koh-Lanta, les armes secrètes) éliminé face à Thomas : « J’étais très perturbé »
Dans Koh-Lanta, les armes secrètes tout peut arriver. Alors que les anciens jaunes étaient en supériorité numérique après la réunification, prêts à éliminer tous les ex-rouges, voilà que Mathieu est sorti du jeu après un duel contre Thomas. Un combat fratricide à l’issue de l’épreuve d’immunité. Le jeune homme s’est confié à Voici.fr.
Mathieu Koh-Lanta, Les Armes secrètes
Thomas Koh-Lanta, Les Armes secrètes
C’était le pire scénario d’être éliminé face à ton ami Thomas ?
C’est triste. Thomas, tout le monde le sait, c’était mon pote dans l’aventure, mon frère d’armes. C’est une belle fin aussi. C’est une fin qui n’est pas banale et je ne suis pas quelqu’un de banal, donc franchement, je n’aurais pas pu rêver mieux. C’était un beau combat. C’est triste mais c’était écrit comme ça, donc je l’ai accepté tout de suite.
Juste avant l’épreuve, tu assures ne pas du tout te sentir en danger. Tu as dû tomber de très haut…
Dès que je vois l’épreuve, je comprends ! J’avais dit dans les anciens épisodes que les épreuves statiques, ce n’était pas du tout pour moi. Je savais déjà que j’allais être en difficulté. Et quand Denis annonce que le premier qui tombe aura un « petit pépin », je sais que ça va se jouer entre Thomas, Arnaud ou moi. Malheureusement, je tombe le premier au bout de 16 minutes. Quand je vois que c’est Jonathan qui gagne et que Denis annonce que ça va être un duel, je sais déjà, avant que Jonathan ouvre la bouche, qu’il va choisir Thomas. Je le savais parce que j’aurais fait exactement la même chose ! C’est très bien joué de sa part. Il faut savoir gagner comme un homme, mais aussi perdre comme un homme. Je suis joueur, c’est le jeu et il faut l’accepter. Mais c’est vrai qu’à aucun moment, je me suis senti en danger dans l’aventure parce que je savais que mon plus grand ennemi allait être moi-même. Et ça n’a pas loupé !
Dans quel état d’esprit étais-tu au moment du duel avec Thomas ?
J’étais très perturbé parce que dans ma tête, je me disais : « c’est bien, si je gagne je sauve ma place, mais je fais dégager Thomas ». On se regarde dans les yeux et on s’est dit tous les deux qu’on jouait à fond et que le meilleur gagne. Donc c’était très compliqué de me battre contre lui mais ça faisait partie du jeu. Il fallait qu’il n’en reste qu’un. C’est sûr que j’étais perturbé, mais j’étais à fond, concentré. J’étais focus sur la victoire, je voulais sauver ma peau quand même !
Quelles sont aujourd’hui tes relations avec lui ?
Les mêmes que dans l’aventure ! Ça reste mon frère, on s’appelle tous les deux-trois jours. Quand je vais monter à Paris, je vais directement le voir. Il va descendre aussi en Corse. J’ai fait aussi d’autres connaissances sur Koh-Lanta, il y a des personnes avec lesquelles je suis très proches, mais Thomas est quelqu’un qui fera partie du reste de ma vie. C’est sûr ! Je me suis retrouvé en lui. On a des caractères très similaires, il a aussi une très grande gueule, il est foufou, sportif, costaud et j’aime bien son franc-parler. C’est quelqu’un de droit, un homme de parole. Dès les premiers instants, j’ai vu que ça allait matcher avec lui.
Avec le recul penses-tu avoir fait les frais du comportement des jaunes ? Vous étiez très sûrs de vous avec ce noyau dur composé de toi, Thomas, Myriam et Shanice…
On ne l’a jamais clamé haut et fort, ce sont les gens qui ont fait une fixette sur ce quatuor jaune. C’est juste que Shanice était mon binôme, Myriam était avec Thomas. Tous les quatre, on s’entendait très bien. Mais quand on était sur le camp des jaunes, il y avait aussi Aurélien avec nous, Flavio, Vincent… On n’a jamais mis une personne à l’écart. Le problème dans Koh-Lanta quand vous avez des affinités avec un mini groupe, ça peut paraître comme un danger potentiel. En plus, c’est un quatuor composé de grandes gueules et peut-être que ça a fait peur à certaines personnes. Mais on n’était pas sûrs de nous parce que quand j’oeuvrais pour les jaunes avant la réunification, c’était pour tous les jaunes et pas pour mon quatuor. Même s’il y a des jaunes avec lesquels je m’entendais moins, je voulais sauver la peau tout le monde. Et à la réunification, j’étais le premier à dire c’est les rouges d’abord et après, on verra ce qu’il se passe. Même si par exemple, je ne m’entendais pas spécialement bien avec Laëtitia.
Justement Laëtitia a fini en larmes quand tu as cassé sa flèche lors du tir à l’arc en disant que tu n’avais pas d’affinités avec elle…
Je suis quelqu’un de très franc, je dis ce que je pense ! Il n’y a rien de méchant. Comme j’ai dit, elle préfère quoi : une vérité qui blesse ou un mensonge qui fait plaisir ? C’est quelqu’un avec qui je n’ai pas d’affinités. Je pouvais rester 6 mois avec elle, ça n’aurait rien changé ! On n’est pas pareils, c’est tout ! Il y a d’autres personnes avec lesquelles j’avais moins d’affinités, mais que je respectais tout à fait. Laëtitia est une super aventurière, c’est juste que j’ai mes préférences, comme on a tous dans la vie.
