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INTERVIEW Ici tout commence : les scènes intimes avec Mikaël Mittelstadt, ses envies pour Eliott… Nicolas Anselmo nous dit tout
Présent depuis le premier épisode d’Ici tout commence, Eliott Prevost fait partie des chouchous des téléspectateurs. L’évolution de son personnage, sa relation avec Greg, ses rapports avec les actrices Catherine Davydzenka et Rebecca Benhamour… Nicolas Anselmo s’est confié à Voici.fr
Nicolas Anselmo
Voici.fr : Dans Ici tout commence, tu joues un personnage à la personnalité très marquée. Eliott incarne la liberté d’être soi. Plutôt sympa pour un premier grand rôle ?
Nicolas Anselmo : Ah oui, absolument. Tout ce que je savais de lui, c’est qu’il était pansexuel, non-binaire, qu’il ne rentrait dans aucune case… Et ces éléments m’ont suffi à savoir que je le kiffais déjà ! On ne peut pas vraiment le décrire en fait, il est, tout simplement. Il incarne une liberté qu’on a tous au fond, mais qu’on ne se permet pas. Cette liberté, je l’ai et je l’assume, et je l’incarne aussi complètement.
Est-ce que tu reçois beaucoup de messages par rapport à ce rôle et cette affirmation de soi qu’il représente ?
Il y a deux choses différentes. Je reçois des messages de remerciement par rapport à l’interprétation d’Eliott. Et il y a aussi moi, en tant que Nicolas. Ce que je poste sur Instagram, les messages que je véhicule… inspirent plusieurs personnes.
Sur Instagram, tu as été récemment victime de censure et tu ne l’as pas bien vécu.
C’était assez injuste. Je voulais faire comprendre qu’il ne faut pas s’empêcher d’être soi. J’en avais publié d’autres des photos extrêmement dénudées et pourtant ça n’avait pas été censuré…
Après une arche assez intense, Eliott est en couple avec Greg (Mikaël Mittelstadt). Est-ce que tu avais vu venir cette histoire d’amour entre les deux personnages ?
Je le savais depuis le début ! Tout le monde me disait : « Mais non, c’est trop prévisible. Tout le monde s’y attend, ce n’est pas possible ! » Et moi, je leur répondais : « Vous allez voir ! Ils vont finir ensemble ! » J’en étais sûr, car ça marchait beaucoup trop bien. Les mecs comme Greg existent vraiment : homophobes qui insultent tout le monde, alors qu’au fond d’eux ils aiment les garçons. C’est leur reflet, leur miroir, et ils n’assument pas ça. Ils pointent du doigt ce qu’ils n’aiment pas chez eux. Dans la société actuelle, c’est ce qui se passe vraiment. Je ne suis pas avec les auteurs, mais ça me paraissait assez évident qu’ils allaient parler de ça.
« Je suis plus à l’aise avec les scènes intimes »
Mikaël Mittelstadt et toi partageaient pas mal de scènes intimes. Comment se passe le tournage de ces scènes ? Mikaël nous a dit que vous parliez beaucoup ensemble.
Oui, on a discuté. De mon côté, je suis plus à l’aise avec les scènes intimes que les scènes toutes simples dans le parc, par exemple. Je me mets moins de pression. Alors, est-ce que c’est parce qu’en pratiquant la danse j’ai cette fluidité avec le corps ? J’aime beaucoup ce rapport à l’être humain, la peau. C’est très naturel pour moi. Ce n’est pas du tout quelque chose qui me fait me sentir mal à l’aise, gêné. Alors, je ne me suis pas posé de questions.
Les téléspectateurs ont été nombreux à féliciter TF1 d’avoir montré une scène de préliminaires entre deux personnes de même sexe. Ces réactions sont la meilleure des récompenses, non ?
On était super contents ! Car ça aurait très bien pu être totalement l’inverse. Et je sais, parce qu’on me l’a dit, qu’il y a quand même eu quelques commentaires négatifs. Ce que je leur réponds c’est que ce sont des Greg Delobel tout craché ! Mais, je suis vraiment heureux de voir les mentalités évoluer. Je le ressens vraiment. La série partage tellement de messages !
