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INTERVIEW – Laetitia (Koh-Lanta, Les Armes Secrètes) éliminée : « C’est cruel ! »
Ce vendredi 7 mai, les flambeaux de Laetitia et Vincent se sont éteints, dans Koh-Lanta, Les armes secrètes. Les deux anciens jaunes paient leur passé, et un hasard des destins liés qui a mal fait les choses.
Laetitia Koh-Lanta, les Armes secrètes
Les téléspectateurs ont assisté à un sacré épisode, ce vendredi 7 mai. Au terme de multiples rebondissements, Vincent et Laetitia ont été éliminés de Koh-Lanta, les armes secrètes. Pour Voici.fr, cette dernière évoque sa frustration quant à son élimination, alors qu’elle détenait un collier d’immunité, mais regarde derrière elle avec fierté au moment de retracer son parcours.
Voici.fr : C’est quoi le premier sentiment qui domine après une élimination ?
Laetitia : Au départ, je m’étais promis de ne pas pleurer, mais après on se rend compte qu’on était vraiment près du but, que le rêve se termine là. Je suis vraiment frustrée parce qu’à ce moment-là je suis au top de ma forme, physiquement et humainement. Je me voyais arriver plus loin mais ça fait un petit truc au coeur, ouais.
On sent la montée en puissance au fur et à mesure de l’aventure…
C’est parce que je suis un diesel (rires) ! Comme on peut le voir, ça reflète très bien ce que j’ai vécu, le début d’aventure est très compliqué pour moi. Cette aventure, c’est les montagnes russes. Au début, c’est super : première épreuve, je finis seconde avec Aurélien. Et là, je découvre le pot aux roses : je suis capitaine, et ce n’est pas vraiment ce que je voulais.
Ça sentait le cadeau empoisonné, pour vous.
Gros cadeau empoisonné puis quand je vois le comportement d’Aurélien sur le camp je me dis : ‘Ouh là là !’. Lui, il était hyper pédagogue. Moi, je suis une femme de terrain. Je me dis que ça va être compliqué de me faire écouter. Je bataille au début mais je vois vite qu’Aurélien prend le lead, et j’abandonne. A ce moment-là, mon sourire commence à disparaître au fur et à mesure. Sur le camp, je reste hyper-active, je ne ménage pas mes efforts. Après, il y a un moment d’absence, parce que le jeu se concentre sur les stratégies, et moi je ne le suis pas du tout, donc on ne me voit pas au milieu des potins. La réunification, ça a été une délivrance pour moi, humainement et sportivement.
« Ils se foutaient de nous »
Au sujet de la réunification, on se dit au début que les jaunes vont clairement être en position de force. Finalement, il n’en reste plus beaucoup. Comment on explique ce délitement ?
La position de force, elle n’était que pour quatre personnes, à savoir Mathieu, Shanice, Thomas et Myriam. Ils se sont sentis intouchables, sans avoir l’appréhension de sortir. Shanice, je ne la mets pas au même niveau car elle su être là pour moi, mais les trois autres, ils s’intéressaient à personne, ils écrasaient tout le monde, se foutaient de notre gueule… Quand il y a la réunification, je ne me sens déjà presque plus jaune. Et quand Mathieu casse ma flèche, c’est terminé, plus de jaunes, plus rien. On osait rien dire car on avait la pression, c’était un peu ‘si tu l’ouvres, tu sautes’. J’ai laissé passer l’orage et j’ai décidé de ne pas faire trop de bruit en me disant que mon moment viendrait. C’est pour ça que j’ai accueilli les rouges à bras ouvert. Ils se sont tous intéressés à moi, ils étaient super sympas.
Vous n’avez pas pu vous préparer à votre élimination puisque vous aviez le collier. Quand on vous le prend, est-ce qu’il y a un sentiment d’injustice ?
A ce moment-là, je passe une super journée avec Vincent. Franchement, je nous vois déjà arriver à l’orientation, voire aux poteaux. Je me vois finir Koh-Lanta comme je le rêvais. Là, je sors mon petit collier que je cherche depuis le premier jour, je mets 27 jours à le trouver, et on me l’enlève en trente secondes. Je n’ai même pas eu le temps de voir à quoi il ressemble. Et en plus, c’est à cause de ma copine Lucie, que j’adorais, c’est la double-lame. Même si je ne sais pas les votes, je me dis qu’on est deux jaunes et que c’est mort. Ça m’a fait comme si je faisais un malaise, un petit truc dans le coeur. Ça m’a foudroyé. Je suis dégoutée, j’ai la poisse, j’ai mal au coeur. Si Lucie ne joue pas le bracelet noir, vu comme je suis reboosté, vu comme j’ai confiance en moi à ce moment-là, je me serais battue encore plus.
Est-ce que vous comprenez le choix de Lucie ?