Quel bilan tires-tu de ton aventure ?
Je pense que j’ai tout gagné. J’ai rencontré des gens extraordinaires. J’étais venu chercher la dureté, j’ai voulu me faire mal, j’ai trouvé. Et en plus, je sors grandi de cette aventure et je me suis amélioré au niveau de mon caractère. J’étais venu montrer des valeurs qui pour moi ont pratiquement disparu aujourd’hui. Je trouve qu’il y a beaucoup moins de gens de parole et droits. Je pense que c’est une mission réussie ! J’ai été respecté de tous, jamais personne n’a mis mon nom dans l’urne, personne n’a éteint mon flambeau. Pour moi, j’ai rempli ma mission pleinement, j’ai bien représenté la Corse. Aucun regret !
« La téléréalité ? Ma porte n’est fermée à personne ! »
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?
Il y a beaucoup de choses ! Forcément, il y a la pluie, et le fait de ne pas manger ni dormir. Mais ce qui m’a le plus manqué ce sont les apéros, les parties de boules et de cartes (rires) ! Tous ces moments-là ! Chez moi en Corse, on vit beaucoup dehors, ce sont ces moments-là avec mes amis qui m’ont vraiment manqué. Sur Koh-Lanta, le temps est long ! Le soleil se lève à 5h et se couche à 18h. La nuit, je ne dormais pas et c’était interminable ! Je me disais qu’à ce moment, j’aurais été dans un bar normalement. C’est ça qui était vraiment dur ! C’est ça qui m’a manqué le plus, même pas la nourriture. Mais je ne suis pas un alcoolo (rires) !
Comment s’est déroulé le retour chez toi après le tournage ?
Je ne pensais pas mais c’était compliqué quand même. Koh-Lanta est une aventure difficile, il ne faut pas croire. Après ce qui est bien, c’est qu’on n’est pas lâché comme ça dans la nature ! Il y une psychologue qui nous suit, qui nous appelle tous les deux-trois jours. Il y a même des médecins pour nous dire quoi manger. Mais c’est vrai que se réadapter à la vie de tous les jours, ce n’est pas facile ! Tu as beaucoup de mal à dormir. Moi au début, je ne dormais pas dans ma chambre, je dormais dans la salle à manger. Il m’est même arrivé de dormir parterre parce que je me sentais plus à l’aise ! Je ne voulais également pas manger gras, j’avais faim que de choses saines et en petite quantité. C’est bizarre. Rien que de réentendre les voitures, les lumières de la ville, au début, c’est vrai que ça fait bizarre. Il faut un petit temps d’adaptation.
Que pensent tes proches de ton aventure ?
Tous ceux qui me connaissent, notamment ma famille, mes amis et tous les gens à Ajaccio pratiquement, m’ont tous dit : « Tu es dans Koh-Lanta comme dans la vie et on t’as reconnu de A à Z ! » Moi, j’ai tout gagné ! Je ne me suis pas inventé des vies, je suis resté moi-même. Ils sont tous très fiers, tout simplement. Pour moi, c’était le principal ! Franchement, ils sont tous très contents.
Tu dis à un moment que ton père ne t’aurait pas vu aller aussi loin, pourquoi pense-t-il cela ça ?
Il connaît mon caractère, mieux que personne ! Et il connaît Koh-Lanta, il sait comment ça se passe. Il sait que les grandes gueules ne font jamais très long feu donc avant de partir, il m’a briefé. Il m’a dit : « Mathieu, s’il te plaît, calme-toi, ne t’énerve pas ! » Il sait très bien que dans la vie de tous les jours, je m’énerve pour rien, je suis un gros sanguin. Il m’a dit : « Fais attention là-bas si tu commences à ouvrir ta bouche ! Tu vas faire des remarques, tu vas sauter ! Je veux que tu fasses une belle aventure… ». Pour l’instant, il est super content, il voit que son fils s’améliore et que je fais pas le fou à hurler dans tous les sens. Même si j’ai eu mes coups de sang dans les premiers épisodes.
En voyant ton portrait, les internautes se sont amusés à t’imaginer en train d’hurler et te bagarrer dans des téléréalités comme Les Anges. Ce sont des émissions auxquelles tu pourrais participer ?
Je ne sais pas du tout ! Comme je dis toujours, ma porte n’est fermée à personne ! Je ne sais pas ce qu’on me proposera. J’adore le cinéma, j’aimerais vraiment beaucoup me faire une place dans ce milieu, après je sais que c’est compliqué. On verra ce que l’avenir me réserve, je vis au jour le jour.
Tu as des tatouages de loup sur le corps. D’où vient cette passion ?
Depuis tout petit, je suis fasciné par les loups. Moi-même, je me considère comme un loup même si je suis un humain ! Je préfère les animaux que les humains ! Je me reconnais beaucoup en eux, le fait de vouloir évoluer en meute, comme moi avec les gens autour de moi. J’ai mes côtés aussi comme le loup solitaire, j’ai besoin d’être seul et ça m’arrive souvent. Le loup personne ne le dompte, moi non plus. Même si on peut m’apaiser, je reste toujours le propre capitaine de « mon âme ».
As-tu prévu de faire un tatouage en référence à ton expérience dans Koh-Lanta ?
C’est sûr et certain ! Chacun de mes tatouages a une signification et pour Koh-Lanta, évidemment je vais en faire un. Je n’ai pas encore d’idée, mais ça ne sera pas un totem. Au début, j’avais pensé à un genre d’île entre soleil et tempête, parce que c’est ce qu’on a vécu. Je dois voir avec ma tatoueuse !
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