Ton personnage est présent dans de nombreuses intrigues. Quel sujet as-tu préféré aborder ? Quelle valeur as-tu aimé porter ?
J’aime le fait qu’Eliott ne se soucie pas des autres. Greg s’est moqué de lui et il n’a pas changé pour autant. Il représente aussi la valeur de l’amitié, il est là pour les siens. Par exemple, il avait promis à Greg de ne pas répéter son secret, mais quand il l’a révélé à son père, c’était pour l’aider. Ça lui paraissait juste. C’est une personne de confiance.
Quelle est la suite pour Greg et Eliott ? Vont-ils traverser toutes les épreuves ensemble ?
Pour l’instant, oui… jusqu’à ce que les émotions surgissent chez l’un ou chez l’autre. Quand on a la vérité en face, quand on vit certaines situations, il y a des choses qu’on ne contrôle pas forcément. C’est ce qu’on va comprendre par la suite.
Ton personnage est aussi lié à ceux d’Hortense et Célia. Quelles sont tes relations avec Catherine Davydzenka et Rebecca Benhamour en-dehors du tournage ?
On s’entend très bien, ce sont des amours toutes les deux. Avec Catherine, on a démarré l’aventure ensemble. Je l’adore, on rigole beaucoup. Avec Rebecca, c’est une évidence. Il y a un côté spirituel. C’est comme si on s’était toujours connu, en fin de compte. Il n’y a pas eu de début et il n’y aura pas de fin. On est toujours ensemble. Quand on arrive sur le plateau, on entend : « Voilà les jumeaux ».
Tu avais passé ton casting avec Catherine Davydzenka, l’interprète d’Hortense.
Oui, tout a commencé avec elle. Et quand j’ai passé ce casting avec elle, je n’ai pas douté une seule seconde. Quand elle est repartie, je me suis dit : « Je n’ai pas ses coordonnées, je n’ai rien… Je ne la reverrai peut-être plus jamais. » Je me suis rapidement repris, je savais que j’allais la revoir. C’était sûr ! On se regarde, on sourit et on se comprend.
Eliott est drôle, courageux, loyal, déterminé. Il sait aussi être dans l’émotion. Est-ce qu’il y a une autre facette de ton personnage que tu as envie de développer ?
J’aimerais qu’on pousse encore plus son côté : « Tu ne veux pas que je sois comme ça ? Je m’en fous ! » Car, je pense que ça cache des blessures. J’aimerais connaître son vécu, comme l’histoire de Greg avec ses parents, par exemple. On a tous souffert de quelque chose, et j’aimerais vraiment travailler là-dessus avec mon personnage. Je pense que ça peut être intéressant de comprendre son passé, ses souffrances. S’il est lui aujourd’hui, avec ces bagages-là, c’est qu’il a forcément un vécu. Et ça m’intrigue de savoir ce par quoi il est passé.
Quel point commun as-tu avec lui et que lui as-tu apporté ?
Nous sommes différents mais nous sommes pareils dans le sens où si j’ai envie de faire quelque chose, je le fais. Côté look, je donne parfois mon avis. Mais au final, je ne lui ai pas apporté grand chose. Tout était déjà là. Il est, et il est très bien comme ça.
Tu es végétarien. Certaines scènes de cuisine ne sont pas trop dures à tourner ?
Absolument ! Je prends sur moi… Je fais la méthode Ho’oponopono [une pratique ancestrale hawaïenne qui consiste à répéter “désolé”, “pardon”, “merci”, “je t’aime” pour rétablir la paix en soi, ndlr]. Quand je joue, c’est ce que je fais. J’ai mon texte d’un côté, et ça de l’autre [rires].
Avec un rôle aussi fort, n’as-tu pas peur d’être toujours associé à Eliott pour la suite ?
Oui et non. Je ne suis pas lui du tout, et je suis loin d’être lui. Il faut savoir faire la différence. Les casteurs, réalisateurs la feront. Ils se diront : « Okay, on l’a vu dans ce rôle là mais il peut faire autre chose ». Je sais que moi je peux jouer plein d’autres rôles : un méchant, un torturé, un mec qui couche avec plein de nanas… Tout !
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