Je n’oublie pas ce qu’on a vécu, quand on était toutes les deux à l’écart du quatuor. On était ensemble, on avait nos petits rituels, elle m’encourageait beaucoup. Je ne la comprends pas sur le moment parce que c’est ma copine, mais ça reste ma copine aujourd’hui. Je sais faire la part des choses, même si, sur le moment, je suis énervée. On s’est appelées plus tard, je me suis excusée car j’ai eu du mal à digérer, mais avec le recul je n’oublie pas tous les bons moments. Elle a fait son jeu à ce moment, elle a eu un coup de coeur pour Maxine, je ne vais pas être jalouse et aller contre son choix. Je le respecte, même si elle met fin à mon aventure, je garde les bons moments.
« Ça reste ma meilleure journée dans l’aventure »
Quand le hasard vous donne Vincent en binôme, c’est quoi le premier sentiment ?
Au début, je me dis que c’est cool, qu’on va bien s’amuser. Ça aurait pu être Thomas… Tellement je ne suis pas dans la stratégie, je n’avais pas percuté de suite qu’on est deux jaunes. C’est quand je rentre sur le camp après l’épreuve de confort que je m’en rends compte, que je sais que Thomas est revanchard. Là, je cherche encore plus le collier, parce que sinon, on est foutus. C’était vraiment trop cool d’être avec Vincent, on a vraiment rigolé, on a passé une super journée, on se sentait intouchables. C’était trop marrant. Je finis là-dessus, mais ça reste quand même ma meilleure journée dans l’aventure. On a vraiment pris plaisir à faire ça, surtout qu’on avait la menace de Thomas le revanchard. Mais lui, le problème, c’est qu’il pourrissait l’ambiance sur le camp. Dès que tu faisais un truc, il te mitraillait. On s’est mis dans notre bulle avec Vincent pour l’ignorer, et on a bien rigolé. Je n’oublierai pas ces moments-là.
Est-ce que ce parcours vous a donné cette confiance en vous qui vous manquait ?
Oui, parce que je me suis battue du début à la fin. Mentalement, j’ai jamais lâché. Je suis fière de moi parce que je trouve que je n’ai pas été aidée. Si je fais du foot et du rugby, pas des sports pour Koh-Lanta, finalement, j’ai réussi à gagner, seule. Je me suis montrée que j’en étais capable. Je suis allée au bout de mon aventure, dans tous les cas, le bracelet noir m’éliminait, je n’ai aucun regret à avoir.
Est-ce que vous referiez certaines choses différemment ?
Le choix de mon équipe (rires) ! C’est compliqué de répondre à cette question… Peut-être que je n’aurais pas dû hésiter à ouvrir ma bouche dès le début, quitte à sortir. Dans la vraie vie, j’ai un gros caractère, et je n’ai pas l’habitude de me laisser faire comme ça.
« Je me sentais mal à l’aise »
C’est quoi le plus dur, dans Koh-Lanta ?
Les relations humaines. Le froid et la faim, je mettais mon cerveau en off. Mais quand je me réveillais le matin et que je savais que j’allais passer une super journée à cause de certains… Les stratégies, c’est dur aussi. Je me sentais pas du tout à ma place. J’ai fait Koh-Lanta pour voter à l’affect et au mérite, je ne voulais pas changer ça. Du coup, au moment des stratégies, je me sentais vraiment mal à l’aise. En plus, j’étais dans la ligne de mire au début. Enfin, les épreuves en équipe. Il me tardait vraiment d’être à la réunification et d’avoir des épreuves individuelles.
Vos proches et votre femme, ils ont pensé quoi de la Laetitia qu’ils ont vu à l’écran ?
Ils avaient de la peine pour moi, au début. Ils se demandaient dans quelle équipe j’étais tombée, ils voyaient bien que c’était des gens avec qui je ne pouvais pas m’entendre dans la vie de tous les jours. Ils ne comprenaient pas pourquoi je n’ai pas pété un plomb à un moment, je leur ai expliqué que je voulais juste aller le plus loin possible et que ça a marché. Lors des derniers épisodes, j’ai reçu des messages de soutien. « Enfin la vraie Laetitia », « Il t’en a fallu, du temps ». Ce qui est dommage, c’est que je sors. Mais ça aurait pu être pire, j’aurais pu rester sur l’image de la Laetitia renfermée, et j’ai quand même pu montrer ma véritable personnalité.
Finalement, vous finissez sur une note positive malgré l’élimination. Vous avez vécu une journée en étant vous-même, persuadée d’être protégée…
Ça reste cruel, quand même ! Mais c’est vrai que j’étais complètement détachée, j’ai profité de ce jour avec Vincent, parce que je me pensais intouchable. L’acte final, il est tragique, mais cette journée a été magnifique. Je suis fière de mon parcours, d’avoir su encaisser les coups.
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